Le Portrait De Mademoiselle De Chartres

voit un personnage.

- Point de vue externe : position de témoin oculaire des événements.

- Point de vue omniscient : narrateur qui sait tout.

Le narrateur est ici omniscient, on connait les opinions et le passé de Mme de Chartres ainsi que la réaction de toutes les personnes de la cour à la vue de Melle de Chartres.

/!\ Parfois dans le livre, le point de vue devient interne /!\

2°) Commentaire de l’enchaînement de cet extrait avec celui qui le précède.

- L.1 : « Alors » => Introduit un élément qui se distingue des autres, de l’élément déclencheur : annonce le début de l’intrigue car les premières pages n’étaient qu’une liste d’événements historiques. => Cela souligne la rupture.

3°) Analyser le portait physique de Melle de Chartres qui est développé dans cet extrait.

O L’auteur insiste sur la beauté exceptionnelle de Melle de Chartres.

o Champ lexical de la beauté :

- L.1 : « Une beauté » => Métonymie : figure de style qui consiste à évoquer quelque chose par un terme qui ne le désigne pas directement mais qui lui est lié par une liaison fort logique. Ex : Lien d’appartenance : j’ai perdu mon Gaffio (mon dictionnaire de latin Gaffio). => Cela suggère donc que la princesse de Clèves est l’incarnation de la beauté.

- L.24 : « La grande beauté » => Accentuation

- L.25-26 : « Que l’on a jamais vu qu’à elle »

- L.2 : « Une beauté parfaite » => Hyperbole

o Réaction d’admiration des autres face à cette beauté. Réaction que suscite cette apparition :

- L.1 : « Qui attira les yeux de tout le monde »

- L.2 : « Elle donna de l’admiration dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes. »

- L.24 : « Il fut surpris de la grande beauté de mademoiselle de Chartres »

=> Ce portrait est très vague et très stéréotypé. Caractères peu nombreux. L.25-26 : Peu d’attributs et très stéréotypé. Blonde, peau blanche, traits réguliers : correspond au canon du XVII° siècle.

o Personnage très idéalisé : toutes ces analyses montrent que le personnage est fortement idéalisé : l’auteur insiste sur la perfection de sa beauté et ne lui attribut pas de caractères spécifiques. Idéal ; incarnation parfaite de la beauté au XVII° siècle. Cette idéalisation porte sur quelque chose.

Cette idéalisation se retrouve dans d’autres aspects de son portrait : rang social (L.4), « un des grands partis qu’il y eût en France » (L.20), sa mère (L.5-6).

4°) A quoi est consacré le reste de l’extrait ? Analyser ce contenu.

Le reste de l’extrait développe des propos sur l’éducation reçu par Mademoiselle de Chartres.

- Commentaire sur la construction de l’extrait.

- Le centre de l’extrait est occupé par l’éducation reçue par Mademoiselle de Chartres. Cela occupe la moitié voire plus de place que le portait.

- Cette éducation a une place centrale sur la présentation du personnage. C’est un passage essentiel du roman.

- Les valeurs et idées inculquées par Mme de Chartres à sa fille.

- La défiance vis-à-vis des galanteries. Accumulation de termes péjoratifs qui décrivent le caractère néfaste des galanteries (L.13-14)

- L.18-19 : le terme bonheur apparaît.

- La vertu : disposition à faire le bien et à agir conformément à la morale. Notion répétée (L.5-9-15=> Une honnête femme-17). La vertu est quelque chose d’assez rare dans l’éducation d’un enfant. La vertu conduit à la tranquillité, la sérénité, l’élévation et l’éclat. Mais il est très difficile de la conserver : fragilité de la vertu.

- Conserver cette vertu exige une parfaite maîtrise de soi-même.

- Éducation : éveille de l’esprit et de la beauté. Ces valeurs inculquées par Mme de Chartres à sa fille correspondent parfaitement aux idées du XVII° siècle, les idées classiques : sa vision des passions dont il faut ce défiait, idéal de l’honnête homme. Personnage : honnête femme.

- Ces valeurs sont contraires à celles de la cour : valeurs originales. Sa méthode d’éducation est assez originale. Opposition entre la plupart des mères et Mme de Chartres. Cette éducation repose non pas sur le tabou mais sur le dialogue et sur des représentations concrètes et originales.

- Verbes utilisés par l’auteur pour décrire le dialogue : faire des peintures, conter, mettre, faire voir (2fois).

- Cette méthode fait appel au sens critique de la jeune fille : ses leçons sur l’amour reposent sur des comparaisons et des oppositions qui doivent conduire sa fille à choisir la bonne voie. L.12-13 : « Elle lui montrait ce qu’il a d’agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu’elle lui en apprenait de dangereux. » L.15 : « qu’elle tranquillité suivait la vie d’une honnête femme.. »

Cet extrait devient une occasion pour l’auteur d’une réflexion assez originale sur l’idée de l’éducation des femmes. Les valeurs sont conformes à l’honnête homme classique mais la méthode évoquée est plus originale reposant sur le dialogue et l’esprit

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