DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Livre IX des Fables de Jean de La Fontaine « Le Chat et le Renard »

Cours : Livre IX des Fables de Jean de La Fontaine « Le Chat et le Renard ». Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  18 Mai 2021  •  Cours  •  996 Mots (4 Pages)  •  452 Vues

Page 1 sur 4

Analyse Linéaire / Texte pour l’oral                   Livre IX des Fables de Jean de La Fontaine « Le Chat et le Renard »

Dans cette fable, deux protagonistes connus, dans la tradition populaire, pour leur ruse et leur habileté. Un animal domestique…caractérisé par son indépendance, et un animal sauvage.

Ici une compétition existe entre eux d’abord en mots, et de façon spéculative (c’est-à-dire en projections imaginaires) puis une mise en pratique qui permet de confronter leurs dires à la réalité.

L’intérêt est multiple :

  • Le plaisir de la mise en scène des deux animaux, dont l’auteur se moque gentiment dès leur présentation    V. 1 à 12
  • La vivacité de leur dialogue au discours direct, mais aussi du récit très dynamique quand ils se font attaquer par une meute de chiens de chasse. V. 13 à 32
  • La sagesse pragmatique de la morale, qui nous invite à ne pas chercher, par orgueil ou excès de finesse, à se compliquer outre mesure mais à chercher l’efficacité avant tout.    V. 33 à la fin

Le Chat et le Renard, comme beaux petits saints,
S'en allaient en pèlerinage.
C'étaient deux vrais Tartufes, deux Archipatelins,
Deux francs Patte-pelus qui des frais du voyage,
Croquant mainte volaille, escroquant maint fromage,
S'indemnisaient à qui mieux mieux.
Le chemin était long, et partant ennuyeux,
Pour l'accourcir ils disputèrent.
La dispute est d'un grand secours ;
Sans elle on dormirait toujours.
Nos pèlerins s'égosillèrent.
Ayant bien disputé, l'on parla du prochain.


Portrait des deux protagonistes de la fable :

Leur voyage

Leur gloutonnerie

L’ennui qu’ils trompent par des bavardages

Le duo des compères est mis en valeur avec l’omniprésence des rythmes binaires et des parallélismes : on perçoit par cette cadence le tempo de leur marche et on visualise la paire des personnages.

L’anaphore de « deux » souligne encore ces rythmes binaires.

Chat er Renard sont unis par de mêmes caractéristiques : leur ruse légendaire est mentionnée par des références littéraires au Tartuffe de Molière et au Maitre Patelin de la farce. Le lexique de la religion (« saints, pèlerinage, tartuffe », plus loin encore « pélerins »)  indique leur hypocrisie : la comparaison ironique « comme beaux petits saints » nous met en alerte sur la malhonnêteté des deux protagonistes. L’adjectif « beaux » associé à « petits » crée une antiphrase révélatrice du portrait ironique que La Fontaine dresse avec humour.

Le récit est à l’imparfait, et s’étire dans le temps grâce aux participes présents , jusqu’à l’apparition de la solution pour tromper l’ennui : le débat, avec le passé simple « ils disputèrent », et « s’égosillèrent. » Les vers s’accélèrent d’ailleurs avec le passage des alexandrins aux octosyllabes.

Le fabuliste en profite pour insérer un commentaire au présent de vérité générale « la dispute EST d’un grand secours » : la leçon nous concerne tous (on le voit avec l’impersonnel « on » ainsi que l’adverbe « toujours »).

Le Renard au Chat dit enfin :
« Tu prétends être fort habile ;
En sais-tu tant que moi ? J'ai cent ruses au sac.
– Non, dit l'autre : je n'ai qu'un tour dans mon bissac,
Mais je soutiens qu'il en vaut mille. »
Eux de recommencer la dispute à l'envi.
Sur le que si, que non, tous deux étant ainsi,
Une meute apaisa la noise.
Le Chat dit au Renard : « Fouille en ton sac, ami ;
Cherche en ta cervelle matoise
Un stratagème sûr : pour moi, voici le mien. »
À ces mots, sur un arbre il grimpa bel et bien.
L'autre fit cent tours inutiles,
Entra dans cent terriers, mit cent fois en défaut
Tous les confrères de Brifaut.
Partout il tenta des asiles,
Et ce fut partout sans succès ;
La fumée y pourvut, ainsi que les bassets.
Au sortir d'un terrier deux chiens aux pieds agiles
L'étranglèrent du premier bond.

Le débat entre les deux : qui est le plus habile ?

Quantité versus qualité

De la théorie…à la mise en pratique.

Il y a ici un discours entre le chat et le renard ou il se compare « En sais-tu tant que moi ? »

Le chat est très sur de lui. » Mais je soutiens qu'il en vaut mille »

Antithèse « que si que non »

Le chat taquine le renard qui est censé avoir beaucoup de solution à ce problème « « Fouille en ton sac, ami ;
Cherche en ta cervelle matoise »  le chat lui a un seul tour mais qui est sur de fonctionner.

Enumération de tentatives d’échapper a la meute de chiens mais c’est un échec « À ces mots, sur un arbre il grimpa bel et bien.
L'autre fit cent tours inutiles,
Entra dans cent terriers, mit cent fois en défaut
Tous les confrères de Brifaut.
Partout il tenta des asiles,
Et ce fut partout sans succès ; »

L’accélération du rythme avec le passage en alexandrins. « Entra dans cent terriers, mit cent fois en défaut »

Puis on repasse en octosyllabes « L'étranglèrent du premier bond. » qui ralentit le texte car c’est la fin pour le renard.

Le trop d'expédients peut gâter une affaire :
On perd du temps au choix, on tente, on veut tout faire.
N'en ayons qu'un, mais qu'il soit bon.

La morale et l’invitation à la mesure

Rythme ternaire accelérant le passage « On perd du temps au choix, on tente, on veut tout faire »

...

Télécharger au format  txt (6.2 Kb)   pdf (64.8 Kb)   docx (11.2 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com