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Maisons Passives

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la différence entre les zones chaudes et froides est marquée. Au point que les zones de bon confort dans le logement s’amenuisent au fur et à mesure que le chauffage augmente.

Coût Enfin, il faut payer le chauffage. L’énergie, dont le coût est inévitablement amené à augmenter même s’il est actuellement (très) bas, est un poste non négligeable. Le système de chauffage, lui aussi, représente un investissement non négligeable.

2) Comment garder la chaleur ?

Isolation. Il est maintenant assez évident que pour garder la chaleur dans une habitation (ou la laisser dehors lorsqu’il fait chaud), il faut bien isoler les parois. Car les principales pertes se font lors du passage de la chaleur à travers ces parois : tout d’abord le toit (l’air chaud monte), les murs, le sol, les portes et fenêtres qui sont considérées comme des parois particulières (transparentes et/ou ouvrantes).

En plus d’une isolation performante des parois, une attention particulière doit être portée à la suppression du passage de la chaleur par des points particuliers de la structure, appelés ponts thermiques car ce sont des passages (ponts) qui favorisent les pertes (thermiques). Dans la pratique, l’isolation par l’extérieur doit être privilégiée, car elle supprime ces points de passage.

Les portes et fenêtres, moins isolantes que les parois opaques fixes, doivent aussi atteindre un niveau d’isolation supérieure. Le recours au triple vitrage de qualité est conseillé, voire nécessaire pour atteindre une performance suffisante de l’enveloppe dans une maison passive.

Ventilation et étanchéité Une maison passive, pour éviter les pertes thermiques, doit éviter tout passage d’air. Avant l’invention de la ventilation contrôlée, ces passages permettaient le renouvellement de l’air, indispensable au bien-être des habitants. Ils sont dorénavant à éradiquer, car ils mettent en péril la performance thermique nécessaire à une maison passive. De plus, la ventilation d’une maison passive exige que tout l’air passe par elle et non plus par des fuites. Tout comme l’isolation, l’étanchéité est donc un critère essentiel d’une maison passive.

Récupération de la chaleur sortante Une maison passive, comme toute maison moderne et confortable, est (très) bien ventilée. Mais comme la ventilation aspire l’air extérieur puis le rejette à l’extérieur après passage dans la zone chaude, il n’est pas question de chauffer cet air entrant pour finir par jeter cette chaleur dehors. Lorsque l’isolation est suffisante, la ventilation devient un canal important de perte thermique. L’idée est donc simple : on récupère la chaleur de l’air sortant (pas l’air lui-même, juste sa chaleur) pour réchauffer l’air entrant.

Pour cela, la maison passive est le plus souvent équipée d’une ventilation dite "double flux" (flux entrant et flux sortant passent pas le système de ventilation) avec échangeur de chaleur. Pour prétendre avoir sa place dans une maison passive, ce système doit pouvoir récupérer plus de 75% (rendement calculé sur l’air extrait) de la chaleur de l’air sortant pour la communiquer à l’air entrant.

Il est même maintenant possible, pour pousser l’économie, de récupérer la chaleur des eaux "grises" (lave-vaisselle, lave-linge, douche, lavabos) sortantes pour préchauffer les eaux entrantes venant du réseau (ou l’air entrant).

II) Une maison verte ?

1) L’écologie est-elle respectée ?

Une maison passive est une maison écologique car, par rapport à une maison respectant les normes thermiques actuelles, elle économise beaucoup d’énergie. La dépense énergétique pour le chauffage doit être quatre fois moindre qu’une maison respectant la réglementation thermique 2005 (et dix fois moindre qu’un bâtiment du parc existant). Comme nous l’avons vu plus haut, cette économie d’énergie diminue considérablement l’impact de l’habitation sur l’environnement.

Cependant, si on estime qu’une maison n’est écologique que si et seulement si elle est construite en matériaux naturels. Une maison passive, elle, peut être construite avec de nombreux matériaux, du plus artificiel au plus naturel.

Mais les études sont formelles : le plus gros impact d’une habitation n’est pas lors de sa construction, mais sa dépense énergétique lors de ses nombreuses années d’occupation.

Ceci dit, il est tout à fait possible d’avoir les deux : conception et construction écologique, performance d’une maison passive. Nous savons qu’il est possible de n’avoir aucune des qualités, c’est le lot de la quasi totalité des habitations actuelles. Mais s’il faut choisir (par exemple pour des raisons de coût ou architecturales), il est plus écologique de construire une maison passive en matériaux polluants qu’une maison mal isolée avec des matériaux naturels...

2) La maison positive n’est-elle pas mieux ?

La maison à énergie positive est souvent vue comme la solution en matière d’habitat "durable", car elle produit plus d’énergie qu’elle en consomme. Le souci c’est qu’elle produit souvent quand ce n’est pas utile et consomme autant que d’autres lorsqu’elle ne produit pas. Le gain final n’est pas évident, le tout pour des investissements très importants en matériel et un impact sur l’environnement pas forcément positif. La génération d’énergie au prix fort ne doit pas se substituer à une diminution importante de la consommation. Une maison passive, de par sa faible consommation énergétique, est la bonne base pour une maison à énergie positive. Il est en effet bien plus facile et moins coûteux de compenser la faible énergie consommée par une maison passive que celle consommée par un logement standard.

3) Existent-il des maisons passives en France ?

Des maisons passives existent, d’autres se construisent. Dans l’avenir, tous les bâtiments devront se rapprocher de la performance "passive". En France, le Grenelle de l’environnement a tracé une feuille de route pour la progression de la performance thermique. L’objectif est d’atteindre le Bâtiment Basse Consommation (BBC) en 2012 puis le Bâtiment Passif en 2020 (appelé à cette occasion BEPAS). A l’échelle de la construction immobilière, ce futur est très proche.

III) La construction

1) La technique de construction est-elle imposée ?

La technique de construction d’une maison passive est libre : de la construction métallique à celle en paille, en passant par l’habituel béton et le bois, il n’y a pas de préconisation sur la technique de construction. La construction peut être artisanale ou industrielle, mais elle doit être soignée. On retrouve des caractéristiques communes dans toutes les maisons passives : isolation très renforcée, une ventilation mécanique à double flux (VMC 2F), parfois un puits canadien ou provençal (pour les régions chaudes). Les nouvelles contraintes thermiques sont par ailleurs le support d’innovations dans le bâtiment. L’utilisation d’isolants sous vide, de verres spéciaux, de nouveaux appareils de récupération de chaleur, de matériaux à changement de phase et de nouvelles techniques de préfabrication émergent pour répondre aux nouveaux besoins exprimés dans les maisons passives.

2) Les critères de construction

Une vraie maison passive doit être certifiée et doit répondre à des critères précis, édictés par le Passivhaus Institut :

• Le besoin de chauffage doit être inférieur à 15 kWh/m²/an. C’est le résultat de l’optimisation économique (pas de système de chauffage indépendant). Pour un maison de 100 m², cela représente donc un maximum de 1500 kWh pour une année complète.

• L’étanchéité à l’air est testée à l’aide du "Blower Door Test" et qu’elle signifie l’absence de fuite.

• La consommation d’énergie primaire inférieure à 120 kWh/m²/an. L’économie d’énergie est recherchée, il n’est pas raisonnable de la gaspiller dans d’autres appareils que le chauffage, dont le chauffage de l’eau, l’éclairage, l’électroménager et toute autre consommation. En tout électrique, cela donne 44 kWh/m²/an au compteur, ce qui est faible. Les énergies renouvelables sont bien plus favorisées par cette conversion. La certification passe par la validation de la conception et le calcul des consommations, puis par le test d’étanchéité à l’air et enfin par un suivi des consommations.

IV) Un concept innovant ?

1) D’où vient cette idée de maisons passives ?

Le concept de "maison passive" est la suite logique de la réflexion menée dans le Nord de l’Europe et entre autre à Darmstadt (Dr Feist) visant à réduire les consommations énergétiques (inutiles) dans la maison. La première étape a été la "maison basse énergie", consommant à peu près le tiers d’une maison standard. Ensuite l’étape suivante a été

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