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Toute création littéraire est-elle forcément une réécriture ?

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Par   •  18 Juin 2017  •  Dissertation  •  864 Mots (4 Pages)  •  944 Vues

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Les textes littéraires nous fascinent depuis leur apparition dans l’antiquité par la façon dont les auteurs écrivent, mais également par les thèmes divers et variés qu’ils abordent. Mais peut-on vraiment toujours qualifier ces textes d’originaux, où y a-t-il un moment où les sujets s’épuisent et l’oeuvre tombe automatiquement dans le domaine de la réécriture? C’est la question à laquelle nous nous efforcerons de répondre en voyant d’abord en quoi beaucoup de textes entrent dans le domaine de la réécriture, mais également comment les auteurs ont toujours tenté de faire preuve d’originalité et de nouveauté.

On peut dire qu’un grand nombre d’oeuvres littéraires s’inspirent partiellement ou totalement d’anciennes oeuvres déjà existantes.

Ainsi, Ronsard a repris le thème du Carpe Diem, théorisé par Horace dans l’Antiquité. Le poème “Mignonne allons voir si la rose” est essentiellement tourné vers le Carpe Diem. Cette dimension est d’autant plus visible dans le poème lorsque Ronsard dit “Cueillez dès à présent les roses de la vie”. Queneau, qui a repris ce poème, écrit une phrase presque similaire : “Allons cueille cueille, les roses de la vie”. De plus, l’Oulipo base sa philosophie sur le fait de reprendre les thèmes anciens. Queneau, par exemple, réécrit le Carpe Diem,thème antique Cette problématique de réécriture a entraîné la querelle des anciens et des modernes, vers la fin du XVIIe siècle, qui opposa les partisans de l’inventivité, menés par Charles Perrault aux partisans de la reprise des thèmes anciens, représentés par Boileau, selon qui on ne pouvait plus qu’imiter ce qui avait déjà été fait . Cependant, la réécriture est également un moyen de parodier ou de rendre hommage. Ainsi , dans le corpus de textes sur Robinson Crusoé, les trois autres auteurs (Paul Valéry, Michel Tournier et Patrick Chamoiseau) ont repris le personnage de Daniel Defoe et son histoire, tant parce que l’aventure est intéressante que pour rendre hommage à l’auteur original. Michel Tournier avait également pour objectif de montrer l’histoire sous un autre point de vue, celui d’un indigène. tu

L’Antiquité, dont beaucoup d’auteurs se sont inspirés, réservait une bonne place à l’imitation, en se mettant sous la tutelle de modèles reconnus. L’imitation était vue comme un bon exercice pour les apprentis écrivains. Les écrivains de la Pléiade également préconisaient l’assimilation de modèles anciens pour mieux s’en ressouvenir.

Enfin, dans une optique plus moderne, Marguerite Duras reprend, dans son roman “L’Amant” le topos de la première rencontre amoureuse. Mais malgré tout, on peut dire que son roman est une oeuvre originale, dont la forme n’a pas été faite avant. Le mythe de Dom Juan lui-même est une reprise au texte de Tirso de Molina. Ce mythe a d’ailleurs été repris par plusieurs auteurs également : Molière, Lenau… mais si les textes de Lenau et Molina sont dans une optique de repentance, le Dom Juan de Molière refuse de demander pardon, restant dans le libertinage et le refus des règles jusqu’au bout. Ainsi, on peut dire qu’une réécriture d’un thème ou d’un mythe sert également à offrir un regard nouveau sur l’oeuvre originale.

Mais écrire, c’est aussi s’adapter à son temps et aux moeurs de son époque.

Ainsi

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