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le de Dieu.

Au moyen âge, la majorité des livres étaient rédigés en latin et non en langue vulgaire. De ce fait la lecture était une faveur réservée à une minorité. En effet, l’écrit semble être une langue différente et non seulement un code différent.

La rivalité ecclésiastique implique la propagation de l’alphabétisation. Contre l’ignorantisme des catholiques, les protestants, en plus de la réforme, prêchent l’alphabétisation pour que les fidèles accèdent directement au livre sacré. Il se développe par la suite des écoles et collèges catholiques et en règle générale, la lecture occupe principalement une fonction religieuse.

Corrélativement à cette lecture religieuse, il est important de souligner que l’écriture est un des fondements de la tradition juridique. Elle préserve également une culture lettrée (moindre à celle de l’Eglise).

Concomitamment à cette lecture sacrée, il s’étend ce que G. Vigner appelle une lecture fonctionnelle, qui se détermine par son incitant économique à l’instar de la signature des actes notariés, la lecture des Almanachs ou les ouvrages de la Bibliothèque Bleue répandus par les colporteurs, la lecture et la rédaction des livres de comptes.

L’apparition de l’Ecole Laïque et Obligatoire, autrement dit La Lecture pour tous, en 1882 ne représente que le résultat d’un système complexe : le passage de la lecture orale, collective et publique, à la lecture personnelle. (EXEMPLE COMPARATIF AVEC L’ISLAM « IQRAA » DU VI ème ET DEBUT DU VII ème année 611)

Cette lecture individuelle souligne une envie de délivrance des hommes et désigne le passage du religieux et morale au laïque et pratique. Mais pour que le rapport entre la lecture et son texte soit intense, il faut qu’on l’associe à l’écriture. En effet, selon Vigner « écrire, c’est pouvoir communiquer en secret, d’individu à individu. Lire seulement n’est qu’une activité passive ». Ce n’est qu’au 19ème siècle que la lecture et l’écriture s’enseignent simultanément et deviennent des moyens de communication individuelle.

La capacité de lire est devenue, au fil des siècles, un moyen avec lequel l’individu peut accéder à une communauté culturelle et intellectuelle plus large. De ce fait, il dispose de nouveaux vecteurs d’information, modérant et diminuant ainsi les connaissances des anciens et la force des coutumes.

L’alphabétisation révèle tant d’ambiguïté, elle permet aux citoyens de lire les lois ainsi que de lire leurs critiques.

On en conclut que la lecture est le fruit d’un ensemble d’efforts considérables. Elle est le résultat d’un long système d’apprentissage : « L’Histoire nous apprend : il n’y a rien de naturel dans l’acte de lire ».

II. La lecture étant une démarche professionnelle :

La critique contemporaine Hans Robert Jauss distingue entre trois groupes de lecteurs : les lecteurs-récepteurs (normal), les critiques (le lecteur critique) pour qui le texte est un sujet d’examen et les écrivains-lecteurs (lecteur-auteur) qui écrivent à leur tour.

1. les Lecteurs Critiques

La précision du statut social des lecteurs critiques pourrait répondre à l’interrogation sur la possibilité que leur rapport à la littérature soit le même, suivant qu’il s’agit du professeur de lycée/d’un universitaire/ du critique dramatique/ de la presse écrite ou parlée/ de l’essayiste amateur/ ou de J-P Sartre.

On distingue, depuis 1930, trois formes de critiques : La Critique Journalistique ; La Critique Universitaire ; La Critique d’Auteur à laquelle l’on substitue La Critique Scolaire (qui est à la fois professionnelle et de vulgarisation).

L’émergence d’une critique professionnelle est reliée à l’affirmation du concept de la littérature, c’est-à-dire l’apparition, à la fin du 18ème siècle, de la notion de Belles-Lettres qui embrassait l’histoire, la philosophie, l’éloquence, l’art dramatique, la poésie et le roman.

Cette profession ne peut être implantée dans le domaine du littéraire s’il n’y a de public désirant être conseillé sur ses lectures.

L’alphabétisation, étendue au cours du 19ème siècle en France (siècle de l’alphabétisation et de la scolarisation de masse), participe de l’intérêt que le public accorde aux livres.

La profession de critique est le résultat d’une naissance double : le progrès de la presse et l’emplacement de l’enseignement supérieur.

* Les grands noms de la critique au 19ème s apparaissent dans les journaux (Zola, Sainte Beuve).

* La critique devrait bénéficier de la « bénédiction » de l’enseignement supérieur pour obtenir un rang de discipline : la contribution de la réflexion théorique et méthodique des universitaire lui est primordiale.

Comparaison des trois critiques

Le tableau ci-après est la distinction faite par Christiane Achour :

GenresParamètres à examiner | Critique journalistique | Critique universitaire | Critique scolaire |

1. canal de communication | Quotidiens-hebdomadairesPériodiques | Livres-revues spécialisée Spécialisées Histoires | Manuels des différents degrés de l’enseignementLittéraires |

2. public cible | le public du journal diversité-hétérogénéité | Spécialistes, des pairs écrivent pour leurs pairs | Enseignant, utilisateurs, élèves. |

3. quelles œuvres ? présent ? passé ? | Présent et actualité : ainsi le passée n’est étudié qu’à l’occasion d’anniversaires, de commémorations, de centenaires. | Passé majoritairement. De plus en plus œuvres contemporaines mais on organise une lecture construite, non impressive | Passé, incursions modérées et ponctuelles dans le présent. |

4. choix de l’œuvre. Impératif institutionnel, économique ou culturel | Selon les organes, certains éditeurs plutôt que d’autres. Phénomène de la « rentrée ». Prix littéraire. Les « modes » dont tient compte ce type de critique. | En partie institutionnel car lié aux programmes – Editer des études permet aussi une valorisation économique de la fonction universitaire. Mais surtout choix culturel | Les contraintes des maisons d’éditions et des programmes. |

5. style adopté (dominante) | Critique d’humeur- subjectif- volontiers alerte-allusif. Privilégie les formules-choc. Conviction par séduction | Volontiers argumentatif- explicatif- lexique spécialisé, parfois un certain hermétisme- objectif. Conviction par méthodologie | Didactique. De l’ordre de la certitude |

6. objectif visé | Détonateur, vulgarisateur. Faire lire et donc acheter les livres. Assurer leur promotion | Chercheur- découvreur. Accumulation d’un savoir sur une œuvre ou une période constituées comme objet d’étude | Conservateur, vulgarisateur. Transmettre un héritage. Notion de culture nationale et de culture dominante |

7. statut économique de l’émetteur | Journalistes- différences entre presse privée et presse gouvernementale-pigistes et fonctionnaires. Liberté surveillée- peut avoir de fortes incidences sur le choix, le style de la présentation | Universitaires- revues universitaires, seul rétribution=le renom parmi les pairs- peut être aussi un engagement de type militant. | En général universitaires ou enseignants de secondaire en contact avec des maisons d’éditions. |

Commentaire (HM1)groupes 1,2,3

Les écrivains lecteurs :

Système de lecture et fonctions du livre dans l’univers romanesque

Le système sous-jacent le livre est complexe ce qui préserve ce qui se passe dans le tête du sujet-lecteur comme hermétique. Certains personnages romanesques nous dévoilent leurs lectures : la matière et la manière. Mais ce qui demeure certain, c’est que cette révélation est superficielle, et ce sur deux plans :

* le sujet-lisant : reproduit son expérience de lecture en s’appuyant sur des souvenirs.

* Le narrateur intègre cet aspect dans le roman pour en faire l’explication du comportement postérieur du personnage.

On présente des exemples pour expliquer et illustrer l’aboutissement du livre par le livre.

Exemple (exemples adoptés par C. Achour):

Stendhal, Le rouge et le noir, I e partie, chapitre V, (Editions Laffont p.27 et sq.)

Flaubert, Madame Bovary, I e partie, chapitre VI, (Editions Laffont p. 27 et sq.)

Vallès, L’enfant, (Editeurs Français Réunis.)

Sartre, Les Mots, (Gallimard, p. 29 et sq.)

Le rassemblement de ces textes explique que la lecture n’est pas un processus simple, il est à la fois reconnaissance, sélection et reconstruction.

La reconnaissance :

Les quatre textes choisis focalisent l’attention sur la situation des personnages et du livre avant la lecture.

Les textes sélectionnés définissent

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