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La Souffrance Est Elle La Condition Nécessaire De Toute Poésie ?

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taille profonde Pour épancher ses vers, divines larmes d'or. ». Le poète veut ici dire que la souffrance du poète est nécessaire à l'accomplissement de son œuvre. C'est pourquoi nous parlerons tout d'abord des douleurs personnelles du poète qui nourrissent son œuvre. Parmi elles le mal de vivre, le mal d'aimer, l' hantise du temps qui passe, les regrets,... Dans son œuvre Théophile Gautier compare le poète à un arbre, plus particulièrement à un pin. Il dit du poète que « Lorsqu'il est sans blessure, il garde son trésor ».

Baudelaire partage ce sentiment il l'appelle le Spleen, c'est la sensation de profonds sentiments de découragement, d'isolement, d'angoisse et d'ennui existentiel : c'est l'angoisse d'exister. Le spleen est typique de Baudelaire. Il se compare souvent à des animaux notamment l'albatros : Si beau en vol mais vulgaire une fois dans les filets des pêcheurs. Dans son recueil Les Fleurs du Mal le spleen prend une place centrale et constitue le mal auquel est confronté le poète. Dans les quatre poèmes intitulé « Spleen » de ce recueil Baudelaire décrit cette sensation qui selon lui définit la condition humaine. Tout comme lui d'autre poètes ont exprimé ce sentiment, Paul Verlaine dans son poème « Spleen », ou encore Jules Laforgue dans un poème du même nom.

Le poète s'inspire de ses propres douleurs pour les transposer à d'autres personnages ou bien il exprime son propre mal-être.

La douleur personnelle du poète constitue la trame de toute poésie. Car un poète n'est inspiré que par ce qui le touche.

Deuxièmement, nous parlerons des maux de société contemporaine qui enrichissent l'œuvre du poète. Celui-ci cherche parfois à défendre une cause ou à dénoncer une situation. Le poète cherche en quelque sorte à exprimer sa souffrance. Être poète c'est aussi lutter contre les maux de la société. Certains puissent leurs sources d'inspiration dans l'actualité de leurs temps et prennent parti pour une cause religieuse, politique ou morale. Au XVI° siècle, Agrippa d'Aubigné, dans son œuvre Les Tragiques, dénonce la cause des protestants dans les horreurs de la guerre de religion. Au XVII° siècle, Victor Hugo, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud dénoncent la misère des enfants du peuple. Alors que Victor Hugo s'en prend à Napoléon III dans Les Châtiments. Au XX° siècle, les poètes engagés se servent de la poésie comme d'une résistance contre l'occupation nazie.

Les poètes engagés s'inspirent alors des souffrances des sociétés contemporaines.

Enfin, on tâchera de montrer que l'écriture poétique est un moyen d'échapper au Spleen. La poésie est pour le poète une manière de traduire son mal-être. Il se sent mal intérieurement à cause de sa situation, d'un complexe ou autres, et veut se libérer par les mots, les sons, les rythmes pour permettre au lecteur d'avoir un aperçu sur son état d'esprit et obtenir même de la compassion. Pour écrire, le poète doit être plus sensible que les autres. Il ressent les sentiments d'une manière plus intense. Il est donc facile pour lui de les mettre en mots et cela peut devenir même une nécessite. C'est le cas de Baudelaire qui est connu pour mettre en poème son mal-être et ses montées d'angoisse. Le spleen est une source d'inspiration inépuisable. Car le spleen est toujours à l'œuvre. Baudelaire essayait d'échapper par plusieurs moyens. Par l'amour, par les paradis artificiels, par le voyage réel, par le voyage de l'imagination, par la beauté. Mais le spleen prend toujours le dessus. L'écriture, et l'art en générale, lui paraît comme le moyen le plus sûr d'échapper au Spleen et d'atteindre l'idéal.

J'en conclue que le poète est inspiré par sa propre souffrance au quelle il essaye d'échapper en vain mais aussi par l'environnement dans lequel il est plongé : c'est la souffrance collective.

Cependant, d'autres émotions peuvent être à l'origine d'un poème et la condition nécessaire de la poésie est ailleurs. Premièrement, discutons du bonheur, de l'aspiration à un idéal, des sensations les plus élémentaires qui peuvent faire jaillir l'étincelle poétique. L'inspiration du poète ne se limite pas à la souffrance et au spleen. Le bonheur est la principale quête de tous les poètes et tous les Hommes en général. Comme Gérard de Narval, dans son poème « Fantaisie », où il atteint un idéal à partir d’une musique qui lui évoque un ensorcèlement. Tout comme lui Baudelaire recherche ce bonheur mais il retombe à chaque fois dans le Spleen. Le poète peut exprimer le voyage en s’aidant de l’écriture dans « Parfum exotique ». On peut donc dire que le voyage est un moyen de faire jaillir l’étincelle poétique. En fait le sentiment exprimé est le bonheur. D’autres sensations peuvent être à l’origine de ce bonheur, comme l’amour par exemple.

Ensuite on parlera de l’expression des sens. Les sens sont exprimés par certains poètes à l’aide des synesthésies. Les synesthésies sont le fait de mettre en relation les sens, comme par exemple le gout et l’ouïe. Ou bien un sens qui fait appelle à un autre. Le poète se sert des sens pour exprimer ou nous évoquer des émotions. Pour cela, il existe 2 types de correspondances, les correspondances horizontales, qui sont le lien entre les différentes

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