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our la violence (agressions, vols, voire homicides), d'autres retournent leur agressivité et leur dépression contre soi et se réfugient dans l'alcool ou d'autres drogues. D'autres encore „craquent" et doivent être hospitalisés dans des hôpitaux psychiatriques. Et les cas de suicides ne sont même plus rares.

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On voit donc que le chômage est loin d'être un „petit" problème. Essayons maintenant de voir quelles sont certaines des causes qui en sont responsables .

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Tout d'abord, il y a les crises économiques. Une telle crise peut être provoquée par l'augmentation du prix des matières premières (p.ex. le pétrole), qui a son tour entraîne une hausse massive des produits dérivés de ces matières premières. En simplifiant à l'extrême, on aurait l'enchaînement suivant: la hausse du prix des matières premières fait diminuer la production; cette dernière fait monter les prix, ce qui entraîne une baisse de la demande, et cette dernière fait de nouveau diminuer la production. Or moins de production signifie moins de travailleurs nécessaires, donc licenciements, donc chômage. Une autre cause du chômage que l'on avance est l'explosion démographique qui a commencé au lendemain de la 2 e Guerre Mondiale et dont nous subissons actuellement les conséquences. La montée du chômage depuis les années soixante est souvent rapprochée de la montée des jeunes. Elle coïncide, en effet, avec l'arrivée massive sur le marché du travail des générations nombreuses issues du „baby-boom" de l'après-guerre. En outre le chômage est en relation avec l'accroissement

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du nombre d'élèves. Toujours plus de jeunes aspirent à des métiers valorisés socialement. Or ces métiers étant plus rares, les débouches sont vite bloqués, de sorte qu'au

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chômage „traditionnel" (dans le secteur industriel et administratif) s'ajoute le chômage intellectuel (professeurs, ingénieurs, médecins). Dans le contexte des études, il faut également parler des élèves qui quittent l'école trop tôt, sans diplôme et sans qualification professionnelle. Pour eux, le chômage est quasiment préprogrammé. Comme responsables du chômage, on doit ensuite citer la rationalisation et l'automatisation.

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En temps de bien-être général, les patrons industriels pouvaient encore s'offrir le „luxe" de garder des ouvriers qui n'étaient pas indispensables. Mais en temps de crise, ils invoquent cette dernière pour les renvoyer et pour garder un minimum de personnel pour un maximum de production. De plus, la concurrence étant grande, les industriels ont cherché à moderniser leurs installations pour réduire les coûts et pour élargir leur capacité de production. Ainsi l'installation de robots et d'ordinateurs chasse les ouvriers de leur lieu de travail. Pour les patrons, ces machines-robots ont encore d'autres avantages considérables. Elles n'ont pas de revendications salariales, n'exigent pas de meilleures conditions de travail, n'ont pas besoin de congé et peuvent travailler vingtquatre heures sur vingt-quatre. Finalement c'est le système capitaliste lui-même qui

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provoque le chômage. De par sa nature, un système économique orienté exclusivement vers la consommation, l'exploitation et l'enrichissement d'une minorité aux dépens de tout un hémisphère (le Tiers Monde) est secoué de temps en temps par des crises. Périodiquement, en effet, la production qu'on espérait illimitée, rencontre ses limites. Le problème de la rentabilité du capital se pose alors. La solution adoptée par les patrons consiste souvent à „détruire" tout le capital superflu. Cette destruction peut être définitive. C'est le cas des faillites et de la disparition de firmes. Elle peut aussi être temporaire. Alors le capital est „mis au chômage", ou comme l'a dit Karl Marx, „mis en jachère" (brachgelegen): c'est le cas d'une firme temporairement fermée, parce qu'elle n'est plus rentable pour le moment pour les patrons. Ces derniers attendent des jours meilleurs, ou bien ils ouvrent des filiales dans des pays lointains, où les conditions de production sont meilleures et les ouvriers moins chers et plus dociles. Ceux du pays d'origine sont renvoyés. Telles sont quelques-unes des causes du chômage. Voyons, pour terminer, quelles solutions on envisage pour combattre ce problème. Du côté des cy-

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niques, on espère qu'une „bonne petite" guerre résoudra le problème du chômage. En effet, qu'est-ce qui est plus efficace pour balayer le surplus de chercheurs d'emploi et pour relancer une production stagnante après la destruction massive des produits exis3

tants? Après la 2e Guerre Mondiale, les millions de chômeurs de l'avant-guerre avaient disparu au cours des batailles et dans les camps de concentration nazis. Les travaux

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de reconstruction d'après-guerre donnaient largement de travail aux survivants. Bien que cette solution soit des plus cyniques, il ne faut pas croire qu'on n'y recoure pas de temps en temps. Ainsi il y a quelques années seulement, la Grande-Bretagne a essayé d'assainir sa désastreuse situation économique en envoyant ses „boys", chômeurs ou non, aux îles Malouines... Cependant il y a également des méthodes moins barbares pour assurer le plein-emploi. Une solution plus réaliste seraient de nouveaux investissements. Au lieu de laisser leur profit au chômage ou „en jachère", les patrons devraient l'investir dans la construction de nouveaux complexes industriels. „Les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain, et les investissements de demain créent les emplois d'après-demain", disait naguère le chancelier allemand H. Schmidt. Cette action donnerait de nouveau du muscle aux entreprises, d'autant plus si l'État luimême contribue financièrement à ces investissements. Mais cette politique doit aussi tenir compte de certains effets secondaires néfastes: accroissement de la pollution par la création de nouvelles industries, exploitation encore plus massive de certaines matières premières limitées et incertitude si les nouveaux produits sont nécessaires et seront achetés. Du côté des partisans de la gauche, on propose une autre solution: augmenter les salaires pour renforcer la consommation, et par là la production et le plein-emploi. Mais cette solution connaît également des inconnues. Comment être sûr que les consommateurs avec plus de salaire achèteront les produits des usines qui ont besoin d'une relance? Il se pourrait très bien aussi que les consommateurs gonflent plutôt leurs économies, si les temps leur paraissent sombres. De plus les patrons seraient contraints d'augmenter les prix de vente de leurs produits pour compenser la hausse des salaires, ce qui pourrait très bien entraîner une baisse de la consommation. Ensuite on parle beaucoup de la semaine de 35 heures. Dans le même contexte, on propose de prolonger la scolarité obligatoire, d'allonger la durée des congés et d'abaisser l'âge de la retraite. Toutes ces mesures amélioreraient la qualité de la vie des travailleurs et libéreraient en même temps des emplois pour les chômeurs. Mais de nouveau, il ne faut pas voir ces solutions avec trop d'optimisme. En effet, un emploi de plus ne signifie pas automatiquement un chômeur de moins. Pourquoi? Tout d'abord parce qu'un chômeur n'a pas toujours la qualification professionnelle requise par le nouvel emploi. Ou encore il habite trop loin de l'endroit où il y un emploi libre. Un autre problème est posé par la semaine de 35 heures: celui des salaires. Si on maintient l'ancien salaire pour un travail moins long, et si les patrons doivent en outre payer les

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salaires des nouveaux embauchés, la production risque de nouveau

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