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Corretion Comme Le Champs Semé

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s 4 : « le chaud ». L’usage de ce mot désuet recrée une atmosphère d’été et fixe le quatrain sous la dominante de couleur jaune.

L’évocation des cinq stades de la croissance du blé (semis,verdure, tuyau, épi, grain) dessine l’élévation et le foisonnement, la multitude et la métamorphose..

Le premier quatrain peut donc apparaître comme la peinture d’une nature épanouie et maîtrisée, un tableau de l’abondance.

Le second quatrain retrace la moisson dans le cycle de la culture du blé . Il est caractérisé par l’utilisation de termes techniques et la décomposition des différentes étapes de la récolte.

v.5 la comparaison instaurée dans la première strophe est continuée par « Et comme… », et l’image de l’été connoté e par « le chaud » est accentuée par « la saison », indéfini qui ne trompe pas enraison de l’activité et des caractéristiques climatiques.

De même, l’image champêtre est poursuivie par l’emploi du mot « rustique », c’est-à-dire le paysan, qui apparaît comme étant la seule intervention humaine extérieure dans cet ensemble..

L’acte de l’homme est une mise à bas, une œuvre de destruction : « moissonne ». On peut penser, à juste titre que l’apogée de la floraison est aussi le début de la destruction.

Le blé é est personnifié au vers 6 « les ondoyants cheveux », « blondissants ». La connotation enfantine suggérée par l’adjectif verbal « blondissant », imprègne le texte de jeunesse, de liberté, de mouvement, comme celui qui est imprimé au champ de blé par l’action de la brise. Le rythme du vers soutient cette impression d’ondulation( cf. phonèmes [o], [ã]).

Cependant, l’emploi du terme « sillon », trace dans laquelle sont enfouies les graines, préfigure la chute après la croissance.

Le vers 7 évoque l’action systématique du paysan « ordre », « javelle », « gerbe », « façonne ». C’est un acte d’organisation, de restructuration, de recomposition artificielle.

« Sur le champ dépouillé… » : là est signifiée la destruction, le dénuement, même si la profusion est encore marquée par l’adjectif numéral « mille gerbes » ( Il est à noter que le mot gerbe n’est pas sans faire penser à la mort.)

Les deux tercets introduisent le comparé, l’empire romain don t la grandeur et la chute sont exprimés en deux vers.

Au vers 9, la lenteur et la progression de la croissance ( idée d’élévation) est soulignée par la locution temporelle « de peu à peu ». L’idée de temps est reprise au vers suivant par « tant que…», qui marque un terme et le début de la chute. Le mot « dépouillé »,utilisé au vers 8, est repris dans un sens métaphorique de « piler », « ôter le bien ».

On peut constater, dans ce tercet, que les repères temporels sont différents : au présent d’existence des quatrains succède l’emploi du passé simple « crût », « laissa », voire un temps de l’antériorité dans le passé, « fut dépouillé », retraçant le destin révolu de l’empire romain.. Ce passé est aussi signifié par les réseaux lexicaux « empire romain », « barbare main », « antique » chargés de connotations historiques.

La synecdoque « barbare main » rend l’acte impersonnel et rappelle la sauvagerie cruelle des peuples non civilisés, non pétris d’humanisme.

Souvenons-nous que, de la même façon, la construction syntaxique rendait spontanée la croissance du blé et que le mot « rustique » était précédé d’un déterminant à valeur généralisante.

. Le vers 11 suggère l’abandon et la ruine : « laissa », « marques antiques » et l’enjambement sur le vers suivant met en relief le vol, « pillant », dont la durée incessante est signifiée par l’auxiliaire modal « va ».

Dans ce vers aussi, le caractère impersonnel ou universel) de l’acte de pillage est signifié par l’emploi du pronom indéfini « chacun ».

La fin du texte va mêler les deux thèmes et créer l’image d’une Rome antique, objet de convoitise. L’image du moissonneur est reprise par le mot « glaneur » ; mais il y a passage de l’idée de profusion à celle d’éparpillement et de parcimonie.

Le sonnet se termine par une sacralisation de l’empire romain. Le terme religieux « reliques » et le verbe « recueillir » suggèrent bien l’attention et le soin portés aux vestiges de l’empire.

Conclusion

Comparaison de l’empire romain à un champ moissonné ; peut-être

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