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Immigration En France

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faite dans le cadre des Semaines sociales de France en novembre 2010, le présent texte lui est redevable.

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Un étranger est une personne qui ne possède pas la nationalité du pays dans lequel il vit, à ne pas confondre avec « migrant ». - Il y a des migrants qui ne sont plus étrangers, ayant acquis la nationalité du pays où ils vivent. - Il y a des étrangers qui ne sont pas des migrants, par ex. en France, les enfants nés de parents étrangers et ayant choisi de ne pas faire valoir, à 18 ans, leur droit à la nationalité française. Droit du sang : un enfant a la nationalité de ses parents quel que soit le lieu de sa naissance : un enfant né en Allemagne de parents turcs est turc. Droit du sol : le fait d’être né dans tel pays, même de parents étrangers, donne le droit à la nationalité de ce pays. - soit dès la naissance : ex. :Etats-Unis, Canada, Brésil, Argentine, etc. - soit à un âge plus tardif : en France, à 18 ans, sur demande de l’intéressé et à condition d’avoir résidé au moins 5 ans en France.

Le droit d’asile : Selon l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de

l’homme, « devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays ». Selon la Convention de Genève de 1951, ces personnes ont le statut de « réfugiées ». La procédure est assez longue. Ces personnes peuvent aussi être « déboutées du droit d’asile ». Ainsi, en France, sur 48 000 demandes 20 % ont obtenu ce statut en 2009. La Syrie a accueilli ces derniers mois un million de réfugiés Irakiens. Le Pakistan et l’Iran ont accueilli 4,5 millions de réfugiés Afghans. L’Europe reçoit 400 000 demandes par an qu’elle rejette pour la plupart. Par les accords de Dublin I (06/1990) et Dublin II (02/2003), les pays de l’U.E. ont décidé qu’une demande d’asile ne peut être déposée que dans un seul Etat, celui par lequel le migrant est entré dans l’Union. Ceci pour empêcher qu’un demandeur d’asile, débouté dans un pays, ne tente sa chance dans un autre. Vu la diversité des attitudes d’un pays à l’autre, la probabilité pour obtenir le statut de réfugié est proche de zéro en Grèce, mais peut être de 40 % en Suède…

Nombre de migrants dans le monde

Selon l’Organisation internationale pour les migrations, il y aurait 191 millions de migrants sur 6.6 milliards d’habitants, soit environ 3 à 4 % de la population mondiale. Donc 96 % des êtres humains n’ont pas migré. Quelques exemples : La diaspora chinoise représente 3-4 % de la population chinoise : les Chinois ne migrent pas plus que le reste du monde. La population française avec 63 M. d’habitants représente à peine 1% de la population mondiale. Pour un Français, le monde est peuplé d’étrangers à plus de 99 %! Proportion de migrants par rapport à la population du pays d’accueil, en 2010 : Arabie Saoudite : 27,8 % Allemagne : 13,1 % Suisse : 23,2 % France : 10,7 % Autriche : 15,6 % Royaume-Uni :10,4 % Espagne : 14,1 %

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Combien d’étrangers en France ?

Il y a 3 millions d’étrangers en France, soit 6 % de la population totale (15 % à Singapour ; 20 % en Côte d’Ivoire). Les personnes déplacées sont beaucoup plus nombreuses aujourd’hui que les migrants : pour des raisons de conflits, de guérillas, de violences etc., elles ont été obligées de quitter leur région d’origine mais sans sortir de leur pays (ex. : 900 000 Colombiens déplacés). Il ne faut pas confondre la circulation des personnes et celle des migrants : Aujourd’hui les voyageurs internationaux sont très nombreux à passer dans notre pays, mais leur nombre est sans commune mesure avec le volume d’entrées de migrants. Ainsi, tous les ans, près de 80 millions de personnes passent les frontières françaises pour du tourisme, des conférences, des pèlerinages, des rencontres familiales, etc. Sur ce nombre de voyageurs, on compte 150 000 à 200 000 entrées de migrants ; c’est un rapport de 1 à 400 ; ainsi, par ex., sur un avion de 400 personnes qui se pose, il y aurait un migrant.

Un point d’histoire

L’Europe a été terre d’émigration. Entre 1820 et 1920, 60 millions d’Européens pauvres ont émigré en Amérique. Ils étaient 300 000 par an au milieu du XIXe siècle. Une deuxième vague d’émigration démarre en 1945 vers les Etats-Unis, le Canada, l’Australie ou l’Argentine, pays qui voulaient accroître leur main d’œuvre et leur population. Vers 1950, l’Europe était encore le principal pôle d’émigration, à l’exception de la France, une des plus anciennes terres d’immigration. Pendant longtemps en effet, la France a accueilli des étrangers d’une façon modérée, ce fut une « infusion durable » pas une immigration massive, dit F. Héran. Les grosses vagues d’immigration en France ont eu lieu après les deux guerres mondiales, en période de reconstruction et dans les années 60 et 70. La France considérait alors ces travailleurs immigrés comme des « bras » bienvenus pour son économie. Puis, vu la récession économique qui suivit le choc pétrolier, elle a réduit ces entrées à partir de 1974. Mais cette immigration a changé la composition de la société française : aujourd’hui, un quart de la population française a un parent ou un grand parent né à l’étranger et la France, ancien pays d’immigration, devient un pays de transit vers l’Angleterre et l’Allemagne. Cependant, si depuis 1950, la population française a augmenté de 18 millions d’habitants, cette augmentation est due essentiellement à la prolongation de l’espérance de vie, alors qu’en Allemagne, elle provient de l’entrée d’étrangers. Les pays européens ont vécu un parcours très différent de celui de la France. L’Italie, l’Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni, l’Allemagne ont vu longtemps leur population émigrer, pour devenir aujourd’hui des terres d’immigration. Les trajectoires Les trajectoires migratoires étaient basées sur des relations historiques ou coloniales. Ainsi les Mexicains migraient vers les Etats-Unis ; les Algériens et Marocains vers la France ; les Turcs, Polonais et ex-Yougoslaves vers l’Allemagne ; les Brésiliens vers le Portugal ; les Indiens vers le Royaume-Uni ; les Albanais vers l’Italie. Aujourd’hui on reconnaît quatre nouvelles trajectoires :

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(Chiffres de 2005, en millions2)

Les Etats Unis sont dans une grande stabilité : en 1950, ils accueillaient moins d’immigrés que la France ; et les immigrés installés ont tendance à refermer la porte derrière eux. L’Asie est une plaque tournante pour la main d’œuvre indienne, sri lankaise, pakistanaise, chinoise vers Singapour, l’Indonésie, le Japon, l’Australie. Même si quatre zones de flux migratoires restent recherchées : l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale, les pays riches du

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