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Vieillssement

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du bonheur et des joies à qui sait l’assumer avec bon sens: si les forces physiques diminuent, l’expérience et la sagesse forcent le respect et permettent d’éduquer la jeunesse. Et, indiquant quelques règles de comportement, il dit: «Si l’on se plie à cela, on pourra être vieux dans son corps, jamais dans son esprit».

Dans les "Essais" de Montaigne, au 16e siècle, on retrouve la préoccupation de la vieillesse et de la mort. Pour échapper à l’angoisse de la mort, il préconise d’accepter et d’apprivoiser l’idée de notre propre mort: «N’ayons rien si souvent en tête que la mort […] Le savoir mourir nous affranchit de toute contrainte. Il n’y a rien de mal en la vie pour celui qui a bien compris que la privation de la vie n’est pas mal». Et ceci n’empêche pas de bien vivre le temps présent.

Au 19e siècle, Victor Hugo, à peine la trentaine, fait dire à Hernani: «Et vieux, on est jaloux, on est méchant, pourquoi? Parce que l’on est vieux». Mais, septuagénaire, ce même Victor Hugo écrira "L’Art d’être grand-père" où il se décrit plein de bonheur face à ses deux petits-enfants: «En me voyant si peu redoutable aux enfants, les hommes sérieux froncent leurs sourcils mornes; un grand-père échappé passant toutes les bornes, c’est moi […] Je ne suis rien qu’un bon vieux sourire entêté».

Bien d’autres écrivains, au fil des siècles, ont exprimé toutes sortes de sentiments – crainte, joie, dégoût, respect – à propos de la vieillesse que, disait Cicéron «tout le monde souhaite atteindre mais qu’on rejette quand on y est».

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Ce paradoxe «résultat [toujours selon Cicéron] de l’insouciance de notre faiblesse d’esprit» existe toujours aujourd’hui. Les écrivains contemporains montrent que nous n’avons guère changé.

Ainsi Jean Dutourd dit-il: «L’inconvénient de vivre longtemps est que la dernière image de soi que le monde ait vue est celle d’un vieillard» ("Dutouriana")

La vieillesse, nous en sommes tous là, on la redoute tout en se félicitant d’une augmentation considérable de l’espérance de vie au cours des dernières décennies.

Ce que l’on redoute, ce sont toutes les pertes (beauté, forces physiques, facultés mentales), mais il y a aussi la peur de la mort.

Ionesco confiait ainsi qu’il avait «toujours été obsédé par la mort. La mort, c’est la condition inadmissible de l’existence». Et l’on retrouve cette préoccupation dans son œuvre. Par exemple, dans "Le Roi se meurt", cette pièce tragi-comique où il évoque la vieillesse, la maladie, la mort à travers le personnage de Béranger 1er: ce vieux roi, qui se croyait immortel, va pourtant mourir et il se révolte contre le fait de devoir tout quitter.

Mais ne redoute-t-on pas aussi, une fois vieux, d’être marginalisé et méprisé? Simone de Beauvoir, dans "La Vieillesse", se demandait: «Les vieillards sont-ils des hommes? A voir la manière dont notre société les traite, il est permis d’en douter».

En effet – sans vouloir généraliser – la société, bien souvent, maltraite ses aînés, les parquant dans des "ghettos" où l’on a bien du mal à trouver la place de l’humain.

Pourquoi en est-on arrivé là alors que, dans d’autres cultures, les personnes âgées sont respectées et gardent une place importante auprès des autres membres de la communauté?

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