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Système Financier Marocain

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and institutional framework to bring it in line with international standards. Being the main component of the Moroccan financial system (nearly 60% of financial assets), the Moroccan banking sector has a diversified structure which compares favourably with some emerging countries with a level of higher financial development like Mexico or South Korea. This diversification is followed by an increasingly reinforced financial depth and solidity compared to regional average. Whereas the Moroccan financial sector currently stands as one of the most structured and developed systems in the South-Mediterranean area, the new challenges rising ahead, in particular with the entry into force of prudential rules within the framework of Basle II as well as current and future engagements within the framework of financial services liberalization, put into the agenda the issue of its adaptation to global market forces and competition to tackle the challenges of transition and convergence. In parallel to the efforts engaged at the domestic level in the area of financial system modernization and deepening, it is worth to say that a significant role falls to the European Union in terms of sustaining the process of real and normative convergence. The new business opportunities such as offshore banking services, represents a powerful factor of attraction of resources resulting both from financial co-operation and FDI. The positive effects of these additional resources on Morocco’s socio-economic fundamental are clearly significant as it would enhance the pace of the process of convergence towards European standards and thus reinforce the credibility of European Union engagements in favour of the ongoing reform process in Morocco. The purpose of this paper is to draw up the main aspects of financial system reforms in Morocco during the last years. Then, a comparative analysis with some Southern Mediterranean countries and Central and Eastern Europe will be carried out to appreciate most relevant developments. Lastly, an attempt to identify benefits and costs of the adjustment of the Moroccan financial system will be undertaken and a number of suggestions, based upon some successful experiences, will be made in order to accelerate the pace of Moroccan financial sector convergence towards European Union standards.

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Direction des Etudes et des Prévisions Financières

Introduction

Le Maroc a engagé d’importantes réformes structurelles visant à instaurer les bases d’une croissance économique forte et durable pour réconforter son projet de société démocratique et solidaire. Ces réformes ont permis le renforcement de la stabilité macroéconomique d’ensemble, l’amélioration continue de l’environnement des affaires et l’ouverture commerciale, conjuguée à la libéralisation des secteurs productifs. Le système financier, notamment le secteur bancaire, a été placé au centre de cette dynamique de réformes, compte tenu de son rôle clef en matière de renforcement de la croissance et d’accélération du processus de convergence. Ainsi, outre la privatisation des banques publiques et les opérations de restructuration et/ou d’assainissement des banques spécialisées, le secteur financier marocain a connu une profonde mutation de son cadre réglementaire et institutionnel visant son rapprochement aux normes et standards internationaux. Etant la principale composante du système financier marocain (près de 60% des actifs du système financier), le secteur bancaire marocain présente un degré de diversification assez développé similaire à celui des pays dotés d’un niveau de développement financier plus élevé comme le Mexique ou la Corée du Sud. Cette diversification s’accompagne d’une profondeur et d’une solidité financière de plus en plus renforcées se comparant favorablement à la moyenne régionale. Alors que le secteur financier marocain apparait actuellement comme l’un des secteurs les plus structurés et les plus performants de la région sud-méditerranéenne, les nouveaux défis qui s’imposent, notamment en lien avec les engagements actuels et futurs dans le cadre de la libéralisation des services financiers, posent avec acuité la question de l’adaptation de ce secteur aux exigences d’un marché mondialisé et concurrentiel, imposant son adaptation continue pour relever les défis de la convergence. Parallèlement aux efforts consentis au niveau interne sur le plan de la modernisation et l’approfondissement du système financier marocain, mais aussi en matière de libéralisation commerciale, un rôle important incombe au partenaire européen en matière d’appui au processus de convergence réelle et normative. Les opportunités manifestes qui se profilent dans les nouveaux métiers et créneaux, à l’instar de l’offshoring des services bancaires, constitueraient de toute évidence un puissant facteur d’attrait des fonds issus de la coopération financière et des IDE. Les retombées positives du supplément d’investissement sur les fondamentaux socio-économiques de notre pays favoriseraient l’accélération du processus de convergence vers les standards européens et renforceraient la crédibilité de l’engagement du partenaire européen en faveur des réformes à l’œuvre. L’objet de cette communication est de dresser les principaux contours de la réforme du système financier marocain au cours des dernières années. Ensuite, un benchmark des performances de ce secteur par rapport à certains pays de la région euro-méditerranéenne sera mené. Enfin, il serait question d’apprécier les bénéfices et les coûts de la convergence du système financier marocain et de déduire à partir de l’expérience de certains pays émergents les clefs de succès pour une convergence réussie du secteur financier marocain vers les normes de l’Union Européenne.

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Direction des Etudes et des Prévisions Financières

Première partie : Processus de réforme du système financier marocain

1. Stabilité macroéconomique, un préalable nécessaire au développement du secteur financier A l’instar de la tendance générale observée au niveau des pays émergents, la situation macroéconomique du Maroc s’est sensiblement améliorée : les indicateurs globaux de solvabilité et de liquidité externe se sont renforcés, comme en témoignent la maîtrise de l’inflation, le maintien d’un solde courant excédentaire, l’atténuation du poids de l’endettement extérieur et le net accroissement des avoirs extérieurs. La croissance économique s’est inscrite dans une tendance haussière se situant en moyenne à 5% par an au cours des cinq dernières années. Cette évolution s’est accompagnée d’une nette réduction de la volatilité, témoignant d’une autonomie relative de l’activité économique vis-à-vis de l'aléa climatique. Ainsi, la contribution des secteurs hors agriculture est passée à un nouveau palier qui s'est consolidé ces dernières années, pour s’établir à 5,9% en 2006, en liaison avec la reprise des secteurs du BTP, du tourisme et du transport, ainsi qu'avec l’émergence de secteurs à fort potentiel comme les télécommunications, l'automobile, l'électrique-électronique et l'agroalimentaire. L’impact positif de cette croissance soutenue, conjugué aux mesures actives prises en faveur de la promotion de l'emploi, s’est reflété sur le taux de chômage qui est passé de 12,5% en 2001 à 9,8% en 2007, malgré la baisse de l’activité dans le secteur de l’agriculture. La stabilité macroéconomique a été également consolidée, avec notamment un taux d'inflation autour de 2%, un déficit budgétaire à moins de 3% et une balance de paiements excédentaire autour de 2%. Le taux d'endettement direct du Trésor a, quant à lui, reculé de près 10 points du PIB entre 2001 et 2006 pour s'établir à 57,4%. Le processus en cours de modernisation de l’administration et de la réforme de la fiscalité devrait jouer favorablement dans le sens d’une gestion efficiente des finances de l’Etat. Ceci favorise la discipline budgétaire et améliore les marges de manœuvre des pouvoirs publics et ce, en canalisant leurs interventions vers la promotion de l’environnement des affaires et le développement des infrastructures et des secteurs sociaux. Outre la baisse tendancielle de l’endettement extérieur, la structure de la dette extérieure publique s’est améliorée et présente des conditions de financement globalement favorables et une moindre exposition au risque de change. Presque la totalité des engagements vis à vis des créanciers étrangers est constituée de dette à moyen-long terme, tandis que la répartition par type de créanciers fait ressortir le poids limité des banques commerciales par rapport aux créanciers bilatéraux et multilatéraux. Les progrès économiques et sociaux et la stabilité politique ont retenti positivement sur l’image de notre pays à l’extérieur qui s’est traduite par l’attribution de « Investissement Grade » par l’agence Fitch Rating en avril 2007. Les retombées positives sont également perceptibles en termes de sorties réussies sur les marchés des capitaux. En effet, les deux émissions obligataires souveraines réalisées sur le marché international de la dette, dont la dernière a permis de rembourser par anticipation la dette auprès du Club de Londres, ont été favorablement accueillies par la communauté financière internationale.

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