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La Grèce Et l'Éducation Spécialisée

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iement des armes, équitation, chasse, athlétisme mais aussi arts musicaux (lyre et chant). (Homère, Iliade) L'idéal qui sous-tend cette éducation, c'est d'être le meilleur et de voir sa valeur reconnue par tous (Homère, Iliade).

Homère, "l'éducateur de la Grèce" selon Platon, transmettra aux générations suivantes cette morale héroïque de l'exploit ; pendant des siècles en effet les écoliers apprendront par cœur de larges extraits de son œuvre, considérée comme essentielle pour la formation morale des jeunes gens (Xénophon, Le Banquet).

L'éducation à Athènes est très différente de celle qui se pratique à Sparte :

Au cours du VIe siècle, elle a perdu tout aspect militaire. La préparation à la guerre n'est plus assurée qu'indirectement par le sport. De plus, l'état n'intervient pas dans l'éducation, qui est laissée à l'initiative privée des individus.

Au début du Ve siècle, presque tous les Athéniens savent lire, ce qui est d'ailleurs indispensable pour que puissent fonctionner certaines procédures démocratiques, celle de l'ostracisme par exemple. Les pièces d'Aristophane ne mettent en scène aucun illettré. Même le grossier charcutier des Cavaliers connaît ses lettres, même Strepsiade, le paysan inculte qui vient au "pensoir" de Socrate pour apprendre à tromper ses créanciers, est capable de faire ses comptes tout seul.

Pourtant, il n'y a pas d'obligation scolaire à Athènes, seule la coutume oblige le père de famille à envoyer ses enfants à l'école. Les différents maîtres sont payés directement par les familles et reçoivent les élèves dans un local qui leur appartient.

Les enfants de famille pauvre quittent donc l'école beaucoup plus tôt que ceux des familles aisées.

Enfin, l'éducation n'est pas restée figée comme à Sparte. En 429, sous l'influence des sophistes, elle a suffisamment changé pour qu'Aristophane, dans Les Nuées, puisse faire un éloge nostalgique de l'éducation ancienne qu'il oppose à la nouvelle éducation.

L'éducation hellénistique

(de la mort d'Alexandre -323 av J.C.- à la conquête romaine -168 av J.C.)

On lui accorde beaucoup plus d'importance

Dans ce monde grec, élargi aux dimensions des vastes royaumes hellénistiques d'Europe, d'Egypte et d'Asie. L’éducation prend une importance essentielle.

Le but de l'existence n'est plus le dévouement à une cité qui a perdu son indépendance mais l'épanouissement en soi-même de toutes les virtualités de la personne humaine, grâce à l'éducation, la "paideia". La signification de ce mot s'élargit : il ne désigne plus seulement ce qui vise à transformer l'enfant en homme mais le résultat de ce travail, la culture.

De plus, cette éducation et cette culture grecques sont, pour tous les Grecs disséminés dans les royaumes hellénistiques, les signes de l'appartenance à une même civilisation qui distingue le grec du barbare. Le mot "paideia" va donc exprimer aussi l'idée de civilisation.

Les auteurs grecs reprennent souvent la formule de Ménandre : "La culture est le bien le plus précieux qui soit donné à l'homme".

On voit même se développer une sorte de religion de la culture : le "mousicos anèr", l'homme des Muses, qui consacre sa vie à l'étude, peut espérer, après sa mort, goûter éternellement auprès des Muses le bonheur paisible du lettré.

L'organisation de l'enseignement

Le cursus scolaire est maintenant plus complet. Après l'école primaire s'est développé un enseignement secondaire menant à l'éphébie et aux autres formes d'enseignement supérieur. Seuls, les jeunes gens riches et doués parcourent tous les degrés de l'enseignement mais les jeunes filles n'en sont plus exclues, du moins au niveau primaire et secondaire, les petits esclaves y ont même parfois accès.

Les écoles restent le plus souvent privées mais l'État intervient de plus en plus Il exerce par exemple sur elles un véritable contrôle à l'occasion des nombreuses fêtes religieuses de la cité et des manifestations qui se déroulent alors. Les enfants des écoles doivent participer aux sacrifices, processions et jeux qui sont organisés ces jours-là. Des magistrats spécialisés sont chargés d'organiser cette participation.

Autre signe de l'importance accrue qu'on accorde à l'éducation, les écoles sont parfois fondées ou entretenues au moins partiellement par les dons de riches particuliers : dons volontaires ou "liturgies" -services imposés par l'état aux citoyens les plus fortunés et qui peuvent concerner différents domaines d'intérêt public- .Ainsi, au collège éphébique d'Athènes, ce sont des donations privées qui fournissent l'huile nécessaire aux exercices athlétiques.

L'école primaire

De sept à quatorze ans, l'enfant reçoit un enseignement primaire. Le maître le plus important est maintenant le grammatiste, celui qui apprend à lire, à écrire et qui fait apprendre par cœur les premiers textes. C'est lui qu'on désigne souvent par le terme général de "maître" (didascalos).En effet, la musique n'apparaît plus qu'au niveau secondaire et l'éducation physique voit son importance diminuer progressivement.

La pédagogie n'a pas changé : même routine, même appel à la mémoire. L'enfant commence par apprendre par cœur la liste des lettres sans en connaître la forme ou la valeur phonétique. Ce n'est qu'à l'époque Romaine qu'apparaissent des tentatives pédagogiques pour faciliter l'apprentissage : lettres mobiles en bois, gâteaux alphabétiques ou autres inventions plus fantaisistes.

Lorsque l'élève sait déchiffrer les mots, on lui fait apprendre par cœur et réciter le plus vite possible des formules absurdes mais assemblées spécialement pour leur difficulté de prononciation.

L'enseignement secondaire

De quatorze à dix-huit ans, l'adolescent fréquente l'école secondaire. L'enseignement, assuré par le "grammatikos", consiste surtout en une étude approfondie des auteurs classiques, et principalement des poètes. Parmi eux, Homère occupe la place la plus importante.» Homère n'est pas un homme, c'est un dieu.", inscrit déjà l'enfant sur sa tablette lorsqu'il apprend à écrire. Mais l'élève ne connaîtra de tous ces auteurs que les extraits sélectionnés par la tradition et qu'il importe de bien connaître pour être un homme cultivé. L'explication de textes, qui consiste souvent en une accumulation de commentaires érudits, doit déboucher sur le "jugement", à orientation essentiellement morale.

A cette étude s'ajoute plus tardivement un enseignement de la grammaire.

L'élève n'apprendra l'art de composer les discours que dans l'enseignement supérieur. Mais il pratique déjà, avec le grammatiste, les premiers exercices préparatoires. On peut lui demander de reproduire par écrit une fable ou un récit légendaire qu'il vient de lire ou d'entendre, c'est la "fable" ou la "narration". Il peut avoir aussi à commenter, selon un plan très strict, une anecdote morale ou une parole attribuée à tel ou tel personnage célèbre ; c'est la "chrie". Ce travail de composition peut être aussi l'occasion d'exercices de grammaire parfois surprenants. Dans cet enseignement secondaire, les lettres prennent progressivement toute la place au détriment des mathématiques ; celles-ci disparaissent et seront réservées aux étudiants qui s'orientent vers la philosophie ou à ceux qui veulent acquérir une formation technique particulière.

L'enseignement supérieur

Diverses formes d'enseignement supérieur sont ensuite proposées aux jeunes gens.

Les collèges éphébiques en sont la forme la plus institutionnelle puisqu'ils sont dirigés par des magistrats nommés par les cités. Lorsqu'elle apparaît au IVème siècle avant J.C., l'éphébie est un service militaire obligatoire pour les jeunes athéniens de dix-huit à vingt ans (Aristote, Constitution d'Athènes). Ils reçoivent en même temps une préparation civique et morale à leurs droits et devoirs de citoyens.

Mais, lorsque la Grèce perd son indépendance, l'éphébie devient un collège aristocratique où la jeunesse dorée reçoit une formation sportive. Divers poètes, philosophes ou médecins itinérants y donnent également des conférences qui permettent aux élèves d'acquérir une culture générale assez superficielle.

Les autres écoles ne sont pas des universités organisées mais des groupes de disciples attirés par un maître auquel ils s'attachent avec une admiration fervente.

Il n'y a pas de véritable enseignement technique dans le monde Grec. L'apprentissage de tous les métiers techniques ou scientifiques, -celui

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