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Tourisme En Rhône-Alpes

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alisations sectorielles fortes comme les équipements mécaniques, la transformation des métaux,la chimie-caoutchouc-plastique et les industries agroalimentaires. Cette diversité est également une réalité géographique. La région détient le leadership national en matière de pôles de compétitivité : elle en compte 15 parmi les 71 projets labellisés en France en 2007 ; trois sont de niveau mondial ou à vocation mondiale. Ces pôles recouvrent des domaines vastes et divers tels que les nanotechnologies (Minalogic), la santé et les biotechnologies (Lyon Biopôle), l'environnement et la chimie (Axelera), le numérique, la physique, l'énergie, les transports du futur, ... Le secteur tertiaire conforte cependant sa position de plus gros pourvoyeur d'emplois de la région avec 1,4 millions de salariés dans les services et 300 000 dans le commerce. En effet, les évolutions du marché du travail enregistrent un retournement important fin 2008 suite aux effets de la crise mondiale. Avant cela, de 1999 à 2007, l'emploi total régional augmentait à un rythme de 1,1 % par an,

légèrement supérieur à la moyenne nationale. Le taux de chômage de Rhône-Alpes était, sur cette période, toujours inférieur à celui de la France, (entre 1 et 1,5 point). Plus durement touchée par la crise, de part la nature de ses industries, son taux de chômage s'établit, à la fin du premier semestre 2009, à 8,6 % contre un taux national de 9,1 %. Sa progression demeure encore plus rapide en Rhône-Alpes qu'en France avec une augmentation de 2,1 points sur un an (contre 1,8 point). Deuxième région touristique française, Rhône-Alpes offre un cadre naturel exceptionnel aux contrastes multiples. Ainsi, on y trouve deux parcs nationaux, six parcs naturels régionaux et l'un des plus grands domaines skiables au monde. Pour accueillir cette population touristique importante, la région dispose de près de 2 100 hôtels et 850 campings. Les départements les plus attractifs sont la Savoie et la Haute-Savoie l'hiver, l'Ardèche et la Haute-Savoie l'été. On citera également la place importante prise par le tourisme d'affaires. Forte de sa diversité, Rhône-Alpes est une des rares régions françaises (hors Ile-de-France) à connaître un apport économique touristique tout au long de l'année.

Histoire du tourisme en Rhône-Alpes

C'est dans les Pays de Savoie, aux environs du XVIIIe siècle, qu'est né le tourisme en Rhône-Alpes. A cette époque, le tourisme était bien différent de ce que nous connaissons aujourd'hui, et le terme de tour était utilisé uniquement en Grande-Bretagne pour désigner , le « Grand Tour of Europe » (Grand Tour de l'Europe)2, destiné à parachever l'éducation des jeunes gentilshommes de l'aristocratie britannique. Ces jeunes hommes se rendaient alors partout en Europe, principalement dans des lieux d'intérêt culturel et esthétique comme les grandes capitales européennes (notamment Rome ou Paris), la Toscane ou encore les Alpes. De nombreux artistes britanniques et européens faisaient déjà depuis le XVIe siècle le « voyage en Italie »2, comme par exemple Claude Lorrain. Si Rome, Naples et Florence attiraient depuis longtemps les visiteurs étrangers, c'est l'influence des poètes romantiques comme Lord Byron et William Blake qui rendirent la campagne, les Alpes, les torrents et les gorges de montagnes, populaires. Les aristocrates britanniques du XVIIIe siècle se passionnaient pour ce « Grand Tour », et jouèrent notamment un rôle prépondérant dans la naissance de l'archéologie, avec la découverte entre autres de Pompéi ou d'Herculanum. En 1741, William Windham (1697-1761) et Richard Pococke (1704-1765) découvrent les glaciers de Chamouni3 et leurs récits parcourent les salons londoniens et parisiens. La vallée de l’Arve et surtout le site de Chamonix deviennent la destination phare de ce tourisme naissant. Il faut attendre 1786, pour que le guide Jacques Balmat4 et sa cordée atteignent, après deux essais infructueux, le sommet du Mont Blanc : Chamonix devient alors la capitale mondiale de l’alpinisme.

Le thermalisme

Le tourisme reste ensuite limité au fond des vallées alpines, et principalement aux villes lacustres autour des lacs du Léman (Genève, Thonon-les-Bains, Évian-les-Bains), du Bourget (Aix-les-Bains) ou encore d’Annecy. Au XIXe siècle, porté par le mouvement du romantisme, c'est au tour du thermalisme de connaître un engouement exceptionnel5 en France, principalement dans les régions de montagne comme les Pyrénées ou les Alpes. Pour des raisons d'accessibilité, les stations se développeront d'abord à proximité immédiate ou à l'intérieur des grandes villes. Très rapidement, l'extension des liaisons ferroviaires désenclave ces stations isolées, et les rend accessibles aux Parisiens et aux étrangers6. La croissance de la fréquentation s'emballe, et l'on passe de 22 000 curistes en 1822 à 120 000 en 1855. D'après Serge Paquier5, ce sont les médecins qui sont à l'origine du succès des cures thermales, avec la naissance d'une médecine thermale organisée autour de Max Durand-Fardel, créateur de la "Société d'hydrologie" (en 1853) et maître d'œuvre du "Dictionnaire général des eaux minérales" (en 1860). Très vite cependant, le thermalisme se détourne de son objectif médical, et devient à vocation touristique : à Saint-Gervais-les-Bains par exemple7, dont les premières sources thermales sont découvertes en 1806, on croise une clientèle internationale, plutôt aristocratique, en quête de détente et de distractions plus que de traitement médical.

Les sports d'hiver

Le tourisme prend donc son envol à Chamonix à la fin du XVIIIe siècle, amorcé par l’alpinisme et le thermalisme. Quelques hôtels-chalets sont ainsi construits (col de la Vanoise, inauguré par Félix Faure en 18978), et même quelques refuges (l'observatoire Vallot associé à un refuge, 18929,10, refuge des Grands Mulets, 1897). Mais le véritable essor de ce tourisme d’hiver prend naissance avec le ski. Il faut rappeler que la présence de pentes et de neiges ne garantissent pas la pratique du ski qui est né de la volonté de quelques acteurs extérieurs ou locaux. Le développement du ski à la fin des années 1880 et la création des premières pistes de ski dans les Alpes (SaintMoritz en Suisse) permet le développement des premières stations de ski à partir de villages notamment Chamonix, Megève (station créée par une journaliste sportive et la Baronne Noémie de Rothschild en 1921) ou encore Pralognan-la-Vanoise. Les premiers Jeux olympiques d'hiver ont lieu à Chamonix en 1924, mais le ski alpin n'y est pas encore présent. Pourtant, les premières stations hivernales émergent déjà. Aujourd'hui, Rhône-Alpes est le premier domaine skiable du monde avec ses 147 stations réparties sur plusieurs départements. On classe généralement les stations de sports d'hiver en quatre catégories:

• Les stations dites de "premières générations", c’est-à-dire des stations touristiques développées autour d’un

village pré-existant, à une attitude de 900-1200m, apparaissent en Savoie : Le Revard (proximité de Chambéry et Aix-les-Bains), Morzine (Chablais), Megève (Val d'Arly), en Tarentaise, Val-d'Isère, Pralognan-la-Vanoise, Saint-Bon, Peisey-Nancroix, Les Avanchers ou encore Bozel, un peu plus tard Méribel (1938). Il s'agit donc de villages de villégiature hivernal généralement accueillant des touristes l'été. Il faut tout de fois attendre le deuxième temps de développement pour voir ces villages proposer des pratiques de sport d’hiver. Le souci de ces premières stations est un enneigement aléatoire dû à l’altitude peu élevée, ainsi que des pistes traversant des bois. Par ailleurs, les principaux clients de ces stations, l'aristocratie européenne, est fortement touchée par la Première Guerre mondiale. La création des congés payés en 1936 permet un nouvel essor. • Les collectivités locales s’intéressent à ce nouvel essor d’un tourisme hivernal. Les autorités régionales lancent des programmes de stations de ski créées ex-nihilo, à une hauteur plus élevée, au niveau des alpages (1600-1800m). On les appelle stations de deuxième génération. En 1945, le Conseil général de Savoie lance le projet de Courchevel 1800 sur la commune de Saint-Bon-Tarentaise. Il reprend un rapport lancé par le Gouvernement de Vichy en 194313. La route départementale amène au chalet départemental auquel s’agrège des hôtels et des chalets, sans véritable plan d’urbanisme. Courchevel est le seul exemple en Savoie. Chamrousse et L'Alpe d'Huez, dans le département de l'Isère, en sont d'autres exemples. • Dans les années soixante, l’afflux de touristes pousse les promoteurs à proposer aux communes alpines des projets de stations dites "intégrées", connues sous le nom de stations de troisième génération. Entièrement tournés vers la pratique du ski alpin, ces projets trouvent leur origine dans une volonté gouvernementale, parallèlement au développement des stations balnéaires de la côte languedocienne, dans un cadre de déclaration d’utilité publique offrant des facilités aux promoteurs privés et la possibilité d’expropriation (le fameux Plan neige). Le promoteur décide de l’ensemble des aménagements urbanistiques, commerciaux,

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