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Tpe La Dégradation Du Statut Du Mannequin De 1960 À Nos Jours Dans Le Monde Occidental

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s blondes très blondes, des grosses très grosses. Je n’aime pas ce qui est entre deux » témoigne Jean-Paul Gaultier. Le hors-norme est pourtant loin d’être la norme. Pour les adultes, il y a même une taille minimale. A moins de 1,71m pour les femmes il est difficile d’envisager une carrière. Même chose question poids ! A l’origine, les exigences en termes de silhouette servaient surtout à faciliter les productions et les défilés. Les mannequins ayant tous plus ou moins la même taille, pouvaient porter indifféremment les modèles des nouvelles collections. Cependant l’idéal de minceur est de plus en plus impitoyable. Régulièrement la presse s’en émeut, bien qu’elle soit à l’origine de la mode des femmes insectes, maigrissimes. C’est elle qui, via ses directeurs de casting, met en avant des filles de plus en plus maigres. Moins de 5% des femmes ont les mensurations d’un mannequin, et l’écart ne fait que se creuser. Il y a 20 ans, le poids des tops était de 8% inférieur à celui de la moyenne des femmes, aujourd’hui il est de 23%. Quoi qu’en disent celles qui affirment rester sveltes en engloutissant des chamallow, le respect de la ligne ne va pas sans souffrance. Régime quotidien, sport et, au besoin, bistouri font partie deleur vie. Toutes sont coachées et préparées par leur agent qui les incites aussi vivement à soigner leurs éventuels problèmes de peau, réaligner les irrégulières, rafraîchir leur coupe, etc. Ensuite seulement interviennent les prestidigitateurs.

Il existe différents types de mannequins. Les mannequins de mode et haute couture et les mannequins commerciaux. Le travail des mannequins de mode et de haute couture peut être vu comme une forme d’art. Ces modèles sont photographiés par les plus grands photographes. Ils utilisent leur visage et leur corps pour exprimer les différentes émotions requises par les photographes et les créateurs. Ces mannequins travaillent pour les stylistes de haute couture et de prêt-à-porter de luxe lors des défilés, participent aux éditoriaux des magazines de mode et posent pour des campagnes de publicité. Ils apparaissent notamment dans les magazines internationaux tels que Harper’s Bazaar, Vogue, Vanity FAir, Elle.

Les mannequins commerciaux ont un travail moins prestigieux que ceux de la haute couture, il peut être néanmoins très bien rémunéré. Ces modèles apparaissent dans films publicitaires, des magazines, des catalogues ou dépliants. Les modèles de catalogue différent des standards haute couture ; afin de correspondre aux diverses tailles du prêt-à-porter, ils peuvent avoir des poids et des tailles variés. On trouve même des mannequins « grande tailles ». Il existe aussi des modèles dit « de détail », spécialisés pour leurs mains, jambes, pieds, corps, etc. pour la photographie.

L’un des exemples les plus emblématiques est celui du mannequin Twiggy (littéralement la brindille), de son vrai nom Leslie Hornby.

Découverte à 16 ans par le photographe Deirdre Mc Sharry, celle-ci fut nommée « The face of 1966 ». Elle impose un nouveau standard de beauté, avec sa minceur enfantine, sa silhouette androgyne, des yeux de biches sous quelques mèches effilochées de ses cheveux courts.

Les années 60 ou « Swinging Sixties » sont une époque de bouleversements, musicaux, culturels et particulièrement dans le domaine de la mode.

Les standards de beauté ont changé. Dans les années 50, les corps voluptueux étaient idéalisés, avec une forte poitrine, des vêtements ajustés à la taille, pour mettre en valeur une silhouette en forme de sablier. C’est ce qu’on appelait les « femmes corolles ».

Avec l’arrivée de la nouvelle décennie, de nouveaux modèles féminins étaient recherchés.

Venant principalement d’Angleterre, cette nouvelle génération de mannequins était plus libre, plus fines, plus androgynes. La photographie mets le corps en mouvement, et la femme change d’allure sous l’influence du cinéma, de la musique et de certains courants artistiques.

Jusqu’à cette époque, les mannequins, quoique reconnaissable dans les magazines, vivaient dans l’obscurité et l’anonymat, seulement connues dans le métier ou des initiés .Ces dernières étaient ignorées du grand public. Tout était sur le point de changer à l’aube des années 60, le culte de la célébrité était lancé. « The Tree » a été souvent comparée à « The Twig ».

Cette mannequin d’une taille de 5’6’’ est un emblème du style révolutionnaire de l’époque. Apparue de nombreuses fois sur les couvertures des magazines de modes majeurs dans le monde, d’où le terme de cover-girl représentatif de l’époque, elle accède au statut de star.

Sans doute moins connue et d’une beauté moins conventionnelle, Penelope Tree est un autre reflet du mannequinat des années 60. Remarquée dans la rue par le photographe légendaire Diane Arbus, Penelope Tree était surtout populaire dans le milieu artistique pour son visage particulier.

On peut observer que les mannequins des années 60 étaient plus considérés comme les muses des photographes ou des artistes. Les quelques élues étaient choisies pour l’originalité de leur visage, de leur silhouette. L’attention du public concerné est passé des vêtements portés par les visages anonymes des années 50 à celles qui les portent en 1960. Le phénomène des « supersmodels » en est à ses balbutiements. Les nouveaux critères de beauté définis par les quelques mannequins de l’époque commencent à être montré en exemple, même si la diffusion de cette « nouvelle beauté »est encore très limitée, marquée par la spontanéité et l’insouciance.

Toutefois, on peut remarquer que la minceur affiché par Twiggy inquiétait déjà l’opinion publique sur sa santé …un débat toujours d’actualité.

Cette révolution dans la représentation du modèle bouleverse également l’organisation du monde de la mode, qui jusque-là habillait une femme installée dans la vie La nouvelle mode sera exclusivement décidée par les juniors. Mary Quant en est l’exemple parfait. Elle se disputera avec Courrèges la création de la toute première mini. D’après Frédérique Mory, rédactrice en chef de Madame Figaro, Courrèges a raccourci les jupes dès 1963, et Mary Quant a surenchéri. Le printemps et l’été 1966 sont joyeux, les couleurs gaies, le style Courrèges (bottes sous jupes courtes) rajeunit de dix ans les femmes qui le portent. La minijupe est l’uniforme des jeunes.

L'actrice Farah Fawcett était par exemple érigée en modèle de beauté américaine , de long cheveux blonds , les yeux bleus, des dents parfaites et une peau dorée , tout comme la mannequin Cheryl Tiegs .Iman employée par Vogue la première fois en 1976 ,est considérée comme étant la première « supermodel » de couleur , avec son long cou , sa silhouette élancée, ses traits fins , ainsi que ses cheveux naturellement lisses et sa peau cuivrée , sa beauté a eu un succès immédiat dans le monde de la mode Toutefois d'autres mannequins avant elle ont déjà représenté ce changement de mentalité dans la société . Donyale Luna est devenu la première mannequin afro-américaine à faire la couverture de Vogue en 1966, on parle de la mode du « Black is Beautiful » associée aux avancées sociales de l’époque.

Donyale Luna Vogue 1966

Cheryl Tiegs Sports illustrated 1975

Les critères de beauté dans les années 70 étaient très variés entre les différents modes de l’époque, entre punk, disco, glam rock, et afro.

En 1975 , Margaux Hemingway signa un contrat sans précédent d'un million de dollar comme le visage de Fabergé's Babe perfume , et apparu la même année sur la couverture du Time magazine , labellée en tant que ces « Nouvelles Beautés » donnant une reconnaissance encore plus avancée au mannequins .

Lauren Hutton fut la première des mannequins a obtenir un énorme contrat avec une compagnie de domestiques et apparut sur la couverture de Vogue 25 fois.

En février 1968, un article paru dans Glamour décrit 19 mannequins comme « supersmodels » Celle ci étant : Cheryl Tiegs, Verushka, Lisa Palmer, Peggy Moffitt, Susan Murray,Twiggy, Susan Harnett, Marisa Berenson, Gretchen Harris, Heide Wiedeck, Irish Bianchi, Hiroko Matsumoto, Anne DeZagher, Kathie Carpenter, Jean Shrimpton, Jean Patchett, Benedetta Barzini, Claudia Duxbury, and Agneta Friedberg.

Leur noms devenus reconaissable du grand public, L'éditeur de Sports Illustrated Jule Campbell a abandonné les modes de mannequinat de l'époque avec sa couverture de Sports Illustrated Swimsuit Issue en photographiant des mannequins californiennes plus saines et moins minces et en imprimant leur noms sur leur photos, ils transformait ainsi bon nombres d'entre elles en de noms très connus dans les foyer, et a également posé la pierre angulaire du statut de « supermodel. »

Le top Iman dans les années 70

On peut dire que les années 70 ont été la décennie de la diversité des représentations du mannequin, avec les premières apparitions de mannequins de couleurs (Ouvrant la voie à d'autres telles que Naomi Campbell), signe d'un bouleversement social mais aussi des premiers « vrais » contrats soit le début de véritable professionnalisation.

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