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La Fontaine

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mme moi.

Laisse agir quelque temps le désespoir du Roi.

J'y prends plaisir. A peine on eut ouï la chose,

Qu'on se mit à crier : Miracle, apothéose !

Le Cerf eut un présent, bien loin d'être puni.

Amusez les Rois par des songes,

Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges,

Quelque indignation dont leur coeur soit rempli,

Ils goberont l'appât, vous serez leur ami.

La Fontaine, Fables, VIII, 14 (1678-1679)

:.: Le Commentaire proposé :.:

Introduction : Cette fable de L.F décrit la cour, et possède comme caractéristique un corps et deux âmes. Il fait donc le bilan deux fois.

1-Les personnages

2-La satire

I. LES PERSONNAGES

~ Le lion :

Personnage emblématique qui représente le roi et la puissance. Il est peu caractérisé en tant qu'animal, puisque le champ lexical est peu présent.

« rugir en leur patois » est même utilisé par les courtisans qui ne font qu'imité le roi, ce qui est dépréciatif pour eux.

« nos sacrés ongles » plutôt que nos sacrées griffes.

« femme du lion » plutôt que « femelle »

Ceci est du champ lexical de l'humain, ce qui illustre la personnification du lion.

~ Le Cerf :

Animal noble, puisque chassé à courre, qui est un privilège des nobles. C'est donc une valorisation pour ce personnage.

« chétif hôte des bois » = nobles de province.

~ Rapport de force :

Le lion est carnivore, le cerf herbivore. Le retournement de situation final est représenté par la victoire de l'herbivore. De plus, le lion devient poisson, car l' « appât » l'a pris au piège. Le lion est donc tourné en ridicule.

~ Les Loups :

Ils sont montrés cruels, aux ordres du Roi. Ils représentent une police forte, personnifiés par le champ lexical humain.

~ Il y a aussi des animaux de références.

Le « caméléon » est utilisé de façon dépréciative puisqu'il désigne la versatilité et l'opportunisme des courtisans.

Le «singe » est le symbole du théâtre (celui qui fait des grimaces). Là aussi dépréciatif, puisque représentant le paraître.

LF fait une satire des courtisans en les représentant par des animaux symboliques.

~ Les animaux sont caractérisés par leur discours.

Le lion possède un discours méprisant envers le cerf, utilisant un champ lexical dépréciatif (chétif, tutoiement). Le cerf n'est d'ailleurs pas assez digne pour que le lion le tue lui-même (antithèse entre « profane » et « sacrés ongles »). Il a une justice arbitraire. Le mot « traître » est hyperbolique.

Le cerf possède un respect mielleux pour le Roi (sire, votre digne moitié). Il fait de la reine une sainte et rapporte ses paroles sans s'impliquer. Il crée un au-delà idyllique en évoquant l'Antiquité. (les champs Elysiens, pour l'île des bienheureux ; les asphodèles étant des fleurs parfaites). Il fait référence à la mythologie grecque ce qui crédibilise son propos. Cf : Ulysse.

II. LA SATIRE

A. La satire explicite

~ Elle est contenue dans les âmes.

LF emploie de l'ironie lorsqu'il dit :« messieurs les courtisans » alors qu'il les compare à des animaux, ce qui les critique. De plus, « triste/gais » est une antithèse, ainsi que « prêts à tout, à tout indifférents ». Ces deux figures de style symbolisent la critique de l'auteur : les courtisans n'ont pas de personnalité. L'antithèse entre être et "parêtre" souligne leur hypocrisie. Ce sont des pantins du roi sans intelligence, comme le montrent les termes « ressort » et « mille corps ». Ces pantins illustrent bien la pensée de LF : seul le roi pense, c'est l'esprit, les autres ne réfléchissent pas .

~ Dans la moralité, la satire se traduit pas le style injonctif.

LF donne le mode d'emploi de la cour « amusez... payez... flattez », c'est à dire comment être un bon courtisan, ce qui est une critique des courtisans. On peut corrompre le roi par la flatterie : « payez-les ... goberons » Le futur du verbe « serez » montre que cette formule marche tout le temps, car tous les rois (« ils ») sont corruptibles par des flatteries.

B. La satire implicite

~ L'étiquette ou le protocole est critiqué. « incontournable » montre l'absurdité de ces cérémonies tout organisées, où il faut pleurer le défunt de gré ou de force. LF critique la rigidité de ces lois : « avertir... un tel jour, un tel lieu... prévaut... deuil général ». Le deuil général est une application du protocole jusqu'à l'absurdité.

~ LF aborde le problème de la disgrâce « étranglé sa femme et son fils ». Les loups sont l'outil de la disgrâce. C'est du chantage : il faut choisir entre avoir la même opinion que le roi ou la disgrâce.

~ LF critique le culte de la personnalité par la religion : « miracle ... apothéose » . Ces termes, qui rehaussent la reine et confirment que le roi est de droit divin, transforment la reine en sainte.

Conclusion

LF critique en donnant un paradoxe entre les deux morales. Il donne d'abord une critique puis le mode d'emploi des courtisans, car à cette époque, ceux qui ne sont pas des courtisans sont des opposants, ce qui présente un risque de mort. L'auteur s'identifie au cerf (il raconte n'importe quoi au roi et devient son ami). Celui qui écrit des histoires peut avoir comme protecteur le roi, qui cherche seulement à se distraire. C'est peut-être le rôle des poètes. Cette fable possède des côtés stéréotypés, des références connues : le lion symbolise le roi, représentation d'un rapport de force carnivore / herbivore. LF n'innove pas par les personnages, mais par l'histoire et sa signification

L'ingénu, chapitre I

L'impitoyable bailli, qui ne pouvait réprimer sa fureur de questionner, poussa enfin la curiosité jusqu'à s'informer de quelle religion était monsieur le Huron ; s'il avait choisi la religion anglicane, ou la gallicane, ou la huguenote ? "Je suis de ma religion, dit-il, comme vous de la vôtre. - Hélas ! s'écria la Kerkabon, je vois bien que ces malheureux Anglais n'ont pas seulement songé à le baptiser. - Eh ! mon Dieu, disait mademoiselle de St. Yves, comment se peut-il que les Hurons ne soient pas catholiques ? Est-ce que les RR. PP. Jésuites ne les ont pas tous convertis ?" L' Ingénu l'assura que dans son pays on ne convertissait personne ; que jamais un vrai Huron n'avait changé d'opinion, et que même il n'y avait point dans sa langue de terme qui signifiât inconstance. Ces derniers mots plurent extrêmement à mademoiselle de St. Yves. "Nous le baptiserons, nous le baptiserons, disait la Kerkabon à monsieur le prieur ; vous en aurez l'honneur, mon cher frère ; je veux absolument être sa marraine monsieur l'abbé de St. Yves le présentera sur les fonts ; ce sera une cérémonie bien brillante ; il en sera parlé dans toute la Basse-Bretagne, et cela nous fera un honneur infini." Toute la compagnie seconda la maîtresse de la maison ; tous les convives criaient : "Nous le baptiserons !" L' Ingénu répondit qu'en Angleterre on laissait vivre les gens à leur fantaisie. Il témoigna que la proposition ne lui plaisait point du tout, et que la loi des Hurons valait pour le moins la loi des Bas- Bretons ; enfin il dit qu'il repartait le lendemain. On acheva de vider sa bouteille d'eau des Barbades, et chacun s'alla coucher. Quand on eut reconduit l'Ingénu dans sa chambre, mademoiselle de Kerkabon et son amie mademoiselle de St. Yves ne purent se tenir de regarder par le trou d'une large serrure pour voir comment dormait un Huron. Elles virent qu'il avait étendu la couverture du lit sur le plancher, et qu'il reposait dans la plus belle attitude du monde.

Introduction :

Texte de Voltaire écrit en 1767, racontant une histoire se passant en 1689.

Ce passage montre la thèse de Voltaire en soulevant le problème de la religion, l'histoire se passant juste après la révocation de l'Edit de Nantes. C'est le chapitre incipit, situation initiale.

Traité de façon humoristique, mise en évidence

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