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La culture de masse

TD : La culture de masse. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  25 Novembre 2023  •  TD  •  2 439 Mots (10 Pages)  •  94 Vues

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CULTURE GENERALE

        La culture de masse, qu’est-ce que c’est ? Cela correspond à l’ensemble des informations donné par la presse et diffusé à l’ensemble de la population. Le premier média de masse est donc le journal et il est apparu vers le XIXè. La littérature s’est inscrite dans cette tendance de transmission d’informations. Au travers de la culture de masse, on utilise des médias différents avec la transmission d’informations dématérialisées. Ce fait date par exemple du télégraphe dans les années 1830. En 1880, tous les réseaux sont interconnectés.

        Avec le télégraphe, on transmet rapidement l’information changeant les modes de vie et de communication des individus. Avec internet, on n’est donc peu surpris d’être connecté avec le reste du monde. Les innovations technologiques ont été plus lourdes lors du XIX è que celles présentes au cours du XXè qui ne sont qu’une amélioration de concept.

  1. Dissimilation et circulation des cultures.

        Au pluriel, les cultures désignent généralement des caractéristiques liées à la religion ou encore au mode de vie. Or ici, on évoque davantage les sciences qui y sont rattachées. Dans la période moderne, plusieurs cultures s’articulent (économique, littéraire...). Avec le roman, on a un exemple d’articulation entre la littérature et la science. On est dans une période de mutation de la science avec l’émergence des sciences humaines et des sciences sociales.

        Le mot littérature a une définition complexe. Cela est dû car son sens a évolué au travers des siècles. Aujourd’hui encore on a des traces de ces évolutions. La littérature relève de la culture lettrée, la culture écrite selon son étymologie. Ce que nous appelons littérature n’est pas forcément une évidence et même encore aujourd’hui ce terme fait face à des débordements ou des hybridations.

EX : Dans une librairie, le rayon littérature comprend des romans, des fictions. On voit bien que l’art d’écrire se divise en plusieurs catégories et que la littérature est ici associée à un style d’écriture. Ce terme s’associe à un genre littéraire et non à la littérature de manière générale.

EX : A l’école, la littérature se voit comme une triade : roman, théâtre, poésie. Il y a toujours une sur-représentation du roman et des nouvelles dans ce contexte scolaire. Avant on incluait aussi la littérature d’idée, c’est-à-dire les essais. Cela est en lien avec la philosophie.

        Le système académique tend à fragmenter les cultures au travers de matières distinctes. Cela constitue un appauvrissement puisque les cultures se relient entre elles, généralement sous forme de binôme.

  1. Culture sacrée, culture profane

        A bien des égards on peut penser que ce qu’on appelle littérature, émerge de corpus dont le statut est sacré. En particulier, quand ce corpus s’est installé sous une forme écrite. Pendant l’essentiel de l’histoire de l’humanité, l’écriture est rare car elle est pratiquée par une minorité de la population, minorité disposant d’un statut et étant liée au religieux. On parle par exemple des religions du livre, puisque ce corpus sacré appuie les propos des religions en question. La culture grecque a aussi fait cela en cristallisant les religions au sein d’un texte écrit.

        Pour la culture classique occidentale, Homère est l’origine des belles lettres, le modèle, comme Eschyle et Sophocle, Hésiode.  Les textes pour les grecs sont religieux et servent à comprendre le statut des divinités.

        Ces textes mettent en scène des humains en proie aux dieux comme le fait le théâtre grec et possède donc encore une fois un aspect religieux. Ces textes, considérés comme la base de notre culture littéraire, ont donc longtemps été des textes sacrés. On est donc passé de textes sacrés à des textes de nature profane car on a arrêté de croire dans ces religions.

        A partir du moment où l’on ne croit plus en cette religion, ces textes qui expliquaient et diffusaient une connaissance de nature religieuse sont devenus des textes profanes. Il y a une continuité, au-delà de leur fonction originelle et ils sont donc utilisés d’une autre manière.

        Lors du christianisme on a eu une double culture. Au sein de la même référence, on a une culture sacrée (bible, coran) et des humanités, soit l’héritage grec et romain. Les cultures occidentale et musulmane se sont développées sur un double standard parfaitement admis en mettant au même niveau ces termes culturels. Cela a aussi permis et soutenu cette séparation du spirituel et du temporel en distinguant deux instances : la royauté et l’Eglise par exemple.

        Ces textes étaient-ils d’ordre moral ?

        On a admis qu’il fallait conserver les deux cultures. Les justifications sont nombreuses. On peut par exemple évoquer celle des Limbes : culture mise en place au MA. Cela se lie au purgatoire dans lequel les familles peuvent au travers d’indulgences solliciter l’Eglise pour que le temps passé au purgatoire soit réduit. Les Limbes apparaissent au même moment et ont pour fonction de « caser » les enfants morts sans baptême. Certains intellectuels vont mettre dans les Limbes des références de la culture Antique.

        La Divine Comédie de Dante (XIII) peut être pris en exemple puisqu’il traite des visites du purgatoire, de l’enfer et du paradis. Virgile (grand poète latin et auteur de l’Enéide) est pris en tant que guide et fait bien référence à la figure grecque. On invente qu’il aurait eu le pressentiment du Christ, Virgil est donc celui qui guide Dante aux enfers, au purgatoire jusqu’aux portes du paradis.

        A l’époque du romantisme, on se retrouve devant une autre situation. Victor Hugo par exemple réalise un essai sur la conception de l’art et de la société. Il fait la liste des génies et une réflexion sur ceux-ci.  Pour la période moderne on trouve au sein de cette liste uniquement un français, Rabelais. C’est le génie de la matérialité. On met sur le même plan plusieurs génies de différentes périodes et des repères issus du nouveau et ancien testament au sein de cette liste. On a sécularisé, rendu profane ce qui était traditionnellement de l’ordre du sacré, des auteurs dont les œuvres deviennent de l’ordre de l’histoire.

        La littérature est sacralisée par la notion de génie. Le génie littéraire est en quelque sorte le prophète moderne comme le disait Paul Benichou. Il montre comment avec Les Lumières et le Romantisme, l’écrivain tend à faire comme s’il disposait d’un rôle sacré. La notion de littérature émerge d’une forme de sacralisation d’éléments considérés à une certaine période comme des textes religieux. Cela a structuré l’histoire de la culture occidentale.

  1. Culture savante, culture populaire

        On distingue une culture pour les élites et une culture pour le peuple. On peut estimer que les pratiques culturelles varient en fonction des positions occupées par tels ou tels groupes dans la structure sociale. Homère avec l’Iliade et l’Odyssée fait partie de ces corpus qui aident les grecs à s’y retrouver avec leurs dieux. Homère dans la culture occidentale a été l’un des signes de la culture lettrée.

        A l’origine on avait une culture populaire puisqu’elle était sacrée, cette culture était partagée par tous lors des rassemblements religieux. La culture biblique peut être perçue aujourd’hui comme une culture savante.  La séparation entre ces deux cultures n’est pas si stable que ça. D’autre part dès le MA on a des corpus qui sont partagés par les élites et le peuple. Le Roman de Renard, peut être pris en exemple. Il circule beaucoup et est un peu translaté. Il n’est pas dans un premier temps populaire car il s’agit d’un divertissement pour les classes élevées. Il n’y a pourtant pas de barrière à la circulation d’un tel corpus. Certaines chansons de gestes, certaines épopées, sont à priori des œuvres aristocratiques, mais pas seulement. On peut aussi trouver des effets de déplacement de statut.

        En effet, le type de roman qui circule dans les campagnes nommé la Bibliothèque Bleue, diffusé par colportage par les marchands, était en partie constituée de romans de chevalerie du Moyen Age ou de la Renaissance. C’est par exemple repris dans Don Quijote. Ce type d’histoire est recyclé au sein de la bibliothèque populaire.  

        On a une accession à la culture classique via l’école à partir du XVIII. La Fontaine était autrefois destinée à la famille de Louis XIV mais on voit bien aujourd’hui que depuis les écoles Ferry, les fables sont apprises à l’école. Le public n’est donc plus le même. Du fait de la transformation des institutions culturelles (écoles médias) les corpus savants se répandent et deviennent des bases de la culture commune en France. La culture doit se rajeunir en s’inspirant de celle du peuple. En musique par exemple, on récolte des mélodies dans les musiques populaires rurales. Pérot diffuse de la culture savante mais on cherche à rendre au plus près cette culture populaire en l’intégrant à la culture savante comme c’est le cas des contes de Grimm.

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