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L'univers S'explique Sans L'intervention Des Dieux

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le : « quis pariter caelos omnis convertere et omnis ignibus / aetheriis terras suffire feracis » v. 8-9. Notons l’importance des termes de physique qui relient ce texte à la cosmologie : éther, feu, ciels en mouvement, terres...

(trois des quatre éléments)

L’ordre actuel des choses que nous appelons est une des mille combinaisons d’atomes qui se sont produites dans l’infinité du temps et de l’espace.

N. B. : l’éther est un fluide subtil qui, selon les Anciens, emplissait les espaces situés au-delà de l’atmosphère.

II. La critique de la religion traditionnelle

Lucrèce ne remet pas vraiment en question l’idée selon laquelle les dieux existent, dans ce texte, mais leur nie le pouvoir de diriger le monde. Ici, leur évocation est faite sur le ton de l’ironie : Lucrèce leur refuse leurs fonctions traditionnelles.

1. Des dieux paisibles et inactifs

- Au début de l’extrait, ils sont présentés comme « des maîtres orgueilleux » (« dominis... superbis » v. 2) qui sont pourtant des

« rois fainéants » ! C’est une façon de montrer que la vision traditionnelle de la Nature soumise aux dieux qui la gouverne est

absurde.

- les dieux sont invoqués et caractérisés par leur âme paisible, par leur vie oisive : « pro sancta deum tranquilla pectora pace /

quae placidum degunt aevum vitamque serenam » v. 4-5. Les répétitions soulignées mettent en doute leur action sur lemonde.

- Afin de prouver ce que seule la nature peut se gouverner elle-même, Lucrèce utilise une série de questions rhétoriques demandant qui pourrait avoir de tels pouvoirs (raisonnement par l’absurde) : v. 6 à 15 on recense trois « quis » qui interroge le lecteur sur

l’action des dieux sur le fonctionnement de l’univers.

- L’action des dieux traditionnels racontée de façon imagée par les mythe (gouverner le monde...) est ici mise en doute par le poète

épicurien : quand on lit « quis habere profondi / indu manu validas potis est moderanter habenas » v. 6-7 on ne peut que penser

au char du soleil conduit par Apollon selon la mythologie.

- Le champ lexical du pouvoir est présent mais il est soumis à caution dans les questions rhétoriques : « regere » v. 6, « potis est »

« moderanter » v. 7.

- Les deux traditionnels, présentés de façon anthropomorphique ne peuvent être partout : « omnibus inque locis esse omni tempore

praesto » v. 10

2. La critique de l’explication traditionnelle des phénomènes météorologiques

- La religion incite les hommes à considérer les phénomènes météorologiques naturels tels que l’orage comme des pouvoirs des

dieux : ici, c’est Jupiter qui est ici évoqué sans être nommé, c’est son action traditionnelle (comme dieu de la foudre) qui est mise

en doute : « fulmina » v. 12.

- Lucrèce nous évoque ici toutes les étapes d’un orage : l’amoncellement des nuages : « nubibus ut tenebra faciat » v. 11, le

tonnerre : « caelique serena / concutiat sonitu » v. 11-12, la foudre : « tum fulmina mittat » v. 12 et ses conséquences : « aedis / saepe suas disturbet » v. 12-13.

3. L’absence de « providence »

Lucrèce insiste davantage encore sur les actions irréfléchies des dieux qui ne pratiquent pas la justice :

- Ils se montreraient colériques sans raison : « in deserta recedens / saeviat » v. 13-14

- puérils, ils s’exercent à lancer leurs traits sans mesurer les conséquences, de façon aveugle : « exercens telum » v. 14

- ils commettraient des actes insensé, absurdes : « aedis / saepe suas disturbet » v. 12-13

- ils ne seraient pas les garants de la justice sur terre mais ferait plutôt preuve d’arbitraire et d’injustice : « saepe nocentes /

praeterit, exanimatque indignos inque merentes ? » v. 14-15

Lucrèce nous dépeint ici des dieux non seulement inutiles mais aussi presque malveillants pour les hommes. C’est peut-être une manière de prouver par l’absurde l’inexistence de leur action (voire leur inexistence). Les épicuriens ne croient pas aux superstitions telles que le destin, la divination, les présages...

Il est possible d’envisager une troisième partie sur le genre (attention cependant à rester équilibré) :

III. Une volonté de convaincre : le poème didactique 1. Une adresse au lecteur

- Le début de l’extrait témoignent des étapes de raisonnement

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