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Les Guerres Puniques

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cienne, qui s’organise donc selon le mode de la cité : une cité-mère, et des territoires alentours. Carthage a réussi à bâtir un empire thalassocratique : c’est-à-dire un empire basée sur les conquêtes maritimes, et le commerce naval. Littéralement thalassocratique signifie « hégémonie sur les mers ». L’Empire carthaginois s’étend sur l’ensemble du pourtour méditerranéen : Sud de l’Espagne, des îles comme la Sardaigne, la Corse et la Sicile, ainsi que les Baléares. Plus tard, Carthage devient une cité romaine, possédant son propre forum. Mais, elle fut bâtie sur une ancienne cité punique, et fut conquise par Rome, qui voulait alors agrandir son territoire. Pendant des siècles (début XI° siècle av JC.), Carthage occupait un rôle de premier plan dans tout l’espace méditerranéen, et dans tous les domaines : politique et économique.

A la veille de la deuxième guerre punique, Carthage est donc à la tête d’un véritable empire, et maîtresse de toute la Méditerranée. Quelles sont les forces de Carthage ? La cité phénicienne possède une flotte très importante. D’un point de vue économique ensuite, Carthage détient de nombreux centres économiques et politiques, disséminés dans diverses îles et côtes qui servent sa prépondérance. Ces territoires sont alors au service de la force politique et commerciale de l’empire carthaginois. En plus, les littoraux carthaginois sont très fertiles. En effet, quand Rome effectua la conquête de Carthage, la province d’Afrique fut surnommée « le grenier de Rome ». Ces littoraux sont effectivement disposés pour une agriculture développée, au service de Carthage d’abord, puis, après les Guerres Puniques, pour Rome. Enfin, Carthage a sous sa dépendance un vaste territoire africain, depuis longtemps. On retrouve cette dépendance les cités phéniciennes de Lepcis Magna et Iol.

Pour expliquer les Guerres Puniques, les historiens n’ont seulement à leur disposition que les ressources archéologiques, objectives. Mais, il existe aussi des sources, subjectives, des Guerres Puniques, comme les œuvres de Polybe, et de Tite-Live. En outre, les historiens ont surtout des inscriptions épigraphiques sémitiques, qui nous procurent des renseignements sur la position des légions romaines, par exemple. Enfin, les historiens peuvent consulter des cartes, postérieures aux Guerres Puniques, mais qui renseignent sur la position de certaines cités antiques : par exemple, la carte de Potinger, réalisée à l’époque médiévale.

Partie I : La conquête et l’expansion romaine

(218-31 avant Jésus Christ)

I/ Les Guerres Puniques : le début de l’hégémonie romaine sur le monde méditerranéen

Les guerres Puniques se divisent en trois conflits, tous très important. D’abord, la première guerre punique se déroule entre 264 et 241 : c’est la guerre de Sicile. Entre 218-201, la guerre d’Hannibal représente la deuxième guerre punique. Enfin, entre 149 et 146 se déroule la dernière guerre punique, qui met fin à l’empire carthaginois.

A partir de 264 et pendant près de vingt années se déroule la première guerre punique. Elle se déroule à la fois sur mer et sur terre, aux environs de la Sicile, mais aussi en Afrique, vers Carthage. En fait, la première guerre punique se déroule dans le centre névralgique de la Méditerranée : en Sicile, et à Carthage. En fin de compte, les combats se déroulent plus particulièrement dans la mer Tyrrhénienne. D’ailleurs, Rome prend l’avantage dans le conflit suite à la victoire aux îles Egates dans cette mer Tyrrhénienne.

Cependant, Rome et Carthage n’ont pas tout le temps été ennemis. En effet, il y eut des traités d’alliance, notamment en 508, en 348 et 306, et le dernier en 279.

Mais, en 264, les Mamertins firent appel à Rome, car ils étaient en danger face aux avancées guerrières de Carthage. Rome trouva alors ce prétexte pour déclencher la première guerre punique. Il était alors dit que cette guerre devrait être un conflit de la nobilitas sénatoriale contre l’hégémonie punique. Mais cette guerre fut longue : en 260, Duilius remporte une victoire navale à Myles, qui est le point de jonction entre la Sicile et la péninsule italienne. En 256, Marcus Atilius Regulus, général romain, est envoyé en Afrique, mais ne parvient à anéantir Carthage. En 249, l’avantage tourne aux puniques suite à la victoire de Carthage à Lilybée. Mais, en 242, Rome reprend le dessus grâce à la victoire aux îles Egates. En 241, Rome prend la Sicile, qui devient alors la première province romaine, et symbolise la première conquête romaine en dehors de Rome, et de la péninsule italique. En 238, la Corse et la Sardaigne deviennent les deuxièmes provinces romaines. Pendant ce temps, Carthage n’est pas détruite. Elle reconstitue sa puissance, et mène une conquête en Espagne, qui est une région minière très riche. Carthage cherche alors à récupérer les avantages économiques en Espagne, car l’empire carthaginois a perdu la Sicile, ce qui fragilise son économie. Mais, cette recherche de nouveaux territoires inquiète le Sénat romain : la deuxième guerre punique est proche.

Le conflit entre 218 et 201 s’étend en Espagne, en Italie, et continue sur les territoires siciliens et africains. Il faut attendre 202, et la victoire romaine de Zama, pour mettre un terme à l’hégémonie carthaginoise. Carthage est prête à capituler, mais sa puissance reste encore intacte. Pourquoi ? En plus de ressources économiques, de mercenaires et de soldats nombreux, Carthage possède des hommes politiques habiles, essayant de redynamiser la cité.

Enfin, la troisième guerre punique est déclarée par les Romains. Elle va aboutir à la destruction totale de la puissance carthaginoise. Mais, Carthage reste encore « la cité parmi les cités ».

Les trois conflits puniques ont eus des répercussions importantes sur la vie politique, économique et sociale à Rome et dans toute la Méditerranée. En plus des ces guerres, Rome augmente son influence sur le théâtre de la politique « mondiale », ce à long terme. Rome commence alors à imposer son hégémonie sur le monde méditerranéen. De ces guerres puniques résultent en effet un engagement de Rome dans les affaires politiques du monde méditerranéen, comme en Grèce, ou en Asie Mineure et en Occident.

1/ Origines et causes de la deuxième guerre punique

En 218 s’ouvre la deuxième guerre punique. Certains historiens, tel HINARD proposent de mettre en exergue la nature et l’intensité de ce conflit, ainsi que ces effets pour l’hégémonie et l’extension du territoire romain. Nous connaissons cette guerre en détails grâce à deux historiens contemporains : l’un grec, Polybe, l’autre Tite-Live, d’un point de vue romain. Polybe nous apporte plus ou moins le point de vue grec, qui était alors en association avec l’esprit carthaginois. Ces deux points de vue antagonistes permettent d’essayer de réaliser un vrai fait historique. Cependant, on n’a aucune source d’un historien carthaginois.

Quelles sont alors les causes de la deuxième guerre punique ? D’abord, selon les auteurs, la guerre tient dans l’émulation ressentie par l’élite carthaginoise à la suite de la Première Guerre Punique. Ces dernières n’ont pas admis l’idée de capitulation, qui ne se justifiait pas au regarde des élites carthaginoises car, lors de la première guerre punique, Carthage avait encore assez de force pour continuer le combat. Ensuite, une autre émulation résulte de l’abandon des terres très riches, comme la Sicile, ou la Sardaigne. Cette île était d’ailleurs la plaque tournante du commerce carthaginois, et beaucoup d’élites puniques y avaient investis. Enfin, les romains ont imposés à la suite de la première guerre punique, des indemnités de guerre très lourdes envers Carthage.

De ce fait, ces trois facteurs vont mobiliser les élites carthaginoises à mener une sorte de protection sur les généraux, pour trouver des raisons de conquérir de nouveaux territoires. Ainsi se crée un sentiment profond et durable, qui réside parmi les partisans de la revanche contre Rome. On voit alors apparaître une famille punique importante, les Barca. Son chef militaire est Hamilcar (290-228). Il commandait des troupes en Sicile, quand Carthage fut sommé de capituler en 241. Après cette défaite, Hamilcar ne reste pas à Carthage, mais part en Espagne. Il y fonde une cité carthaginoise, dans le but de récupérer d’un point de vue économique, les richesses perdues en Sicile notamment. Par cet acte, il cherche à de nouveaux territoires permettant de nouveaux débouchés commerciaux. Grâce à la politique d’Hamilcar, Carthage s’ancre encore plus profondément dans l’Espagne du Sud. Toutefois, les carthaginois étaient déjà implantés avant les guerres puniques. Mais, Hamilcar remonte plus loin au Nord. Lorsqu’Hamilcar meurt en 228, son gendre Hasdrubal prend la succession. Il est le frère d’Hannibal. Il meurt en 207. Hasdrubal continue la politique d’implantation carthaginoise en Espagne, puis cherche à étendre l’influence de Carthage sur une grande partie de la péninsule.

Durant cette période, l’Espagne devient un véritable enjeu. Les élites carthaginoises souhaitent étendre leur influence dans une grande partie de l’Espagne. Or, l’Espagne est tout de même assez proche de l’Italie du Nord. Ainsi, le Sénat romain n’est pas indiffèrent aux actions carthaginoises. Il essaie de

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