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icit croissant de crédibilité, elle intéresse moins qu’auparavant et n’inspire plus guère confiance, la classe politique est aux yeux des concitoyens de moins en moins respectable. Pour faire face à cette désaffection grandissante, les hommes politiques pensent souvent (à tord ou à raison mais là n’est pas la question) que pour être crédible il faut être présent dans les médias et notamment dans les médias de masse comme la télévision. Et ce raisonnement n’est pas un hasard car dans une démocratie comme la France les médias ont une influence croissante sur l’opinion publique. Les hommes politiques cherchent à leur plaire pour donner une image positive

de leur personnalité, de leur action et accroître leur côte de popularité, cela entraîne des relations souvent ambiguës, tumultueuses voir conflictuelles entre hommes politiques et médias, médias qui jouent un grand rôle dans la formation de l’opinion publique d’où une nécessité de respecter une certaine éthique : exactitude des informations, vérification des sources, objectivité journalistique… La télévision est donc devenue une véritable institution, un élément plus qu’essentiel de la communication pour les hommes politiques. La nouvelle tendance, depuis quelques années, ce sont ces hommes politiques qui vont dans des émissions de variété du type « Vivement dimanche » ou « On ne peut pas plaire à tout le monde » (pour ne citer qu’elles !), ce sont des émissions où ils peuvent rompre un peu avec leur image traditionnelle et ceci est moins risqué que d’aller dans des émissions dites politiques. Ce qui semble en tout cas certain c’est qu’entre émissions politiques, émissions de divertissement et talk shows l’homme politique moderne est partout et ne peut échapper à l’influence croissante des médias qui sont vus dans la plupart des pays comme le quatrième pouvoir ! A un an des élections cette vérité est encore plus probante car à gauche comme à droite le choix d’un candidat à la présidentielle de 2007 attise les rivalités entre partis et si certains prétendants semblent plus à l’aise face aux médias que d’autres, chacun veut « tenir le haut de l’affiche » et être visible dans tous les médias et surtout la télévision. Le premier débat présidentiel a d’ailleurs eu lieu jeudi 27 avril dans l’émission « A vous de juger » sur France 2. Arlette Chabot a reçu Arlette Laguiller (FO), François Fillon (UMP), Marie Georges Buffet (PCF), François Bayrou (UDF), Marine Le Pen (FN), Jack Lang (PS) et Philippe de Villiers (MPF). La plupart des partis politiques étaient ainsi représentés. De nombreux sujets d’actualité ont été abordé et notamment les réformes de notre pays après la crise du CPE, le problème récurrent de l’emploi et le malaise des jeunes… Hasard ou coïncidence le même jour à 20 heures Nicolas Sarkozy était invité au 20 heures de PPDA pour parler de son projet de loi sur « l’immigration choisie »qui sera discutée à l’AN début mai. Quand à Ségolène Royal, la candidate favorite du PS, était l’invitée de Michel Denisot, il y a quelques semaines, pour son émission « le grand journal » sur Canal Plus. Elle y a annoncé qu’elle serait « probablement » candidate à la présidentielle en 2007. Pendant l’émission la présidente de la région Poitou Charente a même dansé du rap avec la comédien Jamel Debbouze, une façon sans doute de se faire apprécier du jeune public…Chaque candidat essaye donc à sa manière de « séduire » l’électorat. La politique est affaire de stratégie, tout ce qui s’en approche est planifié, organisé…et chaque passage d’une personnalité politique dans une émission de télévision est calculé et préparé par des équipes entières de « média training » qui coache nos chers politiciens afin de les rendre « meilleurs » face aux médias. Alors peut-on parler de réelle connivence entre les hommes politiques et les médias en France ? Il semble que oui car chacun

sert l’intérêt de l’autre. Il y a une réelle volonté des journalistes d’avoir des bonnes relations avec les gouvernants et vice versa et cette connivence entre les médias et les gouvernements existe dans toutes les démocraties. Les médias doivent par conséquent être vigilants face au pouvoir afin de garder une certaine indépendance et ne pas risquer d’être manipulés.

II) Une influence réciproque

A) « La salade politico médiatique » Aujourd’hui l’heure est à la désacralisation des stars et des hommes politiques. De nombreux programmes de télévision le prouvent comme les Guignols de l’info par exemple. Par ailleurs la frontière entre la vie privée et publique des hommes politiques est de plus en plus floue et leur vie privée intéresse de plus en plus les médias ainsi que l’opinion publique. Preuve en est, le nombre de révélations sur la vie privée de certains hommes politiques, qui sont de plus en plus médiatisées dans la presse et dont les hommes politiques se passeraient bien. Comment ne pas citer comme exemple l’affaire Clinton-Lewinski, MitterandMazarine, et bien d’autres encore… récemment la vie privée du Président de la République a été à nouveau la cible de la presse, en effet la fille adoptive de Jacques Chirac, Anh-Dao Traxel a écrit un livre qui a eu beaucoup de succès, dans ce livre la fille adoptive du Président fais de nombreuses révélations sur la vie du couple Chirac, quand à Nicolas Sarkozy, son divorce fut également médiatisé dans les journaux people autant que sa politique l’a été à la télévision ou dans des journaux plus « sérieux ». A l’heure actuelle on peut se demander si les règles déontologiques du journalisme sont assez rigoureuses pour que la liberté d’information n’empiète pas sur la vie privée des hommes publics, il semble en effet difficile de concilier les deux. Les hommes qui nous gouvernent se livrent des batailles politiciennes sans merci et leur communication prend souvent le pas sur le contenu de leur projet et l’intérêt général. Le pouvoir des médias prend de plus en plus d’importance et les liens entre journalistes et hommes politiques sont de plus en plus étroits. Ces liens sont parfois tellement étroits qu’ils se transforment en relations conjugales. Par exemple, Béatrice Schönberg, présentatrice vedette du journal télévisé de la principale chaîne de télévision publique s’est mariée l’année dernière avec Jean-Louis Borloo, actuel ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement. Les médias ont beaucoup relayé cette union ainsi que le mariage de ces deux personnes publiques. Ce genre d’alliance entre un ministre et une journaliste porte-t-elle préjudice à l’objectivité de l’information ? La question mérite d’être soulevée. Il est en effet

difficile d’imaginer Mme Schönberg interviewer son ministre de mari. Il est sans doute difficile de dissocier vie personnelle et professionnelle. L’impartialité des informations rapportée à des millions de téléspectateurs peut être discréditée. D’ailleurs dans les couloirs de France Télévision des bruits courent concernant une éventuelle année sabbatique en 2007 (année des élections présidentielles) pour la journaliste. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’une liaison entre un homme politique et une journaliste agite l’opinion publique. En effet d’autres histoires de ce genre ont secoué le PAF dans le passé : Christine Ockrent et Bernard Kouchner, Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn (Anne Sinclair, ancienne journaliste de 7/7 avait d’ailleurs démissionné de son poste quand Dominique Strauss Khan était devenu ministre) et plus récemment c’est cette fois deux journalistes qui ont été au cœur du scandale : les médias ayant « déballé » l’histoire secrète de Claire Chazal et de PPDA ainsi que l’enfant caché des deux mastodontes de TF1 mais dans ce cas précis, il s’agit de deux personnalités appartenant au même « univers » ce qui ne remet pas en cause l’impartialité de l’information. Il peut donc y avoir un réel danger à associer la politique et l’information, association qui peut remettre en cause la déontologie journalistique. B) Le CSA veille… Une des missions de l’Etat : encadrer la relation triangulaire entre hommes politiques, opinion publique et médias et c’est le CSA qui s’en charge et qui veille au pluralisme de l’information, à la neutralité des médias… Le CSA veille notamment au respect du pluralisme politique et syndical sur les antennes, organise les campagnes radiotélévisées des différentes élections (présidentielles, législatives…). Les règles en la matière varient d’ailleurs selon que l’on se trouve en période électorale ou non. En principe la période électorale débute officiellement 15 jours avant

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