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Victor Hugo, Les contemplations

Commentaire de texte : Victor Hugo, Les contemplations. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  17 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  1 671 Mots (7 Pages)  •  197 Vues

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Les Contemplations

Victor Hugo est un écrivain appartenant au XIXe siècle. Il écrit dans un contexte de transformation profonde de la société française. Il commence à écrire très jeune et est l’une des figures principales du romantisme en France avec ses pièces de théâtre, ses poèmes et ses romans. Il a eu une activité importante en tant que député, il a donc aussi rédigé et énoncé des discours. Les Contemplations est un recueil de poèmes publié en 1856 et contient 158 poèmes. Ce recueil s'organise autour d’un événement biographique de la vie de Victor Hugo, la mort de sa fille Léopoldine. L’extrait à étudier provient du poème intitulé ‘’Les Malheureux“, qui se trouve dans le livre V nommé ‘’ En Marche’’ et est le 26e poèmes. Le passage est la deuxième partie du poème, sur huit parties, chacune séparée d’une asterix. Ce poème est le dernier du livre V. L'extrait se divise en deux strophes, la première est composée de quinze vers, et la seconde de trois vers. Le total de dix-huit vers suit des rimes suivies (AA,BB,CC…), et est fait d’alexandrins. Le premier vers est en enjambement avec la fin de la première partie du poème et suit la rime du vers 55. L’énonciateur est un ‘’je’’ masculin, l’auteur, Victor Hugo, qui s’adresse à ses enfants. La mort est un thème récurrent dans l’extrait, ainsi que la souffrance, la condition de l’être humain, la nature et la religion. Même si le sujet est sombre, la tonalité de l’énonciateur n’est pas plaintive, il fait plus un constat qu’une plainte. L’extrait énonce d’abord la place du mensonge et de la mort (v.56-62), puis la souffrance de l’Homme (v-63-70) et enfin la place des justes (v.71-73). L’énonciateur commence le passage par l’emploie de la première personne, ce qui annonce le côté personnel de ce poème. Il évoque la similitude de son passé et de son présent en tant que spectateur qui regarde ce qui est en dessous de lui, comme s'il était un être supérieur ou tout simplement un oiseau. Le dernier vers, de cet extrait, évoque le vol d'oiseaux comparé aux ‘’justes’’ (v.72) de la société. L’énonciateur se place donc en position de supériorité et se présente comme étant un être juste. Comment l’extrait du poème de Victor Hugo met-il en avant la souffrance de l’être humain ?

Le voile de la mort, du mensonge et des rêves semblent être des causes majeures de la souffrance humaine. L’énonciateur commence l’extrait par l’évocation de son passé, mêlé à son présent ‘’J’étais jadis, comme aujourd’hui’’ (v.56), il compare qui il était avant à qui il est maintenant. Il est resté le même, un ‘’passant qui regarde en bas’’ (v.57), il se détache de la réalité, il n’est pas actif, juste un ‘’passant’’, comme s'il ne pouvait pas impacter ce qui l’entoure. L’idée de regarder vers le bas peut faire penser qu’il se place comme être supérieur. C’est souvent Dieu qu’on place au-dessus des Hommes, comme étant en train d’observer chaque être vivant. L’énonciateur se réfère à lui-même comme un ‘’homme des songes’’ (v.57), il appartient aux rêves. Les destinataires du poème apparaissent ‘’Mes enfants’’ (v.58), ce qui donne un côté plus personnel au poème ainsi qu’un côté didactique, comme si l’énonciateur voulait apprendre des vérités sur le monde à ses enfants. Il continue avec une énumération qui s'étend sur trois vers : ‘’à travers les brumes, les mensonges, / Les lueurs des tombeaux, les spectres des chevets, / Les apparences d’ombre et de clarté’’ (v.58 à 60). Le champ lexical de l’obscurité est présent avec les termes : ‘’brumes’’, ‘’lueurs’’, ‘’ombre’’, la mort est aussi représenté avec : ‘’tombeaux’’ et ‘’spectres’’. La vision est obstruée par toute cette obscurité mais aussi à cause des ‘’mensonges’’ (v.58), l’Homme ne peut pas voir clair lorsqu’il ne voit qu’une partie de la pièce et que l’autre partie lui est décrite par une personne qui lui ment. La ‘’clarté’’ (v.60) s’oppose à cette obscurité et aux mensonges, cependant elle est en infériorité face à tous ces termes faisant référence à l’ombre. L’énonciateur suit une réflexion approfondie sur ce sujet en méditant, et il ne semble ne pas pouvoir s'arrêter de penser à l'origine ‘’de la souffrance humaine’’ (v.62). Il suit son ‘’instinct’’ (v.61) qui le ‘’ramène’’ (v.61) à vouloir connaître ‘’le fond’’ (v.62) de cette souffrance. Il se questionne sur cette douleurs humaines ainsi que sur ce ‘’fond’’.

Toutes les souffrances des Hommes se placent dans cet énorme gouffre dont la profondeur lui est inconnue. Il apparaît à l’énonciateur comme étant ‘’L’abîme des douleurs’’ (v.63) humaines. Le mot ‘’abîme’’ est une immensité qui provoque la peur de celui qui l’observe, et pourtant cette peur ne semble pas empêcher l’énonciateur d’être attiré par cet énorme gouffre : ‘’L’abîme des douleurs m’attire’’ (v.63). Il y est attiré mais n’est pas pour autant de le rôle de la recherche, il se détache des ‘’autres’’ (v.63), qu’il nomme comme étant des ‘’sondeurs’’ (v.64), le mot sondeur est un terme marin désignant un homme qui a pour rôle d’identifier la profondeur d’un fond marin. L’énonciateur compare donc ‘’L’abîme des douleurs’’ au fond marin, plus précisément, ‘’de l’océan profond’’ (v.64). Mais ces recherches sont vaines puisque la profondeur de l’océan est inconnue. L’énonciateur rapporte donc les actions d’autruis comme étant futiles. Ces ‘’sondeurs’’ sont ‘’frémissants’’ (v.64), cela peut-être interprétée de deux manières, par l’exaltation, il peuvent trembler de joie face à ce mystère qu’est cet ‘’abîme’’ ou de peur, ce qui semble plus adapté au message de l’énonciateur et à l’emploi du mot ‘’abîme’’. les ‘’autres’’ (v.63) veulent savoir jusqu’où le fond de leurs souffrances s’étant tout en ayant peur de l'atteindre. L’énonciateur continue sur l’idée de l'inutilité des recherches des ‘’sondeurs’’, puisqu’ ‘’Ils fouillent, vent des cieux’’ (v.65), au lieu d’aller dans les profondeurs de leur gouffre, il préfère s'attarder

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