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Kmgjskg

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éclaircissement précis qui trouvera ses antécédents dans l'invention des règles " romanesques ".

Au 16 eme siecle : La Renaissance littéraire en France

Le Moyen Âge est globalement condamné, car considéré comme obscur.

De nouveaux horizons s'ouvrent : les érudits d'Europe Orientale apportent leur culture ; les princes enrichis par les nouvelles colonies favorisent l'art ; le contact avec les Italiens, du fait des guerres en Italie, change la mentalité des artistes français ; on redécouvre l'antiquité qu'on veut connaître telle qu'elle était et non plus telle qu'on voudrait qu'elle soit. Enfin, la finalité des recherches n'est plus la même : le Moyen Âge centrait le monde sur Dieu ; le XVIème siècle le centre sur l'homme : l'humanisme est apparu.

L'humanisme cherche un chemin de sagesse grâce au modèle des Anciens, qu'on lira désormais dans le texte. L'homme est au centre de sa quête (contrairement au Moyen Âge, où tout est centré sur Dieu). À l'image de l'harmonie du monde environnant, l'homme peut être en harmonie avec lui même, corps et âme. Il peut se réconcilier avec lui-même, sans ployer sous la culpabilité du péché originel : en chaque homme subsiste une part de liberté inconditionnelle.

Dans le domaine religieux, les humanistes s'appuient sur le texte même de la Bible, loin des interprétations théologiques ; le libre examen est de rigueur : on peut donc se passer des enseignements des théologiens, ce qui n'est guère du goût de la Sorbonne !

Dans un domaine plus profane, ils adoptent les mêmes conduites : Guillaume Budé (1468-1540), en particulier, organise un véritable réseau de soutien aux traducteurs et éditeurs, rend obligatoire le dépôt de toute oeuvre imprimée à la collection royale, et multiplie les travaux de philologie pour retrouver les textes anciens tels qu'ils étaient, et non tels qu'on les interprétait. À sa demande,François Ier va créer le Collège des lecteurs royaux, futur Collège de France. Le statut des écrivains change : on reconnaît la valeur d'un écrit littéraire et les auteurs accèdent à un statut privilégié : ils ne sont toujours pas autonomes (particulièrement sur le plan financier), mais sont placés à part, parmi les courtisans.

L'humanisme est optimiste dans la mesure où les hommes croient au progrès social et à une paix durable. Malheureusement, les dernières décennies du siècle, marquées par les conflits religieux, briseront les espérances de bien des hommes, même s'ils restent attachés à d'autres valeurs de cette doctrine, en particulier celle de la liberté fondamentale de l'être humain.

Trois courants se dessinent, en ce XVIème siècle :

- la littérature humaniste ;

- la littérature courtoise ;

- la littérature engagée.

La joie de vivre du début du siècle

Deux grands noms

Rabelais

environ 1483 ou 1494-1553

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Vie très mal connue. Père avocat. Né près de Chinon ; on ignore tout de sa jeunesse.

Vers 1511 : entre dans les ordres. Devient moine avant 1521. Il fréquente déjà les humanistes.

Études juridiques ensuite (il apprend le grec, ce qui est interdit par la Sorbonne), puis médicales, à Montpellier : il devient médecin à Lyon en 1532.

Sa formation est donc ample et diversifiée.

Beaucoup d'admiration pour Érasme : cf. une lettre écrite en 1532 : "Je vous ai nommé père, je dirais même mère, si votre indulgence m'y autorisait."

Pour la foire d'automne de Lyon, en 1532, publie, sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier, un récit : Pantagruel, roi des Dipsodes : cette aventure d'une famille de géants est condamnée par la Sorbonne, pour obscénité, en 1533 ; la portée philosophique de l'œuvre dérangeait (hymne aux humanistes, parodie de la religion) mais Rabelais est protégé par François Ier. Il part voyager en Italie pour se faire oublier.

1534 : La vie très horrificque du grand Gargantua, père de Pantagruel

Rabelais y accentue ses attaques : primauté du rire, mais portée philosophique encore plus importante que précédemment : définition de la foi comme une confiance en Dieu et en ses promesses, et non une vulgaire crédulité ; prise de position en matière d'éducation : il prend le contre-pied des règles monastiques en vigueur. Dans la préface du livre, il montre son attachement à l'humanisme avec l'image de l'os : "rompre l'os et sucer la substantifique moelle".Le livre étant lui aussi censuré, Rabelais retourne en Italie en 1536 !

1537 : Il fait à nouveau parler de lui en pratiquant une dissection (totalement prohibée) à Lyon. Deux ans plus tard, il va séjourner à Turin.

1543 : les deux livres sont censurés par le Parlement.

1546 : Le Tiers Livre : c'est la suite de Pantagruel, centrée sur le personnage de Panurge, esprit inquiet à la recherche du bonheur. Après la condamnation du livre, Rabelais s'enfuit à Metz, puis àRome ; on le retrouve ensuite curé à Meudon.

1552 : Le Quart Livre : un voyage jusqu'à l'oracle de la "dive bouteille".

1562 : Le Cinquième Livre : parution posthume et d'authenticité discutée.

Clément Marot

1496-1544

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Il connut, dans son enfance, l'enseignement du Moyen-âge : son père, Jean, faisait partie de l'école des Grands Rhétoriqueurs ; après des débuts littéraires dans la lignée de son père, il s'en écarta bientôt, et devint poète de Marguerite de Navarre, sœur de François Ier. Tout en gardant les structures poétiques traditionnelles, il rompt avec ses prédécesseurs par la hardiesse et laspontanéité de son ton. De 1527 à 1534, il sera poète officiel de la Cour.

Son comportement également n'est pas toujours conforme aux normes : cela lui vaut des emprisonnements (exemple, en 1526, au Châtelet, pour avoir mangé du lard pendant le Carême). En 1534, il doit s'exiler après l'affaire des Placards et s'enfuira en Italie. Après un retour d'exil en 1536, il connaîtra une fin de vie assez tumultueuse : inquiété pour avoir traduit des psaumes, condamné pour avoir joué aux cartes, il meurt en exil, à Turin, en 1544.

La Pléiade

Le mouvement

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À l'origine, un manifeste écrit en 1549 par le poète Joachim Du Bellay : Défense et illustration de la langue française. Dans cet ouvrage, il privilégie l'idée d'une imitation des Anciens, source fécondante pour l'inspiration du poète qui doit créer ensuite, dans sa propre langue.

Plusieurs poètes issus du collège de Coqueret, en accord avec ses idées, se regroupèrent alors, d'abord sous le nom de Brigade, puis sous celui de Pléiade, à l'image de la constellation du même nom, qui comprend sept étoiles. Les poètes rendent également hommage de la sorte à une autre Pléiade, groupe de sept poètes de l'époque alexandrine.

Voici les noms de ceux qui composèrent le groupe, en plusieurs époques successives : Du Bellay, Ronsard, Antoine de Baïf, Étienne Jodelle, Pontus de Tyard, Jean de la Péruse, Rémi Belleau, Guillaume des Autels, Jacques Pelletier du Mans, Dorat.

Une des priorités de ces poètes est qu'on utilise la langue française pour composer un poème : si la langue paraît pauvre, il faut l'employer d'autant plus, pour l'enrichir : il est permis de créer des mots (néologismes) d'après les mots des langues anciennes, les dialectes, par composition de deux mots existants... Il convient également d'enrichir le style par le recours à la périphrase ou aux épithètes significatifs. Le rôle de la poésie n'est pas le même que celui de la prose : la prose est utile, tandis que la poésie est avant tout un beau texte. Il est donc important d'enrichir la versification et de rechercher l'harmonie dans les vers. Les formes de poèmes les plus recommandées sont les épigrammes, la tragédie, la comédie, les sonnets, les hymnes, les odes, lesépîtres... Enfin, la référence aux Anciens reste essentielle, mais il ne faut pas les traduire (le style originel serait ainsi trahi), mais reprendre leurs thèmes généraux et les adapter à la langue française.

Leur conception du rôle du poète est très noble : un poète ne peut pas ne pas être inspiré : il est enthousiaste au sens étymologique (inspiré par la divinité qui est entrée en lui), tout comme la pythie de Delphes ; il devient ainsi comme un prophète ; par l'inspiration, il insufflera l'immortalité à son oeuvre et cherchera à faire partager cette immortalité aux autres ; mais l'inspiration

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