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Economie

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lusieurs principes fondamentaux: la neutralité axiologique, théorisée par Max Weber; la distinction faits-valeurs et le vérificationnisme, théorisés par le Cercle de Vienne et formulées précisément par Alfred Ayer et Carnap. Karl Popper s'est ensuite substitué au critère de réfutabilité, qui demeure en débat aujourd'hui.) qui étudie l'allocation des ressources rares à des fins alternatives. Autrement dit, selon l'économiste et homme politique Raymond Barre, « la science économique est la science de l'administration des ressources rares. Elle étudie les formes que prend le comportement humain dans l'aménagement de ces ressources ; elle analyse et explique les modalités selon lesquelles un individu ou une société affecte des moyens limités à la satisfaction de besoins nombreux et illimités » (Economie politique, PUF, 1959).

En réalité, il n'existe pas une seule définition de l'économie, mais plusieurs définitions, chaque définition renvoyant à des réalités sous-jacentes différentes. Karl Polanyi distinguait par exemple deux sens du terme économique : le sens substantif (l'économie est une science empirique qui étudie des procès institutionnalisés) et le sens formel (l'économie est une science déductive qui étudie l'action rationnelle) ; ce dernier sens se rapproche beaucoup de la conception qu'en avait Ludwig von Mises.

Origine de la notion

Économique est un mot grec qui apparaît comme titre de deux traités, l'un de Xénophon, l'autre d'Aristote, dont l'objet est la connaissance et la formulation des lois (« nomos ») permettant d'optimiser l'utilisation des biens d'une maison (« oikos »), considérée comme unité collective de production d'une famille élargie ou d'un clan. La richesse est considérée du point de vue de l'abondance des biens produits et de leur utilité, non de l'accumulation de monnaie par l'usure ou le négoce dont les procédés font l'objet d'une autre discipline qu'Aristote appelle chrématistique (de khréma (la richesse) et -atos (degré superlatif)) et qu'il considère comme des activités stériles, voire déshonorantes dans l'Éthique à Nicomaque). L'Économique est explicitement distingué de la Politique, laquelle fait l'objet d'un autre traité d'Aristote et vise à établir l'harmonie et la justice entre les différentes classes de personnes et de familles qui constituent la cité.

Le terme économie ne s'oppose pas à luxe mais à gaspillage : il désigne le surcroît de richesse provenant de l'optimisation de l'utilisation des ressources humaines et naturelles employées dans la production, la répartition et le renouvellement des biens nécessaires à l'existence d'une société ou d'une personne. Par extension, économie désigne actuellement tout le processus de production et de répartition de biens et de services d'une région ou d'un pays ; on appelle économie mondiale le système des échanges marchands et financiers internationaux.

Une définition microéconomique

Les choix des acteurs sont réalisés en fonctions des coûts d'opportunité. Par coût d'opportunité, il faut entendre la valeur du renoncement. Comme énoncé plus haut, il est difficile de donner une définition rationnelle à certains concepts économiques, car il y a autant de définitions que d'auteurs. Mais, dans une approche définitionnelle, la microéconomie est la partie de l'économie qui étudie le comportement individuel des agents économiques, elle traite des questions telles que la richesse et donc le profit, l'énergie nécessaire pour une industrie, la pauvreté etc.

Par ailleurs, un agent économique désigne toute personne morale ou physique qui participe à une activité de consommation, de production ou d'épargne.

Une définition macroéconomique

La macroéconomie est l'étude de l'économie envisagée dans sa globalité, sous forme d'agrégats. Elle étudie les choix des individus (tous et non un seul), des entreprises et des gouvernements sur l'économie nationale et mondiale.

L'analyse macroéconomique étudie en particulier les questions relatives à des indicateurs, représentatifs de la santé économique[1]: Produit Intérieur Brut et Revenu national brut, consommation globale, épargne, investissements, inflation, taux de chômage, indicateur de développement humain, seuil de pauvreté…

Par la comptabilité nationale, elle est une partie de l'économie politique dans le vaste champ de la philosophie politique et de l'anthropologie. [Source ?]

L'économie internationale, qui étudie les relations économiques entre pays et certaines caractéristiques de la mondialisation économique, fait partie de la macroéconomie.

La place de l'économie dans la société

Rôle et responsabilité des économistes

Le rôle des économistes est d'une part d'analyser comment la société humaine produit ses richesses et les répartit, et d'autre part de proposer des explications et des possibilités d'amélioration à certains dysfonctionnements économiques et sociaux. Ils peuvent aussi réaliser des études pour estimer les effets d'une loi ou d'un projet de loi. Les résultats de ces études (qui peuvent être contradictoires d'un modèle à l'autre) sont parfois utilisés par les gouvernements pour réguler l'activité économique.

L'économie a donc des liens avec la philosophie politique, et elle a un enjeu social considérable, en particulier en ce qui concerne la répartition des richesses dans la société.

A ce titre la responsabilité des économistes fait question : si leurs propositions sont si importantes pour la société, doivent-ils être tenus pour responsable en cas d'échec ? Hayek l'exprima en écrivant qu'un économiste qui n'est qu'économiste devient nuisible et peut constituer un véritable danger.

Enjeux écologiques

Depuis la fin du XXe siècle, l'économie a aussi un enjeu écologique. En effet, l'impact des activités humaines sur les ressources naturelles (déforestation, énergies fossiles, minerais) et sur l'équilibre de la planète (climat, biodiversité...) posent la question du développement durable. Réciproquement, l'écologie devient un enjeu économique, par l'activité qu'elle génère (recyclage, dépollution, etc).

Des réflexions sont en cours, dans le domaine de l'économie de l'environnement, pour intégrer la mesure des activités liées à ces enjeux dans les grands agrégats économiques (PIB, etc.), sous forme d'externalités.

La prise en compte des intérêts écologiques et des dégâts de l'activité économique sur l'environnement devient un enjeu majeur dans les choix d'investissements et la politique d'innovation et d'emploi à long terme. Les États qui s'engagent sur le plan multilatéral à réduire leurs émissions de CO2 mettent en place des réglementations pour encourager les entreprises et industries à investir dans les technologies non polluantes et se reconvertir dans des secteurs sobres en consommation d'énergies.

Épistémologie

L'économie est-elle une science ?

La question du statut scientifique de l'économie est problématique et conduit certains auteurs à remettre en cause la scientificité de l'économie[2].

La présentation de l'économie orthodoxe montre que les recommandations dépendent toutefois amplement des hypothèses utilisées pour construire le modèle. Et très souvent, il s'agit d'hypothèses fortes : transitivité, continuité des préférences individuelles, convexité des fonctions d'utilité, maximisation des fonctions de production, marché pur et parfait, etc. Ces hypothèses sont jugées par beaucoup d'économistes hétérodoxes, et par des scientifiques de diverses tendances comme par exemple Benoît Mandelbrot, comme « irréalistes ». Il est vrai qu'elles n'ont jamais donné lieu à des confirmations empiriques très robustes, si bien que comme le faisait remarquer Karl Popper : « Le développement de l'économie réelle n'a rien à voir avec la science économique. Bien qu'on les enseigne comme s'il s'agissait de mathématiques, les théories économiques n'ont jamais eu la moindre utilité pratique »[réf. souhaitée].

En fait, même si comme Léon Walras, de nombreux économistes ont eu l'ambition de trouver une définition commune à tous les modèles économiques, et de découvrir des lois capables d'expliquer et de prévoir l'ensemble des comportements des acteurs économiques, l'économie ne peut être définie comme une science exacte (selon la définition de Karl Popper) en raison de son caractère fondamentalement autoréférentiel : la connaissance d'une loi modifie le comportement des acteurs économiques qu'elle est censée décrire[3].

Ainsi d'après Claude Mouchot : « l'économie ne sera jamais « science normale » au sens de T.S. Kuhn ; l’unification des théories économiques ne se réalisera jamais, au moins dans une société démocratique ; il faut abandonner la référence à la physique et déterminer à nouveau frais

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