Méthodologie de la dissertation

La dissertation

La dissertation qu’est-ce que c’est ?

Avant de s’attaquer à cet exercice on en comprend avant tout le sens. Disserter ça veut dire questionner, interroger, donner son point de vue, argumenter, apporter une réponse précise à une question qui nous a été posée.

Comment bien argumenter ?

En français, la dissertation sera une question qui portera sur un des nombreux aspects de la littérature. Les arguments sur lesquels on devra s’appuyer pour répondre à la question seront donc évidement eux-mêmes littéraires. Parfois des connaissances autres que la littérature dans un sujet peuvent être intéressantes (historiques, musicales, cinématographiques, politiques…) elles peuvent enrichir un argument mais attention à bien centrer le devoir sur un argumentaire littéraire.

Pour cela, bien avant toute entrainement à cet exercice, on veillera à préparer au préalable une petite liste de toutes nos connaissances littéraires : œuvres étudiées en classes, lectures personnelles, pièces de théâtres vues, bout d’œuvre étudiées…

Attention argumenter, disserter n’est en rien faire une liste de nos connaissances pour répondre à la question posée et afficher la panoplie de savoirs littéraires que l’on possède en replaçant tout coûte que coûte dans son devoir même quand ça ne correspond que de loin au sujet.

Un bon argument se compose d’un exemple que l’on explique et que l’on met en lien avec le sujet car c’est précisément l’exemple en question qui nous permet d’apporter une nouvelle pierre à l’édifice dans la réponse à la question. Chaque argument doit donc être choisit avec soin et expliqué selon nos convictions pour démontrer en quoi, ici, l’exemple choisit nous permet d’illustrer parfaitement la question que pose la dissertation.

Face à la question que faire ?

• J’analyse tout d’abord CHAQUE terme du sujet en essayant de lui trouver des synonymes pour être sûr de bien le comprendre et ainsi reformuler la question pour ne pas risquer un hors sujet. Attention : la difficulté dans la dissertation réside souvent dans les termes de la question. En effet, ces derniers sont souvent volontairement choisis pour leurs sens multiples afin de faire réfléchir les élèves. Il faudra donc déceler le sens correspondant à la question.

• La question elle-même induit deux types de plan. Si on peut y répondre par oui ou par non on dit qu’elle est dialectique ; sinon elle est thématique.

• Lorsque le plan est dialectique on veillera à répondre à la question de la manière suivante : Thèse (aller dans le sens de la citation) / II) Antithèse (réfuter la citation) / III) Synthèse (dépassement de l’opposition par une idée originale qui aborde la question différemment). L’ordre peut être permuté : I) Antithèse (aller à l’encontre de la citation) / II) Thèse (abonder dans le sens de la citation) / III) Synthèse.
• Lorsque le plan est thématique chaque partie correspondra à un point de développement de la question : on expose un à un les trois arguments majeurs qui constituent notre réponse à la question. Exemple de sujet pour comprendre : pourquoi la représentation est-elle essentielle au théâtre.

Au brouillon que préparer ?

• Après être sûr d’être lancé sur la bonne voie avec le bon type de plan à adopter on peut dès à présent tout simplement penser à la question et tenter de trouver quels grands éléments de réponses elle appelle. Pour cela, pas de panique, la question fait souvent appelle aux cours de français eux-mêmes qui, depuis le début du collège, enseigne aux élèves les différentes facettes de la littérature. Si la formulation de la question fait dans un premier temps peur aux élèves, une fois décortiquée on s’aperçoit que ce n’est pas si sorcier. Il faut, face à sa feuille, prendre le temps de réfléchir à la question et voir quelle serait, selon notre opinion véritable, la réponse la plus adaptée.

Contrairement au commentaire, la dissertation n’est pas fondée sur des connaissances qui seront vraies ou fausses (l’analyse du texte). C’est véritablement un exercice de persuasion et de style qui demande aux élèves de mobiliser à la fois leurs connaissances de cours et leurs connaissances littéraires.

Une fois une première ébauche de réponse trouvée, on commencera à chercher quels exemples littéraires seront les plus à même de servir notre argumentaire pour illustrer comme il se doit notre réponse afin qu’elle prenne encore plus tout son sens.

• On ébauche un plan propre :

• Deux ou trois parties
• Deux ou trois sous parties dans chaque partie
• Pour chaque sous partie les exemples littéraires qui seront utilisés
• Une petite phrase récapitulative de l’argument qui sera développé par grande partie (l’idée directrice) et par sous partie

Grace à cette ébauche propre on peut voir si la réponse à la question est adaptée au sujet, si les exemples sont cohérents, si le développement est bien articulé.

• Avant de se lancer dans la rédaction du sujet on rédige au brouillon l’introduction et la conclusion.

• L’introduction : elle lance le sujet souvent par ce qu’on appelle une accroche, c’est-à-dire une phrase, une citation, une information précise qui éveille la curiosité du lecteur et l’incite à lire le devoir. Pour cela on fuit les accroches bateaux c’est-à-dire les généralités que tout le monde connait qui n’ont rien d’intéressant : la poésie c’est la musique par les mots, depuis toujours les hommes lisent des romans, le théâtre c’est le spectacle vivant… On met dans l’introduction quelques informations sur le genre littéraire qui sera discuté. Enfin arrive la problématique et l’annonce de plan.
• La conclusion : tout comme dans un commentaire, elle reprend les idées majeures du devoir sans que l’on ait l’impression de se répéter. C’est une synthèse intéressante. On termine le devoir par une ouverture, pourquoi pas sur un rapprochement avec un autre genre littéraire ou bien sur une autre forme d’art que la littérature sur le sujet.

A quoi faut-il faire attention dans la rédaction ?

• On se lance ensuite dans la rédaction classique du devoir en accompagnant le correcteur. On annonce bien les grandes parties, les sous parties. On conclut chaque partie et chaque sous partie. On écrit de façon la plus intelligible possible pour que notre argument soit clair et précis. On favorise donc les phrases courtes pour éviter les fautes de syntaxes et être plus percutant. On adopte l’écriture de l’argumentation avec beaucoup de connecteurs logiques appropriés pour bien montrer que notre développement a du sens : bien accompagner la transition entre les grandes parties, bien montrer le lien entre les sous parties et entre les exemples à l’intérieur des sous parties.

Les connecteurs logiques pour la dissertation