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L'Elargissement Du Monde

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péens). De vastes zones d’échanges et de circulation relient déjà ces mondes dont il convient de mettre en regard différents lieux. Le programme propose ainsi plusieurs entrées par « des territoires du monde ». 1. Une étude obligatoire : De Constantinople à Istanbul : un lieu de contacts entre différentes cultures et religions (chrétienne, musulmane, juive) Cette étude est l’occasion de montrer le dynamisme des sociétés de l’Islam. Au XVIe siècle, l’empire ottoman est au faîte de sa grandeur. Alors que s’achève la Reconquista à l’ouest, en Europe orientale l’Islam progresse aux dépens de la Chrétienté. 1453, qui voit la prise de Constantinople par les Turcs est à mettre en regard de 1492. Concurrent sérieux à la volonté de

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30 juin 2010 (édition provisoire)

domination européenne, l’empire ottoman fascine et inquiète : la scène méditerranéenne conserve ainsi une place privilégiée dans les préoccupations des Européens. Istanbul est alors la plus grande ville d’Europe (environ 400 000 habitants) et différentes communautés religieuses y vivent côte à côte. Capitale d’un empire musulman, elle s’enorgueillit des prestigieux héritages de Rome et de Byzance. C’est à Istanbul et dans l’Empire ottoman qu’une partie des juifs chassés d’Espagne s’installent. La ville abrite aussi des chrétiens, orthodoxes et catholiques (Génois, Vénitiens, Florentins). À la richesse culturelle et humaine de leur capitale répond l’intérêt des Turcs pour le monde. Dès le début du XVIe siècle, leur flotte se manifeste dans l’océan indien ; de nombreuses sources attestent de la curiosité des Ottomans pour les territoires américains et les nouvelles routes ouvertes par les navigateurs européens. Pourtant, ils échouent dans leurs ambitions de conquête : ils effectuent peu de voyages, découvrent l’Amérique à partir des traductions italiennes, ne partagent pas le développement économique européen et disposent de peu de moyens pour diffuser leur pensée (ils n’adoptent l’imprimerie qu’au XVIIIe siècle). 2. Une étude au choix : Un navigateur européen et ses voyages de découverte Cette étude doit permettre de faire comprendre l’intérêt des Européens pour le monde et de montrer les conditions technologiques, économiques, politiques et culturelles qui leur permirent de le concrétiser à travers le récit d’une aventure humaine qui aborde tous les aspects du voyage. Le choix parmi les acteurs est assez large. Les figures de Christophe Colomb, Magellan ou Vasco de Gama permettent cependant de s’intéresser à une part importante du globe et de montrer l’importance des explorations ibériques. Ce choix doit être en cohérence avec la problématique retenue et avec la seconde étude choisie. Ainsi, si l’on souhaite insister sur l’hégémonie espagnole, on privilégiera Christophe Colomb avant de traiter d’une cité précolombienne. Si l’on préfère insister sur l’élargissement du monde, on peut opter pour Magellan ou Vasco de Gama avant d’étudier Pékin. Ou un grand port européen Aux XVe et XVIe siècles, l’espace méditerranéen perd de son importance au profit de l’Atlantique. L’étude d’un grand port permet d’expliquer ce basculement fondamental. Plusieurs choix sont possibles : − L’étude de Séville, seul grand port habilité pour le trafic de l’or puis de l’argent, conduit à interroger le rôle de l’afflux de métal précieux dans le développement économique de l’Espagne et de l’Europe mais aussi à évoquer les grandes flottes espagnoles qui rejoignaient les Amériques en montrant la diversité des importations. − L’étude de Lisbonne est l’occasion de décrire les échanges avec l’Afrique et l’Orient : l’or africain qui servit à payer le poivre, les épices et les perles d’Extrême Orient mais aussi la traite vers le nouveau monde qui s’amorce dès 1521. − Le choix d’Anvers, centre de toute l’économie internationale permet d’expliquer comment la richesse espagnole irrigue et modifie les circuits économiques européens. − Enfin, on peut préférer dans le prolongement de l’étude sur Istanbul, montrer comment les ports méditerranéens, Venise ou Gênes, s’adaptent aux nouvelles données du commerce international. Ces deux études sont à mettre en relation avec l’évolution des globes terrestres et des cartes. L’expansion européenne doit beaucoup au regard des cosmographes qui ont forgé une image du globe et l’ont imposée, via l’imprimé, au monde entier.

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3. Une autre étude au choix : Une cité précolombienne confrontée à la conquête et à la colonisation européenne Deux cités présentent, par leur histoire et les sources disponibles, un réel intérêt pour conduire cette étude : la ville aztèque de Tenochtitlan/Mexico et la ville inca de Cuzco. Le programme invite à s’interroger sur les conditions de la conquête espagnole : Comment expliquer que les faibles troupes de Cortès au Mexique puis celle de Pizarro dans l’empire inca se soient rendues maîtresses si rapidement de régions peuplées et de civilisations puissantes ? L’effondrement de la cité aztèque en 1521 et la prise de Cuzco en 1533 mettent en évidence une combinaison de facteurs : l’impact des maladies infectieuses, les dissensions politiques locales, la supériorité de l’armement ibérique, l’accès rapide des européens à l’information via l’imprimé, le choc anthropologique, la fascination issue d’un imaginaire fantastique, armature mentale de la conquête. La violence de celle-ci doit être soulignée. Mais le récit de l’affrontement entre Cortès et l’empereur Moctezuma fournit aussi l’occasion d’évoquer la résistance aztèque. La révolte des Quechuas en 1535 atteste également de la combativité des populations amérindiennes. Sur les ruines des civilisations aztèque et inca, les Espagnols édifient une nouvelle société coloniale. La mise en coupe réglée du nouveau monde a nécessité l’immigration d’hommes et de femmes : 240 000 Espagnols ont rejoint le nouveau continent au cours du XVIe siècle. Dès les années 1530, une organisation administrative hiérarchisée est mise en place. Outre la destruction systématique des cultures indiennes, la question permet d’aborder différents aspects de cette société : les relations complexes et parfois tendues avec la « Monarquia », le fonctionnement de l’économie coloniale, la réduction en esclavage de facto des populations indiennes puis le recours à la traite négrière, la mission évangélisatrice de grande ampleur et l’acculturation chrétienne des populations. Enfin la question invite à évoquer aussi la perception de l’Autre par les Européens : la rencontre avec des peuples différents interroge les intellectuels. Ce questionnement s’accentue avec le constat des ravages de la conquête qui heurtent les consciences d’une partie des Espagnols. La question indienne devient l’enjeu d’un débat qui traverse le siècle. Il importe de montrer la profondeur et la virulence de ce débat qui reflète les interrogations et les rapports de force de la Renaissance. Ou Pékin : une cité interdite ? L’étude de Pékin doit permettre d’aborder une civilisation résolument différente, d’en montrer la puissance et les fragilités. Il s’agit de faire comprendre aux élèves que si les Turcs ont échoué à conquérir le monde, les Chinois ont choisi d’y renoncer. En 1421, le transfert du pouvoir impérial de Nankin, ville ouverte et cosmopolite, vers une cité excentrée où les influences de la steppe sont encore très présentes précède la fermeture progressive du pays. Dès 1450, Pékin, lieu de résidence des Ming, est considérée comme la plus grande ville du monde et le reste pendant deux siècles. La ville se développe avec une politique de grands travaux (cité interdite, palais impérial). L’architecture de la cité illustre le mode de gouvernement privilégié des empereurs Ming : un pouvoir qui agit loin du peuple depuis un lieu inaccessible au commun des mortels, dans un pays qui se ferme à partir du milieu du XVe siècle. La Chine réunifiée n’a alors rien à envier à l’Europe en termes de développement économique, de techniques agricoles et manufacturières, de connaissances scientifiques ou d’administration. Cependant, l’ordre et le développement intérieurs deviennent très tôt la préoccupation première des dirigeants chinois. Le centralisme impérial freine ainsi les initiatives privées des marchands et l’ouverture du pays. Le monde chinois n’est pas un monde fermé mais le choix stratégique de faire porter l’effort militaire contre les Mongols met un terme aux expériences d’expansion maritime. Au début du XVe siècle, les Chinois se lancent dans une série d’expéditions maritimes commanditées par l’empereur Yongle. Ces missions diplomatiques avaient pour objectif de faire reconnaître la puissance de l’Empire Chinois par les pays périphériques qui en gardèrent longtemps la mémoire. Mais la Chine est avant tout

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