Sport Et Société

stion selon trois axes principaux: l'enjeu social, idéologique et économique du sport.

A l'origine de sa création durant l'Antiquité, le sport était vierge de tout enjeu, mise à part le plaisir du pratiquant. Cependant, ce domaine s'est perpétué avec la société et son évolution pour arriver à une société actuelle qui a intégré au sport différents enjeux qui se complètent et s'opposent à la fois (social, idéologique et économique).

Si l'on s'intéresse à l'aspect sociologique du sport, nous observons que son rôle premier au départ était de socialiser la société et d'intégrer les différentes ethnies d'un pays. Cependant, le sport reflète la mentalité de la société et a été instrumentalisé. Au fil des siècles, les vraies valeurs de l'athlète, c'est à dire le "dépassement de soi", "la passion" ou "le plaisir" évoqués dans le document 4 ont été modifiés par une société gâtée où le sport est devenu une facilité. En effet, l'évolution de la technologie a permis aux hommes de tout avoir à portée de main, sans effort, alors que les médias (TV, presse, radio...) s'en s'ont emparés. Gustave THIBON explique cela dans le document 1 par une idée conservatrice mais réaliste du sport: le sport est trop médiatisé pour se relever d'une "décadence" certaine. L'unique mise en avant du gagnant par les médias n'est pas positif, ne serait-ce qu'encourager les sportifs à surmonter leurs efforts en trichant (produits dopants) ce qui bafoue les valeurs du sport pour lui faire place à une image déformée.

Le sport devient ainsi une vitrine de facilité et de tricherie qui se répand ensuite comme d'autres domaines (politique, argent...) à une société qui veut tout posséder sans faire d'effort, contrairement aux "sacrifices" de Charlélie Couture. Toujours selon le document 1, la société dans laquelle nous vivons pousse également le sport vers un retour au "matérialisme": l'athlète privilégie désormais l'aide technologique (dopage...) qu'aux aspects primordiaux du sport, c'est à dire la beauté du geste et surtout sa santé pour favoriser les résultats. Plus généralement, la mécanisation a habitué l'homme à ne plus faire d'exercice physique, comme les adolescents qui empruntent le scooter au lieu du vélo. Le sport est devenu pour la société un élément exceptionnel, inaccessible de par les efforts qu'il demande alors que la technologie peut le faire.

Dans une première partie, nous avons observé l'aspect sociologique développé par le sport au cours des dernières décennies. Dans une seconde partie, nous étudierons l'aspect économique du sport.

Si l’on s’attache désormais à un aspect économique, nous voyons que cet élément est aujourd’hui indissociable du sport. Si nous revenons aux bases du sport, celui-ci était tenu à l’écart par aucun élément de médiatisation ou système économique, certes par aucun moyen de diffusion. Alors l’avancée technologique de la société a-t-elle entraînée avec elle la décadence du sport ? Si nous revenons sur des arguments économiques et médiatiques, cette question peut se confirmer. En effet, ces deux éléments se complètent car le « sport business » qui a émergé depuis 30 ans est devenu trop médiatisé, la mise en avant du gagnant amplifié par les médias confirme les dérives du sport. L’argent, quant à elle, a fait place aux athlètes « ambitieux » aux « cons » (document 4) dès lors que des vertus tronquées ont primées sur le plaisir et l’équité du sport (comme le mérite ou l’abnégation).

Selon le document 1, la cause du penchant négatif du sport dans la société contemporaine est en grande partie due à la télévision qui valorise trop les événements sportifs (JO, coupe du monde de football) et cache un réseau économique gigantesque. Le sport, comme en témoigne à l’origine la création des Jeux Olympiques par les Grecs, permettait de rassembler l’ensemble des catégories sociales. Aujourd’hui, le sport divise et ne s’adresse plus aux personnes ayant les valeurs nécessaires comme « la discipline » ou « la loyauté ». C’est une activité réservée aux personnes fortunées qui peuvent « s’amuser avec leurs bébés ». Exemple flagrant que le sport prend une place de plus en plus économique dans notre société : la loyauté se critique dans les clubs de football par les joueurs qui n’ont plus l’amour du maillot et préfèrent jouer les mercenaires pour les clubs qui leur proposeront le meilleur salaire. Le bénéfice économique qui a été tiré par les médias provient également de l’exploitation de la naïveté de la population dans le domaine du sport. Cette naïveté vient essentiellement des rêves que transpose la société actuelle sur ses « idoles » sportives.

Autre argument important dans le document 2, il est avancé que la combinaison compétition-rendement confirme l’idée du capitalisme qui grandit dans le sport. Si nous reprenons le cas du dopage, nous voyons que le sport et l’argent sont quasiment liés à cause d’un jeu de la recherche de la meilleure performance possible, donc du meilleur rendement. En prenant une nouvelle fois l’exemple du football, un club choisit par des critères sélectifs ses meilleurs talents et les utilisent pour marquer son histoire. Nous pourrions comparer cette situation à une entreprise qui recrute un jeune diplômé talentueux qui sera améliorer son Chiffre d’Affaires. Cette face du sport se révèle être finalement la propre organisation de l’homme dans le système capitaliste. Le sport intègre désormais des valeurs industrielles, comme nous le voyons également dans le document 3. L’image nous détaille le repérage et l’intégration à un programme national par la fédération de gymnastique Russe d’un enfant âgé de 6 ans. La posture de son corps ainsi que son regard ressemble à celle d’un robot sans vie, préparé uniquement à la compétition. Cela confirme l’industrialisation