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Montaigne Justice

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rait donc une loi pour chaque action humaine, ce qui est impossible puisqu'il en existe une infinité. On se contente donc de lois dictant des principes généraux, et donc ne correspondant pas à chaque cas donné. Le risque est donc que celles ci ne s'appliquent pas à certains cas et qu'elles aillent parfois à l'encontre de la morale ou de la raison. Par exemple, dans les raisins de la colère, alors que le grand père vient de mourir, sa famille, en manque d'argent pour payer un enterrement, l'inhume hors d'un cimetière alors que la loi l'interdit. « On a le droit de faire ce qu'il faut qu'on fasse. »

Le risque d'utiliser une loi imparfaite pour rendre un jugement est donc qu'elle transmette son imperfection au jugement et génère ainsi une certaine forme d'injustice.

Afin de limiter les erreurs de jugement occasionnées par l'imperfection des lois, la justice entremêle loi et réflexion. La loi n'est pas appliqué formellement, mais sert de guide pour orienter la délibération.

Le premier problème qui se pose à favoriser la réflexion au sein de la justice est que la capacité de jugement de l'être humain est limité, celui ci n'est pas clairvoyant est est donc prompt aux erreurs d'appréciation. Il donc parfois très difficile de déterminer l'innocence ou de la culpabilité d'une tierce personne et donc très facile de provoquer l'erreur judiciaire ou l'injustice. Par exemple, dans les raisins de la colère, Tom Joad tue involontairement un homme dans un cas de légitime défense. Au vu de la morale, celui ci est innocent, la légitime défense ainsi que la non préméditation excusent le crime. Mais pourtant,Tom Joad passera 4 ans en prison pour meurtre.

De plus, user de la capacité de jugement de l'être humain pour rendre un jugement peut s'avérer être un problème. En effet, chaque homme possède son propre jugement. « Il est effrayant de penser que cette chose qu'on a en soi, le jugement, n'est pas la justice. Le jugement, c'est le relatif » Victor Hugo. Ainsi, puisque le jugement est propre à chacun, pour une même affaire, un verdict prononcé par un certain jury peut se trouver tout à fait différent du verdict prononcé par un autre jury. Pour deux personnes ayant commis un même crime, il pourrait donc y avoir deux verdicts différent. Une telle justice est inégale, et donc injuste.

De plus, favoriser la réflexion sur les lois au sein d'un jugement destitue la justice de son pouvoir pour le transmettre aux personnes chargées de l'assurer. La justice devient alors l'entière responsabilité des juges, des magistrats et de la cour. Ainsi responsabilité de quelques hommes, la justice est soumis à l'erreur humaine. D'autre part, le risque de détenir un tel pouvoir peut mener à des abus. Par exemple, dans Les Eumenides, les Erinyes, détentrices du pouvoir de vengeance, cherchent à tout prix, et ce contre la raison, à venger le meurtre de Clytemnestre et outrepassent ainsi leurs conditions. De plus, puisque dans les faits, la justice n'est plus un principe moral tout puissant, mais seulement l'appréciation, l'estimation, de quelques personnes, son autorité devient discutable et est donc bafoué. La justice perd donc de sa force lorsqu'elle est réflexive. Or, selon Pascal « La justice sans la force est impuissante ».

Alors que l'application formelle des lois mène à une justice imparfaite, une justice favorisant la réflexion sur les loi ne semble pas être bien meilleur. Il convient alors de trouver le juste équilibre entre les deux, en utilisant les lois comme guide, mais aussi comme autorité supérieure, et en usant du jugement humain afin de pallier aux imperfections des lois. Cependant, un tel équilibre relève de l'idéal et ne sera donc jamais atteint.

Alors certes, oui, la justice humaine est imparfaite, mais elle est inévitablement imparfaite. Et malgré tout, cette justice, bien qu'imparfaite, est indispensable à toute vie en société.

En effet, on peut constater que toute société, qu'elle soit moderne ou archaïque, qu'elle soit oriental ou occidentale, possède son propre système judiciaire. C'est donc bien que la justice est un principe indispensable à la vie en société.

Dans la pratique, le pouvoir judiciaire veille au bon respect des règles et des lois de la société et permet ainsi de réguler les crimes et aide à établir l'ordre dans la société. C'est ceci qui rend la justice si indispensable.

En effet, aucune société ne peut survivre sans l'existence de lois internes qui la régissent. L'absence de lois entraine inévitablement abus, puis désordre et enfin anarchie. Les lois permettent de dicter une morale commune, de fixer des droits et des interdits, d'établir des limites afin d'assurer la liberté de chacun. Il est donc indispensable que ces lois soient respectées.

On pourrait alors penser que les lois soient acceptées et respectées par un simple accord commun entre citoyen, comme cela semble au premier abord être le cas dans les camps de réfugiés des Raisins de la colère. Or, l'imperfection des lois misent et la subjectivité de la morale individuel peuvent être tels que les lois semblent injustes pour certains et que donc les lois soient enfreintes. La phrase de Joad dans les raisins de la colère résume bien l'opposition qu'il peut parfois y avoir entre loi et morale: « Y'a des cas où y'a pas moyen de suivre la loi ». Puisque certaines lois semblent injustes pour

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