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Marc Antoine, Prince Oriental

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r. Antonius le prend, comme pour se raser; et, après s'être mouillé la barbe, il renvoie l'esclave sous quelque prétexte, donne le bassin à son ami, et lui dit d'en faire l'usage qu'il voudrait. Cependant les esclaves cherchèrent le bassin dans toute la maison; et Antonius, voyant sa femme très en colère, et prête à faire appliquer tous ses esclaves à la torture, lui avoua ce qu'il avait fait, et la pria de lui pardonner.

Plutarque, vie d’Antoine, I

Sa mère, Julie, de la gens Julia, aurait eût les mêmes qualités, toujours d’après Plutarque. Le Crétique mourut rapidement après la naissance d’Antoine, et Julie remaria alors Cornélius Lentulus. Cicéron inscrit Lentulus dans la liste des conjurés, lors de ses Catilinaires. Ce qui fit qu’il fut emprisoné sans jugement. Antoine et Julie demandèrent alors le droit à une sépulture une fois Cornélius mort, mais Cicéron refusa, alors que les autres conjurés y eurent droit. C’est sûrement ici que prend racine la haine de Marc-Antoine pour Cicéron, comme le pense Plutarque.

3.1 Enfance et adolescence

On ne sait quasi rien de l’enfance d’Antoine, mais son adolescence est soumise à beaucoup de conjectures. Plutarque confie que très vite, Marc Antoine devient un très proche ami de Curion, césarien élu tribun de la plèbe en -50 qui deviendra propréteur de Sicile, et l’initie à une vie de débauche et de plaisirs. Cicéron, dans sa IIème Philippique, accuse Antoine d’avoir eu des relations amoureuses avec Curion, et même de s’être prostitué. Cependant la confiance que l’on accorde à Cicéron doit être limitée. François Chamoux dans son livre « Marc Antoine : le dernier prince de l’orient grecque », pense qu’il y a la dedans essentiellement des attaques contre la fierté d’Antoine, mais qu’il a sûrement eu une espèce de relation érastes-éromène. Antoine contracta alors des dettes, ce qui fit que le père de Curion le chassa de sa maison. Antoine se lia alors d’amitié avec Clodius, qui a été tribun de la plèbe ennemi de Cicéron et de Catilina et qui est un provocateur « pour de bonnes raisons » , mais le jeune voyant que de plus en plus de gens complotèrent contre son nouvel ami, Antoine partit alors en Grèce pour se former aux exercices militaires et à la rhéthorique.

Marc Antoine alla à la rencontre le gouverneur de Syrie Gabinius, qui lui proposa de l’accompagner en Syrie. Gabinius nomma alors Antoine commandant de la cavalerie, puisqu’Antoine lui avait dit qu’il n’y irait pas comme simple particulier. Le jeune va alors exceller contre Aristobule II, avant-dernier roi de Judée de la dynastie hasmonéenne, malgré une infériorité numérique. La troupe de Gabinius partit alors en Egypte, Antoine aida Ptolémée XII remonté sur son trône. Il est possible qu’il ait rencontré Cléopâtre VII lors de ce voyage, même si rien ne le prouve ni rien ne l’infirme. Ces deux opérations militaires rendirent Antoine très populaire, autant à Alexandrie qu’à Rome d’après Plutarque.

3. Personnalité

Antoine avait, d’après les auteurs, des mœurs des plus légères. Il était très aimé des soldat, car il avait pour habitude de s’asseoir et de boire avec eux. Ils disent qu’il était un peu prétentieux et aussi que la devise « qui aime bien, châtie bien » s’appliquait totalement à son propos. Il était aussi certainement passionné par la mort, car il fondra bien plus tard avec Cléopâtre, deux sociétés basées sur le culte de la mort. Il était aussi très passionné en amour. Il était aussi surement très généreux, comme la cuisante défaite d’Actium le prouve, puisque d’une manière, s’l a perdu c’est car il a voulu faire plaisir à Cléopâtre.

Même si Antoine est très brillant, il a aussi un côté très décalé comme le témoigne Plutarque dans le chapitre 9 de la Vie d’Antoine, et d’autre auteur la décrivent aussi brièvement sans amener de nouvelles informations :

Sa conduite le fit mépriser et haïr des gens sages et honnêtes, qui détestaient ses débauches de table à des heures indues, ses dépenses excessives, ses dissolutions dans les lieux les plus infâmes, son sommeil en plein jour, ses promenades dans un état d'ivresse, ses repas continués bien avant dans la nuit, ses comédies et ses festins pour célébrer les noces de farceurs et de bouffons. On dit qu'à la noce du mime Hippias il passa la nuit à boire, et que le lendemain, ayant convoqué l'assemblée du peuple, il s'y rendit si gorgé de viandes et de vin, qu'il vomit publiquement, et qu'un de ses amis tendit sa robe devant lui. Un autre mime, nommé Sergius, avait sur lui le plus grand crédit; et la courtisane Cythéris, sortie de la même école, lui avait inspiré la plus violente passion . Quand il parcourait les villes, il la menait avec lui dans une litière, qui avait un cortége aussi nombreux que celle de sa mère. On ne pouvait voir sans indignation la quantité de vaisselle d'or et d'argent qu'il faisait porter dans ses voyages, qui ressemblaient à des pompes triomphales; les haltes qu'il faisait dans les chemins, et dans lesquelles on tendait ses pavillons sur les bords des rivières ou dans des bois épais; les dîners somptueux qu'on y servait; ses chars attelés de lions; le choix qu'on faisait, dans les villes où il séjournait, des maisons habitées par les hommes les plus honnêtes, par les femmes les plus respectables, pour y loger des courtisanes et des ménétrières. On était surtout révolté que lorsque César passait les nuits dans un camp, hors de l'Italie, pour éteindre, au milieu de tant de peines et de dangers, les restes d'une guerre si importante, d'autres, abusant de son autorité, insultassent à leurs concitoyens par le luxe le plus insolent.

Dans la dernière phrase, Plutarque veut nous dire que l’opinion publique était choquée lorsque César se remettait de la Pharsale, alors qu’Antoine, responsable de la ville abuse de son autorité et se vautre dans le luxe.

4.2 Physique

Plutarque donne une description assez complète de Marc Antoine : « La dignité et la noblesse de sa figure annonçaient un homme d'une grande naissance; sa barbe épaisse, son front large, son nez aquilin, et un air mâle répandu sur toute sa personne, lui donnaient beaucoup de ressemblance avec les statues et les portraits d'Hercule. Aussi était-ce une tradition ancienne, que les Antoniens étaient une famille d'Héraclides, descendus d'Antéon, fils d'Hercule. Il semblait justifier cette opinion d'abord par sa figure, comme je viens de le dire; ensuite par sa manière de s'habiller : car toutes les fois qu'il devait paraître en public, il serrait sa tunique fort bas avec sa ceinture; une large épée pendait à son côté, et il avait par-dessus une cape d'une étoffe grossière. (4,V)»

Plutarque est le seul auteur à décrire Antoine

Plutarque, vie d’Antoine,

4. Avec César

Antoine rejoint César en Gaule au printemps 54.. Il est un petit peu attendu au tournant, car il s’est bien débrouillé en Syrie et en Egypte, et l’on souhaite voir s’il s’en sortira bien cette fois-là. Avec C. Trebonius, considéré comme le plus vaillant des lieutenants de César, il arrive à sauver l’armée romaine d’un double assaut gaulois. Puis, il s’illustrera beaucoup de fois pour son sens tactique, et la conquête de la Gaule lui revient en partie.

Lorsqu’Antoine revient à Rome en 53, la ville est divisée en deux : les Pompéiens, ce sont généralement des nobles, et les Césariens, qui sont généralement des plébéiens. Ces derniers souhaitent que César reviennent de Gaule, ou il a été envoyé histoire d’arranger tout le monde, Pompée souhaitant le voir loin et Jules lui-même ayant cruellement besoin d’argent car il s’est endetté pour se former un réseau de clients. Puis, il repartira à Rome pour Voir Vercingétorix s’agenouiller devant César et rentrera un peu plus tard

Cela fait donc sept ans que César est en Gaule. Curion, étant Césarien, fit rentrer aussi Antoine dans le parti, même si dans un sens il y était déjà, puisqu’ils sont de la même famille. César ayant besoin de personnes de confiance au sénat, il fait nommé Marc Antoine tribun de la plèbe, ce qui lui assure une certaine position.

Puis des problèmes militaires se posant entre que pourraient faire César et Pompée, Marc Antoine proposa que les deux démissionnent. Cette solution fut adoptée et le décret en fut ordonné, mais les consuls s’y opposèrent, et Lentulus chassa Antoine du sénat. Celui-ci se déguisa alors et, rejoignit César, il lui expliqua la situation.

Suite à cela, César passe le Rubicon, ou il prononce le fameux « Alea jacta est » et rentre en Italie, il est alors dressé comme « publicus inimicus » pour avoir violé un traité avec les Germains, ce dont le sénat se contre-fiche, mais il lui faut bien une raison publique d’en vouloir à César.

Pendant qu’il est en Espagne, César a laissé le gouvernement de Rome à Marc Antoine. Plutarque dit qu’il se fit très vite aimer des soldats, mais que le peuple le méprisait car il fermait les yeux devant bons nombre d’injustices. César partit plus tard conquérir l’Espagne, et lorsqu’il retourna à Rome, il ne tint absolument pas compte des plaintes

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