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Peine de mort

Commentaire de texte : Peine de mort. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  27 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  775 Mots (4 Pages)  •  1 893 Vues

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QUESTION DE CORPUS[pic 1]

Nous avons affaire ici à un corpus de trois textes portant sur l’argumentation, et plus particulièrement, sur la peine de mort. Les deux premiers textes sont des extraits, tantôt d’un discours à l’Assemblé nationale de Robert Badinter, alors garde des Sceaux en 1981, tantôt d’un roman intitulé La Peste écrit en 1947 par Albert Camus. Le troisième texte est de Victor Hugo, écrivain visionnaire du XIXème, auteur de L’échafaud tiré du recueil « La légende des siècles » destiné à dépeindre l’histoire et l’évolution de l’Humanité.

Sur ce sujet très repris et très controversé, il s’agira ici de montrer comment ces trois auteurs procèdent pour argumenter en défaveur de la peine de mort.

Dans chaque texte, le poète veut faire adhérer son lecteur à sa cause : dénoncer la peine de mort pleine d’humanité, d’immoralité et de barbarie. Pour ce faire, on retrouve la dénonciation de la justice dans de nombreux procédés. Dans l’extrait de La Peste, nous n’avons plus à faire à un père mais à un juge diabolique « transformé par sa robe rouge », dont la couleur rappelle le sang, utilisée dans le but de dépeindre la cruauté. Dans ce texte, les paroles du juge sont comparées à « des serpents » et la décision de justice à un « meurtre ». Il critique cette justice comme une forme d’autorité supérieure, capable de donner la mort et ayant un jugement non contestable. Victor Hugo fait ce même constat, ligne 11-12 : « Et la peine de mort, remmenant ses valets, Juges, prêtres, était rentrée en son palais ». Ses mots grandissent la puissance de la peine de mort, nous avons l’impression que c’est elle qui domine les hommes et non l’inverse.

La supériorité de la justice est renforcée par le registre tragique dans ces trois textes. En effet, dès la première ligne de L’échafaud, l’auteur sonne le poids du destin : « C’était fini ». Ce poème commence par un achèvement, on sent l’humain écrasé par la puissance de la peine de mort. Robert Badinter évoque une « justice d’élimination » avec la « souffrance des victimes » pour contesté son opposition. Les auteurs nous font part de leurs réflexions et incite le lecteur à prendre conscience de ces « meurtres ».

Hugo et Camus cherchent à persuader le lecteur, tandis que Badinter entend plutôt le convaincre. Dans l’extrait de La Peste, Camus dénonce et s’oppose à la peine de mort en l’assimilant à une condamnation sans humanité, à un assassinat. Dans L’échafaud, c’est ce même sentiment sinistre et lugubre qui se fait ressentir tout au long du texte. Les jeux de sonorité amenant à maintes reprises les consonnes « f » et « s » accentuent dans  l’esprit du lecteur le sifflement de la lame fendant l’air. Ces deux auteurs utilisent la persuasion, en effet, ils s’adressent au lecteur en utilisant des phrases choquantes ayant pour but de le captiver ainsi que de le frapper. Dans le discours de Badinter, la position contre la peine de mort est plus explicite. Pour contredire les partisans de la peine de mort, il s’appui sur des faits incontestables tel que l’évocation de la loi du Talion, pour montrer l’ancienneté de « Notre justice ».

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