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Néron Et La Persécution Des Chrétiens

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gens pour l'accueillir. Donc on prit d'abord à partie les gens qui se manifestaient ; ensuite, sur leurs indications, une foule immense fut trouvée coupable moins du crime d'incendie que de haine contre le genre humain. Et tandis qu'on les faisait périr, on se fit un jeu de les couvrir de peaux de bêtes et de les faire mordre à mort par des chiens ou bien de les mettre en croix et à la tombée du jour de les brûler en les faisant servir de torches. Néron avait offert ses jardins pour ce spectacle et il donnait des jeux de cirque, se mêlant au peuple en habit de cocher ou debout sur son char. Dès lors, bien que ces gens fussent coupables et dignes des dernières rigueurs, on les prenait en pitié car on se disait que ce n'était pas en raison de l'intérêt public, mais pour la cruauté d'un homme qu'ils étaient massacrés. »

Les persécutions des chrétiens de Rome sous Néron sont plus opportunistes que systématiques. Elles sont comptées comme les premières dans la liste des persécutions, et sont mentionnées pour la première fois par les historiens romains du IIe siècle.

Suétone, pourtant prolixe pour noircir le portrait de Néron, ne la mentionne qu'incidemment, au milieu d’une liste hétéroclite de mesures prises par Néron : « on livra aux supplices les chrétiens, sorte de gens adonnés à une superstition nouvelle et dangereuse[1] ».

Un récit plus détaillé de ces événements se trouve au livre XV des Annales de Tacite. Le contexte romain est celui d'une crise du pouvoir impérial, qui s'accroît avec l'incendie de Rome de juillet 64. La rumeur voyait dans les grands travaux de reconstruction (dont la domus aurea, nouveau palais impérial), lancés et financés par l'empereur, une volonté mégalomane à l'œuvre, et accusaient Néron de vouloir construire « Néropolis » sur les ruines de Rome.

Selon Tacite, Néron, vivement critiqué, accusa « une classe d'hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. [...] On saisit d'abord ceux qui avouaient leur secte ; et, sur leurs révélations, une infinité d'autres, qui furent bien moins convaincus d'incendie que de haine pour le genre humain[2] ». Ceux-ci, boucs émissaires parfaits, déjà très mal perçus pour leur mode de vie exclusif, pour leur refus des religions traditionnelles, furent victimes des violences populaires et d'attaques officielles, pendant plusieurs années, de façon sporadique.

Selon la tradition chrétienne, les deux martyrs les plus connus de cette vague confinée à Rome furent l'apôtre Pierre, crucifié, et l'apôtre Paul, décapité[3]. Eusèbe de Césarée précise pour Pierre « il fut crucifié la tête en bas, après avoir lui-même demandé de souffrir ainsi[4] ». Les dates retenues pour leur mort sont 64 et 67, respectivement. Nous pouvons

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