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Un échappatoire impossible?

Dissertation : Un échappatoire impossible?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Septembre 2016  •  Dissertation  •  1 369 Mots (6 Pages)  •  955 Vues

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Une échappatoire impossible ?

Vers la deuxième moitié du XIXème siècle, pendant le mouvement littéraire du réalisme, Gustave Flaubert écrit Madame Bovary en 1856. Dans cet extrait on peut voir Emma Bovary qui, après avoir retourner au bal à la Vaubyessard, s'ennuie fortement de sa vie qu'elle ne trouve pas assez variée. Elle ne peut pas accepter sa vie quotidienne et essaie plutôt de trouver l’intrigue et l’excitation. Mais comment ce personnage de Flaubert s'évade-t-il de la réalité ?

L'obsession de Emma avec ce monde imaginaire est légitimée par les aspects de son monde réel. Le porte-cigares, la carte de Paris et les magazines parisiens – des objets assez banales – deviennent précieux, parce qu’ils représentent la vie qu’elle aspire de vivre. Emma distingue ces détails et, en les évaluant sur toutes les autres, elle efface effectivement le reste du monde réel de son imagination. Seul ce qu’elle valorise est vraie : tout le reste cesse d'exister.

Le porte-cigares en soie verte que Charles trouve en chemin du retour du bal, fait penser Emma à l'aristocratie et prend un sens romantique. Elle imagine qu’il a été possédé par le Vicomte et qu'il était un cadeau de l'un de ses maîtresses à Paris. Emma crée un histoire romantique de ce porte-cigares, avec son « souffle d’amour »[1] et ses « espérance[s]…[et]…souvenir[s] »[2], qu’elle a maintenant à Tostes, pendant qu’il reste à Paris. Pour Emma, le porte-cigares symbolise aussi tout le glamour et les associations romantiques du bal lui-même et le monde de l’aise et du luxe aristocratique que le bal représente. Au bal, Emma était éblouie par le Vicomte ; quand elle dansait avec lui, « une torpeur la prenait »[3] et elle se sentait une attirance pour lui. De plus, elle voit l’opulence aux participants au bal : « Leurs habits, mieux faits, semblaient d’un drap plus souple, et leurs cheveux ramenés en boucles vers les tempes, lustres par des pommades plus fines. Ils avaient le teint de la richesse »[4]. Somme toute, bien que le bal a fini, le porte-cigares reste un symbole de la richesse et la noblesse qu’elle a vécu cette nuit-là.

La vie d'Emma existe à Tostes, mais elle rêve d'une vie à Paris. En fait, Paris devient une nouvelle obsession pour Emma. Elle regarde jalousement les charrettes des poissonniers sur leur chemin à travers le village, en pensant à leur voyage à Paris. Quoiqu’elle désire de se joindre à eux, ce voyage qui n’est pas complètement accessible à elle ; « au bout d’une distance indéterminée, il se trouvait toujours une place confuse où expirait son rêve »[5]. Donc, elle s'achète une carte de Paris et l’étudie sans cesse. Elle gaspille son temps et son énergie en traçant avec son doigt des promenades dans les rues, jusqu’au moment où elle ferme ses yeux et elle ne voit que Paris. Dans sa passion pour la métropole, Emma tente de se cultiver en lisant des magazines de mode, les colonnes de la société et des romans d'amour. Ce faisant, elle apprend tous les détails de la vie parisienne extravagante, « y cherchant des assouvissements imaginaires pour ses convoitises personnelles. »[6] Avec ses aspects simples de sa vie quotidienne, Emma s'absorbe dans un rêve parisien afin qu'elle puisse échapper à la monotonie de sa réalité.

Emma a très envie d’échapper vers Paris parce que c’est devenue le monde de ses rêves ; « Paris…miroitait donc aux yeux d’Emma dans une atmosphère vermeille »[7]. Elle y trouve « la vie nombreuse »[8], qui inclus surtout le Vicomte, mais aussi l’aristocratie exotique et luxueuse. Il y a « le monde des ambassadeurs »[9] et « la société des duchesses »[10] qui ont des « grandes mystères »[11] et sont « pleins d’ambitions idéales et de délires fantastiques »[12]. Ces parties distincts « représentaient à eux seuls l’humanité complète »[13]. Pour Emma, ce monde est tout.

Le monde où Emma voudrait exister est l’un de son imagination et elle contraste constamment son environnement réel et ses environs vrais avec ceux qu'elle conjecture dans ses rêves. Le réel semble totalement intolérable : « Plus les choses, d’ailleurs, étaient voisines, plus sa pensée s’en détournait ».[14] Dans ses rêves, des expériences nouvelles et passionnantes arrivent tous les jours, mais dans sa vie réelle à Tostes, rien ne change jamais ; elle a les mêmes tâches-quotidiennes et elle voit les mêmes personnes. Eventuellement, « tout ce qui l’entourait immédiatement, campagne ennuyeuse, petits bourgeois imbéciles, médiocrité de l’existence, lui semblait une exception dans le monde, un hasard particulier où elle se trouvait prise »[15]. À Paris, où elle imagine le Vicomte, elle voit un « immense pays des félicités et des passions »[16] et elle se jure de l’obtenir.

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