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Version écrite de l’exposé : Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné

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Par   •  16 Octobre 2016  •  Analyse sectorielle  •  1 640 Mots (7 Pages)  •  1 280 Vues

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Version écrite de l’exposé : Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné

  1. L’œuvre et l’extrait traité

Résumé : Le dernier jour d’un condamné est une l’histoire d’un homme qui a été condamné à mort. Ce condamné raconte ce qu’il a vécu pendant les dernières six semaines de sa vie. Il l’écrit dans les dernières vingt-quatre heures avant d’être guillotiné. Nous ne savons ni le nom de cet homme, ni ce qu’il a fait pour avoir été condamné à mort, mais nous pouvons comprendre et vivre avec cet homme ce que veut dire d’être condamné à mort.
Il nous raconte sa vie en prison, nous parle de ses sentiments, peurs et espoir, de sa famille, sa fille, sa femme et sa mère.
Il raconte aussi quelques facettes de son passé et cesse d’écrire que quand arrive le moment de l’exécution.

Genre : Récit à la première personne ; adoption des techniques de l’autobiographie, le journal intime en particulier. Il s’agit d’un monologue intérieur.

La situation et l’acte de l’extrait : Deuxième chapitre. L’œuvre en contient en tout 49. L’extrait raconte comme la personne principale est condamné à mort par les jurés, de la contestation de l’application de la peine par l’avocat et la réaction de l’assemblée et du condamné.

  1. Analyse

Répartition :         Lignes 1-5 : La déclaration du verdict (l’acte) / la peur (le condamné)

Lignes 6-18 : La contestation de l’avocat sur l’application de la peine (l’acte) / Le choc (le condamné)

Lignes 19-fin : Arrêt et sorti du tribunal (l’acte) / Admission de la peine et revirement de l’image de l’homme (le condamné)

Question principale : Comme question que l’on peut se poser par rapport à cet extrait, il y a plusieurs possibilités. Par exemple : « Qu’est-ce qui se passe à l’intérieure d’une personne quand elle est condamnée à mort ? ». Ou-bien : « Qu’est-ce qu’est l’avis de Victor Hugo sur la peine de mort par l’état ? Et comment il accentue son avis à travers cet extrait ? ».

J’ai choisi la deuxième question afin de structurer mon exposé, tout en me concentrant sur la deuxième partie de cette question. Hugo démontre bien le préjugement du tribunal dans ce procès alibi, l’isolement du condamné, sa marginalité dans le procès, la machinerie qui est ce procès juridique à cette époque, la joie primitive du peuple quand la personne principale est condamnée à mort.

Explication de texte : Le préjugement est focalisé sur l’ensemble de l’extrait : L’assemblée semble connaître l’acte d’un procès, se lève automatiquement (L2 : mouvement électrique) et au même instant tandis que l’accusé doit être inviter par le président (L1). Ceci lui donne un sentiment d’être appart, d’être « ultimus inter paris » déjà avant le verdict. On peut interpréter de la façon que le verdict est clair depuis le début pour tout le monde sauf pour l’accusé. Quand le verdict est lu, le président s’adresse à l’avocat et lui demande s’il avait quelque chose à dire (L6). Il ne le demande pas s’il veut contester. Donc il n’y a aucune discussion s’il ait commis ce crime et qu’il sera puni. Une telle contestation ne rentre pas vraiment en ligne de compte. Mais l’avocat essaye d’atténuer la peine contre la volonté du condamné. Les juges en font une courte affaire (L18). « Les juges sortirent, puis ils rentrèrent et le président fut lu mon arrêt » Cette phrase au rythme saccadé démontre que le procès connait qu’une direction.

On pourrait aussi interpréter le choix de dénomination de l’avocat (L6+L9). Pour le condamné c’est son « défenseur », pour le président c’est « l’avocat ». Il s’agit d’une différence de perspective. Le juge ne pense pas qu’il puisse le défendre et l’épargner de sa peine de mort. Avocat (advocatus : lat. un appelé) a une signification plus élitaire, mais moins spécifique et moins claire qu’un défenseur.

La banalité du procès alibi est aussi corroboré par le fait que c’est le greffier qui lit le verdict. Son statut est bien dégagé dans l’extrait. Il est décrit comme « figure » (L3) pas comme un homme ou une personne avec un caractère distingué. Son statut faible est souligné par les adjectives qui la portraiturent « insignifiante et nulle », par sa place dans la salle : « table au-dessous du tribunal » et par le passif : « placée » (L3). Normalement, une figure sans importance est indigne à remettre une telle lourde nouvelle. Pour l’assemblée c’est banal, pour le condamné c’est extrêmement cruel.

La peur du condamné est montrée de plusieurs façons. Par exemple, il a besoin du mur afin de se tenir debout tandis que le monde dans la salle s’élève automatiquement (L5). La sueur froide qui sort de ses membres (L4/5). Normalement le corps est chaud, donc on pourrait interpréter qu’il se sent mort avant le verdict. C’est un pressentiment, une intuition du corps du verdict qui suivra. Son corps le trahi tout au long de l’extrait.  Quand le condamné veut intervenir, la langue reste collée (L8), la voix ne peut pas être activée à cause de l’haleine qui lui manque (L15), le bras qui est activé seulement convulsif (L15). Sa force physique s’évade. C’est pour ça qu’il accepte la peine, parce qu’il n’a pas de force de survivre la prison à perpétuité et n’a aucune chance contre le préjugement du tribunal. Il est aussi le seule qui montre des émotions, ce qu’il l’oppose à l’assemblée : « les pensées », « le sentiment », « mille émotions » et « l’indignation » (L12-13).

Si le greffier est marginal, le condamné l’est également de point de vue de l’assemblée. Il est qu’un élément subordonné de la machinerie qui est la guillotine. Ceci se montre puisque le verdict est fait par-dessus de sa tête ou dans son absence (L4), et le président attendait que l’avocat et pas le condamné (L1) pour faire lire le verdict. Quand le verdict est lu, le président n’adresse pas le condamné, mais l’avocat au discours directe. Le rôle du condamné et son opinion sont marginaux. Il reste collé sur sa chaise pendant que l’avocat se lève et essaye d’atténuer la peine (L10-11) contre la volonté du condamné qui espère « plutôt cent fois la mort » (L13/14). On fait comme s’il n’était pas là. Le condamné n’a aucun contrôle sur sa situation. Il peut seulement espérer la chose qui va se produire inévitablement : sa condamnation à mort – la volonté du tribunal. C’est pour ça qu’il suit le débat entre son défenseur et le juge avec une « satisfaction stupide » (L17). Le résultat est clair dès le départ. Il s’agit d’un oxymoron parce que la satisfaction (le juge gagnant le débat sur l’application de la peine) est quelque chose de positif et la stupidité quelque chose de négatif (la satisfaction résultant dans sa mort).

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