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Révolution Et Communication

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Ces jours là on n’entend parler que de Révolution et à ce terme on ajoute Communication, alors quelle est la relation entre ces deux termes ? Qui a généré ou influencé l’autre ?

Pour répondre à ces questions je me permets de faire une petite marche-arrière dans l’histoire.

1- La révolution de la communication dans les années 90 :

Dès le début des années 90 tout le monde parlait de la révolution de

la communication surtout avec les technologies de l’information et de la

communication et à cette époque la majorité des intellectuels pensaient que la

révolution des moyens de la communication n’aboutirait qu’à la disparition des traits culturels spécifiques pour chaque pays et à l’isolement des individus.

Cette idée a été déclarée par José Saramago1 lorsqu’il disait « … celle-ci ne va plus résider dans l’expérience et le savoir, mais dans la simple aptitude à surfer pour chercher l’information. Et, relié avec toute la planète, l’individu demeurera isolé. »

2- La révolution des moyens de communication aujourd’hui :

Certes, les moyens de communication, et spécialement Internet, ont un rôle inhérent dans la divulgation de l’information, mais elle ne participe jamais à l’isolement des individus parce que communiquer c’est partager, c’est mettre en commun. De ce fait on ne peut pas séparer la révolution de la communication.

La révolution des moyens de la communication a participé dans la révolution du peuple tunisien, égyptien et libyen et c’est la communication à travers les moyens de la communication qui va protéger les révolutions et fonder une véritable démocratie. C’est grâce à Internet que les tunisiens, les égyptiens et les libyens ont diffusé leurs révolutions, leurs résistances à la tyrannie des anciens régimes. C’est Internet via les réseaux sociaux qui a permis à nos jeunes (qu’on a considéré, jusqu’à un temps très proche, comme passifs et débranchés de l’actualité nationale) de communiquer entre eux, d’éveiller la conscience et d’entrainer à l’action, à expulser les anciens présidents.

Tout çà était réalisé avec la censure exercée sur tous les moyens de la communication puisque les anciens responsables réagissaient par la loi du plus fort en contrôlant l’information.

Mais les jeunes arabes avaient entre les mains la véritable force et ils ont arrivé à faire l’impossible. C’est pourquoi on peut dire que les révolutions arabes bénéficient de la révolution de la communication. Une révolution ne peut entrainer qu’une révolution.

II- La contribution des jeunes maghrébins aux révolutions :

1- Les armes des jeunes maghrébins :

Les moyens de sensibilisation et de revendication des droits sociaux et politiques ont radicalement changé dans le Maghreb. Les nouveaux outils sont adaptés au contexte actuel et à l’évolution des relations politiques et sociales dans le monde.

Les sites des médias sociaux – tels que Facebook et Twitter – sont devenus un creuset où se côtoient tous les continents, races et peuples, et un espace de communication et d’échange des idées et des aspirations. Il convient de noter que la majorité des utilisateurs de réseaux sociaux au niveau mondial sont des jeunes, surtout dans le Maghreb, probablement en raison de leur sentiment de vide dû au chômage, leur désir de se divertir, leur quête de la liberté d’expression, et leur aliénation politique, sociale, économique et technologique au sein des communautés traditionnelles…

2- La réussite de la révolution des jeunes maghrébins :

Les médias sociaux sont devenus les outils les plus convenables, et les plus populaires parmi les jeunes maghrébins, pour sensibiliser les citoyens sur les revendications sociales et politiques, et suivre les événements régionaux et internationaux. Cet espace social confirme l’idée que le monde est devenu un village global, sans frontières entre les peuples, malgré les grandes distances séparant les jeunes des régimes politiques au Maghreb…

Les jeunes maghrébins veulent vivre comme ils le souhaitent, et non selon les règles des régimes politiques dépassés par le monde numérique, et coincés dans un gouffre culturel profond. Les jeunes maghrébins vivent, voient et entendent la voix du changement, et possèdent les médias sociaux pour achever leur révolution légitime…

En conclusion, les gouvernements arabes, et surtout maghrébins, doivent comprendre que les jeunes constituent la majorité de la population et maîtrisent des outils technologiques civilisés garantissant la légitimité de leur révolution et leur permettant d’imposer leurs ambitions, en dépit des tentatives de leur gouvernements de les réduire au silence et de les ignorer.

Les jeunes maghrébins vivent dans un monde virtuel universel, où toutes les civilisations, cultures et éthiques interagissent, et où on entend les voix des individus opprimés, défavorisés et marginalisés quel que soit leur pays…

Section2 : Les formes de censure au niveau mondiale des médias et l’analyse de la censure en Tunisie :

I- Les nouveaux médias face à la censure des gouvernements dans le monde :

Les technologies modernes ont changés les concepts globaux, ces nouveaux outils utilisés par les jeunes d’aujourd’hui échappent au contrôle des gouvernements et des peuples, dans un siècle caractérisé par la révolution technologique.

1- Les réseaux sociaux Facebook, Twitter :

L’année 2010 aura vu la consécration des réseaux sociaux et du Web comme outils de mobilisation et de transmission d’informations. 250 millions d’utilisateurs ont rejoint Facebook en 2010. A la fin de l’année, le réseau social comptait 600 millions de membres. 175 millions de personnes utilisaient Twitter en septembre 2010, soit 100 millions de plus par rapport à l’année passée.

Les médias occidentaux avaient fait l’éloge d’Internet et de son rôle “libérateur” pendant la révolution iranienne de 2009. Selon le New York Times, les manifestants “tiraient des tweets” face aux balles. Pourtant, Twitter avait surtout été utilisé par la diaspora. La thèse d’Evgeny Morozov, expert d’Internet, développée dans son livre, The Net Delusion, met en doute le rôle d’Internet comme outil de démocratisation. Le Web est utilisé par les dissidents, mais aussi par les autorités afin de relayer la propagande officielle et de renforcer la surveillance et le contrôle des populations.

Internet reste avant tout un outil, utilisé pour le meilleur et pour le pire. Dans les pays les plus cloisonnés, il crée un espace de liberté.

Son potentiel de diffusion d’informations irrite les dictateurs et rend inefficaces les méthodes traditionnelles de censure. Certains régimes y ont recours pour surveiller les dissidents, notamment via Facebook et Twitter, et infiltrer leurs réseaux. Pourtant, les termes de “révolution Twitter” et “révolution Facebook” sont revenus à la mode grâce aux événements qui ont marqué le monde arabe fin 2010 et début 2011.

Les mouvements “en ligne” se sont conjugués à des manifestations “hors ligne”, précipitant la chute de dictateurs.

Les révolutions tunisienne et égyptienne se sont révélées être avant tout des révolutions humaines, propulsées par Internet et les réseaux sociaux. Facebook et Twitter ont fait office de caisse de résonnance, amplifiant et répercutant les revendications des manifestants. Le rôle des téléphones portables s’est également avéré crucial. Les journalistes citoyens ont alimenté en images les sites de partage de photos, de vidéos, et les sites de streaming, permettant au reste du monde de suivre en direct les événements, malgré la censure. Les autorités tunisiennes avaient notamment imposé un blackout médiatique sur les événements de Sidi Bouzid.

Les médias dits “traditionnels” n’évoquant pas, à leurs débuts, les mouvements de protestation qui commençaient à secouer le pays, ils ont été suppléés par les réseaux sociaux et des sites d’informations comme Nawaat.org. Facebook, tout particulièrement, a servi de plate-forme aux internautes pour poster régulièrement des commentaires, des photos et vidéos. Le site de streaming Bambuser.com a aussi connu son heure de gloire. Chacun pouvait suivre en direct les événements. Les appels à manifester sur le Web se sont propagés à d’autres pays : Egypte, Libye, Yémen, Bahreïn, Oman, Syrie, Irak, Maroc et même Chine, Viêt-nam, etc.

2- Renforcement de la censure et de la répression :

La nouvelle stratégie des régimes autoritaires ne rime plus tant avec un blocage pur et dur qu’avec une manipulation et une propagande en ligne. Certes, des pays comme la Chine, l’Arabie saoudite ou l’Iran appliquent toujours un filtrage sévère, qu’ils ont même tendance

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