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Comportements Politiques

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cédure directe, avec des différences selon les pays. En Suisse par exemple, cette pratique est très courante de même qu’aux USA. Dans le cadre de la démocratie représentative, l’élection des représentants occupe une place centrale. Par le vote, les citoyens expriment leur consentement. C’est la source de légitimité des gouvernements.

La démocratie est donc aussi un mode de relation entre les citoyens et le pouvoir politique.

Les révolutions dans le monde arabe montrent que les processus de démocratisation restent une question d’actualité. Précédemment, fin de certains régimes autoritaires en Amérique du Sud. Période propice à la réflexion autour de la démocratie avec la chute du mur de Berlin aussi.

On distingue la démocratie originelle de la démocratie moderne, telle qu’elle se met en place avec les révolutions britannique, américaine et française (17ème / 18ème siècles).

* La démocratie moderne : régimes libéraux et régimes représentatifs (B. Constant / I. Berlin)

2 traits caractéristiques : ces démocraties sont des régimes libéraux et représentatifs.

DIMENSION LIBERALE

Pas dans le sens actuel de néo-libéralisme. Il s’agit du libéralisme politique. Contexte de la monarchie absolutiste. Les libertés individuelles n’étaient alors pas respectées. C’est la reconnaissance, l’établissement et la préservation des libertés contre l’arbitraire du pouvoir absolutiste.

Le libéralisme politique apparait entre la fin du 17ème et la fin du 18ème siècle. Il s’agit de critiquer l’ordre politique en place comme l’absolutisme en France, et de proposer un ordre nouveau. Remise en cause des fondements et des formes du pouvoir politique. Il s’agit de promouvoir la liberté des individus contre les ingérences du pouvoir politique. Le champ d’action du pouvoir politique est borné par des textes qui illustrent ces principes. Cf. Habeas Corpus en GB, le Bill of Right aux USA et la DDHC en France.

Défense des libertés individuelles contre le pouvoir du roi. Ce n’est pas l’origine monarchique du pouvoir en tant que tel qui est critiquée. Volonté de se préserver contre les excès d’une souveraineté absolue du peuple.

Pour rendre compte du libéralisme politique, Benjamin Constant propose la distinction entre liberté des Anciens et libertés des Modernes. L’objectif étant de situer sa réflexion sur le libéralisme par rapport à la démocratie athénienne.

Liberté des Anciens = c’est celle qui concerne des territoires, des populations, des citoyens en nombre réduit. Dans le cadre de ces sociétés, omniprésence de la guerre, très fort contrôle social et gouvernement direct du peuple.

Liberté des Modernes = elle s’exprime dans des Etats modernes plus pacifiés, qui sont aussi plus peuplés.

La différence réside dans la définition de ce qu’est la liberté. Pour les Anciens, elle renvoie à la libre participation à la vie et aux décisions politiques. Il s’agit du droit, pour le citoyen, de participer, de prendre part aux affaires de la cité. Il s’agit de faire entendre sa voix et d’avoir une influence sur les décisions politiques. L’individu est libre car il se gouverne lui-même. La liberté réside dans la capacité de se rendre sur l’Agora et de prendre les décisions relatives à la guerre et aux lois. Chez les Modernes, la liberté n’est plus la libre participation mais l’autonomie dans la sphère privée. Idée selon laquelle les individus ont un droit reconnu et garanti par le pouvoir, d’avoir une sphère d’activités, de libertés.

Cette distinction est fondamentale quand on raisonne sur les régimes totalitaires (volonté de faire éclater cette sphère privée). Importante pour comprendre la nature des régimes politiques.

Liberté négative, liberté positive

Berlin propose cette distinction dans un ouvrage de 1969. Pas le même type de réflexion que Constant, qui écrit au moment où les régimes libéraux se mettent en place.

Négative : c’est être libre/préservé des ingérences d’un tiers (Etat ou autre individu). La liberté des uns commence là où s’arrête celle des autres. On rejoint la liberté des Modernes. Il s’agit d’être préservé de la toute puissance du pouvoir politique.

Positive : elle renvoie à la reconnaissance de droits positifs, de droits à agir/participer à la vie politique et sociale. Cela renvoie à toute une série de libertés reconnues par les textes : opinion, expression, presse, compétition politique (très importante pour les régimes démocratiques car cela suppose la légalité de l’élection, la possibilité de se réunir librement, de se porter candidat, de s’organiser en partis). Pluralisme de la compétition politique.

Cette distinction permet de souligner l’importance de la limitation du pouvoir. Les démocraties modernes doivent répondre au modèle de l’Etat de droit. L’Etat se soumet lui-même à un certain nombre de règles dans ses rapports avec les individus. Les libertés positives vont au-delà car on accorde des libertés aux individus.

Tocqueville : articulation entre liberté et égalité. Tension inhérente aux démocraties.

CARACTERE REPRESENTATIF

* La démocratie représentative : la compétition politique pluraliste

2. Les principes de la démocratie représentative

Bernard MANIN, Principes du gouvernement représentatif

La démocratie représentative est le régime où la volonté des citoyens s’exprime par la méditation des représentants sélectionnés au sein du peuple par l’intermédiaire de l’élection. Critiques adressées à la représentation et aux représentants (cf. Bourdieu et l’idée de la représentation comme forme de trahison). Cela contribue à alimenter les critiques relatives à la démocratie représentative.

Pour Manin, la démocratie représentative repose sur 4 principes (leur traduction peut varier d’un Etat à l’autre et d’une période à l’autre) :

* Les gouvernants sont élus par les gouvernés. Le statut de gouvernant ne résulte ni de Dieu, ni de la richesse, du savoir ou de la naissance mais de la volonté des gouvernants. Principe de médiation entre les 2 : l’élection, qui s’est progressivement imposée car le tirage au sort avait peu de pouvoir de légitimation (pas de choix positif qui s’exprime). A travers l’élection, il s’agit de choisir un candidat, de désigner les gouvernants, et de leur apporter une forme de légitimation.

* Indépendance des gouvernants par rapport aux gouvernés. Cela se traduit par le refus du mandat impératif et par le refus de la révocabilité permanente et discrétionnaire des élus.

* Possibilité pour les gouvernés de se faire entendre en dehors de leurs représentants. Cela renvoie à la possibilité d’expression d’une opinion publique. La liberté d’opinion requière la liberté d’information politique et d’expression de ses opinions. Si les représentants ne sont pas tenus de mettre en œuvre la liberté du peuple, ils ne peuvent toutefois l’ignorer.

Les citoyens peuvent s’exprimer en dehors de l’élection par les formes d’action collective notamment. Il y a bien représentation mais le principe de représentation n’est pas absolu : les gouvernés gardent cette capacité à se faire entendre en dehors de la voix de leurs gouvernants.

* La décision collective procède de la délibération. Idée selon laquelle les décisions sont prises par des instances composées d’une pluralité d’individus. Les décisions qui sont prises aboutissent à une position commune sans recours à la force.

Manin souligne que ces principes se combinent différemment dans le temps, ce qui permet de souligner les transformations du gouvernement représentatif et les formes que peut prendre le gouvernement représentatif. Il distingue 3 formes historiques du gouvernement représentatif :

* Parlementarisme

* Démocratie des partis

* Démocratie du public

Ces

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