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Sociologie Des Religions

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Par exemple, alors que l'islam se transmet par le père, le judaïsme, lui, se transmet par la mère. Par contre, l'hindouisme s'enseigne dans les castes : c'est le fait d'appartenir à telle caste qui nous permet d'être pratiquant.

Cependant, ce classement n'est pas exact et dévie de la réalité. En effet, combien de croyants, encore aujourd'hui, sont classés contre leur gré par les sociologues ? Certains ne pratique pas forcément la religion dans laquelle ils ont été éduqué depuis la naissance...

Si s'émanciper de la religion est un péché par trahison dans la grande majorité des religions, ce n'est pas vrai pour toutes. Le bouddhisme, par exemple, autorise l'entrée et la sortie. De même pour le christianisme. On ne naît pas chrétien, on le devient par le pattern. Par exemple, certaines églises ne baptisent que les adultes, ces derniers ayant fait leur choix.

Enfin, la singularisation et la laïcisation des pays surtout occidentaux jouent un rôle pour fausser ce classement.

La loi reconnaît en effet le choix de changer de religion. Dans l'article 8 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, la loi garantit que nul ne sera troublé par ses opinions et accepte toute religion qui ne trouble pas ordre publique.

L'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme garantit là encore la liberté de penser et de changer de religion. Elle promet aussi la liberté de pratique individuelle et collective.

Ainsi, au regard de la loi et des libertés fondamentales on peut changer de religion et donc, le classement par religion reçu à la naissance n'est pas adapté à la réalité.

Les travaux sociologiques s'inspirent notamment de trois grandes sources théoriques.

I/ Les trois sources théoriques principales de la sociologie des religions

A°/_ Le tandem Marx-Engels

Pour Marx, la religion est une idéologie. Il voit en elle une des reproductions non matérielle que toute société fait naître pour se légitimer. Karl Marx, à l'égard du droit de la morale, des construction politiques, voit que là où toute société se créée, la religion apparaît.

De fait, la religion est nécessairement conditionnée par les rapports sociaux et politiques.

En d'autre terme, la religion est une réification, une matérialisation d'une idée, qu'un groupe a proposé pour « normer » les rapports sociaux et politiques.

Elle est le reflet d'un monde qui a besoin d'illusions, « l'opium du peuple ». La religion est la conscience inversée de ce monde.

Par exemple, face à l'injustice, on croit. On croit que la personne injuste envers nous sera jugée un jour par une puissance supérieure. Elle est donc l'expression de la détresse humaine. Mais paradoxalement, elle est aussi une protestation par rapport à cette détresse. Le croyant ne veut pas faire parti de ce monde injuste, et donc, devient religieux.

Enfin, Marx affirme que la religion doit être soumise à la critique philosophique, qui seule peut amener une lecture globale du fait religieux.

Engels montre que la religion s'articule autour du concept de la lutte des classes. Elle exerce des effets différenciateurs dans le domaine religieux. Pour lui, toute religion n'est que déguisement d'intérêt de classe. Et chaque classe a sa propre religion, qui légitime ses intérêts.

EN BREF

La religion est une illusion pour normaliser les rapports sociaux et politiques.

La religion est un déguisement des intérêts d'une classe.

B°/_ Émile Durkheim

A l'inverse de Marx et d'Engels, il ne s'intéresse pas à l'histoire des religions, mais à l'essence même de toute les religions.

Pour lui, il est impossible qu'une société puisse se bâtir sur un mensonge et qu'il puisse durer aussi longtemps. Ainsi, la multiplicité des religions serait due aux différents chemins qui mèneraient vers une vérité : la transcendance.

Donc pour lui, la religion est le lien social primitif : grâce à la religion, nous vivons ensemble.

Il va d'abord chercher une définition à la religion :

C'est donc un « système de croyance et de pratiques relatif à des choses sacrées, c'est-à-dire, séparées, interdites qui unissent dans une même communauté morale, appelé église ».

La religion est aussi un phénomène collectif ; elle se différencie ici des pratiques mystiques et magiques qui relèvent plus de la pratique individuelle.

NB : Pour lui, religion = église. Pas d'église, pas de religion.

C'est aussi une administration du sacré. Elle est référée au domaine de « l'extra-quotidien ».

Il souligne aussi que c'est dans les grands rassemblement périodiques que les rites et croyances religieux expriment au maximum leur intensité. Ainsi, pour que la religion perdure, les rassemblements périodiques sont nécessaires, car ils permettent aux fidèles de continuer à croire aux préceptes enseignés par la religion.

Il y a donc une communion, une cohésion sociale pour le religieux.

Dans les rites et les symboles, le religieux va adorer la société qui le contraint. Ainsi, il va pouvoir concevoir paradoxalement cette société comme une source de liberté.

Par la religion, il devient un rouage de la société et donc accède à la liberté. Le fait religieux est donc le moteur, le catalyseur de tous les autres liens sociaux pour Émile Durkheim.

Enfin, il déclarera que la routine de la vie quotidienne use les sentiments de force, de cohésion et d’enthousiasme du religieux, d'où l'importance des rassemblements périodiques, pour nourrir la machine.

Pour lui, c'est dans les moments d'effervescence (de grands changements) de type révolutionnaire, qu'un remplacement par d'autres religions se fait, surtout si elles sont dépassés.

Par exemple, la révolution française a apporté de nouveaux rites avec la nouvelle « religion politique » et le culte citoyen.

C°/_ Max Weber

Weber va préférer étudier l'histoire des religions et utiliser cette analyse ontologique pour privilégier le comparatisme.

En isolant le processus de la rationalisation au cœur de la modernité, propre à l'Occident, il se demande si elle n'entretiendrait pas des rapports avec le christianisme.

En effet, la rationalisation du christianisme mène à la singularisation. La religion se défait alors de la sphère publique pour devenir une affaire du privé.

A partir de là, il va d'abord comparer les différents christianismes entre eux puis le christianisme par rapport aux autres religions, ce qui explique ses nombreux travaux sur les différentes religions.

D'abord, christianisme entre eux.

Ensuite, christianisme avec les autres religions.

NB : Rapport religion et « agir social »

D'après les travaux de Weber, certaines religions sont plus aptes à une finalisation systémique de la vie quotidienne. Le monachisme et le protestantisme ascétique semblent être les moteurs du processus de rationalisation occidentale.

En effet, le protestantisme créait un type d'homme en affinité avec capitalisme. (l'individualisme, la tolérance et la démocratie sont intrinsèquement liés au protestantisme).

Il dit aussi que le christianisme, héritier du judaïsme a permis de « démagifié » le monde antique.

Les trois religions abrahamiques ont donc effacé les anciennes idoles.

NB : la « magification » est une croyance selon laquelle, lors de la transcendance (augures, voyage astrale...), on peut discuter avec les dieux.

Par exemple, lorsque l'islam était encore à imposer, Mahomet a essayé d'effacer les 350 djinns. Il échoua la première fois mais réussi au second coup.

Ainsi, ces religions se sont imposés.

Ainsi, en procédant à la sécularisation, le christianisme va nier sa place dans la sphère publique pour entrer dans le privé et entrer en concurrence avec les loisirs, l'art, la famille etc.

Dès lors, on peut s'interroger si le christianisme n'est-il pas la religion qui permet de sortir des religions.

Au début, il s'impose comme une valeur unique et « démagifie » le monde. Nous a fait entrer dans la modernité, le capitalisme et c'est aussi lui qui nous fait sortir de la religion (plus de pathos unitaire, ne s'impose plus comme unique), pour laisser la place à un pluralisme des valeurs.

En entrant dans le privé, une nouvelle sorte d'enchantement se crée. Celle-ci dépasse alors le christianisme et retourne

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