Analise

240 536 1 064 3 974

L’analyse ci-après porte sur les 1 048 jeunes des quartiers suivis en 2009 dans le cadre de la politique de la ville. Les résultats sont comparés aux chiffres obtenus pour le public général de l’association afin de noter les écarts significatifs qui peuvent exister entre les jeunes diplômés des quartiers et le public médian de l’association. Dans les deux cas, on se trouve face à des publics qui connaissent ou ressentent des difficultés d’insertion professionnelle, donc de nature comparable mais avec des lieux de résidence différents.

AFIJ – Association pour Faciliter l’Insertion professionnelle des Jeunes diplômés Direction générale : 10 impasse Robiquet – 75006 Paris – Tél. : 01 53 63 83 10 – Fax : 01 53 63 83 19 – amar@afij.org 2

Analyse du profil des jeunes issus de l’enseignement supérieur dans les quartiers

Où résident-ils ?

ils sont issus de 295 quartiers CUCS

Les subventions obtenues sur 55 sites de la politique de la ville (CUCS, crédits de l’enveloppe exceptionnelle en faveur de l’emploi dans les quartiers prioritaires, crédits du Plan de relance, etc.) ont permis à l’AFIJ de toucher des jeunes issus des quartiers dans 155 communes.

Zones d’intervention de l’AFIJ en 2009 55 sites 155 communes 334 quartiers

Cela s’explique par le fait qu’un territoire comprend plusieurs communes. Si l’on prend l’exemple du financement obtenu dans le cadre du CUCS de Nancy, l’action concerne la commune de Nancy mais également les communes comprises dans l’agglomération du Grand Nancy, telles que : Laxou, Malzévile, Maxéville, Vandœuvre-lès-Nancy, etc.

Ainsi, les jeunes suivis en 2009 proviennent de 334 quartiers définis comme « prioritaires » dont 74% sont des quartiers classés en Zones Urbaines Sensibles. 31% des quartiers sont actuellement en ZFU.

Figure 1 : répartition des jeunes suivis en 2009 en fonction du type de quartier dont ils sont issus

Origine du contact avec l’AFIJ

Les jeunes suivis en 2009 dans le cadre de la politique de la ville ont connu l’AFIJ pour 40% par l’intermédiaire des partenaires de l’emploi avec lesquels l’AFIJ est conventionnée. Ce chiffre est à comparer à celui de 27% pour la population de référence AFIJ. Cela représente un écart notable lié principalement à un taux d’inscription beaucoup plus fort dans les missions locales et des structures locales pour l’emploi (+15%) des jeunes des quartiers.

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Figure 2 : répartition des jeunes suivis selon leur relais d’information vers l’AFIJ

40% partenaires de l'emploi

27% 22%

13% 10% 4% 5% 5% 5% 9%

Ces chiffres s’expliquent par des collaborations plus étroites développées sur les quartiers par l’AFIJ avec les Missions Locales et les sites Pôle Emploi et les structures d’insertion locales (Maisons de l’Emploi, Services Emploi des communes, etc.). Le rôle des structures d’information jeunesse (CRIJ, BIJ, PIJ, associations locales de jeunesse, etc.) est un peu plus fort que la moyenne avec 10% au lieu de 7% pour la population de référence. On note de plus faibles contacts via Internet avec 5% contre 13%, ce qui peut traduire une moindre consommation du média sans doute à cause d’un accès moins facile. Les jeunes diplômés fréquentent sans doute moins les forums emploi puisque 9% déclarent avoir connu l’AFIJ lors de forums emploi contre 23% pour l’échantillon de référence. On peut en déduire un sous fréquentation des événements liés à l’absence d’information et à l’absence de moyens de communication ou même à des phénomènes d’auto discrimination. On constate que l’effet du « bouche à oreille » fonctionne particulièrement bien pour les jeunes résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville : 22% des jeunes suivis en 2009 ont connu l’AFIJ par leurs relations personnelles. Les jeunes satisfaits des services de l’AFIJ en ont fait part aux membres de leur entourage et à leurs amis. Le pourcentage n’est que de 18% pour la population de référence. Enfin, les actions de tractage et d’affichage dans les quartiers, le site Internet www.afij.org, les interventions dans les Universités et les établissements d’enseignement supérieur (STS, IUT, Ecoles, etc.), et les articles de presse dans les médias permettent à l’AFIJ d’être identifiée auprès des jeunes diplômés dans les quartiers.

Inscription au SPE

On note une part non négligeable de jeunes non référencés par le SPE. 53% des jeunes résidant des quartiers prioritaires n’étaient pas inscrits à Pôle Emploi lors du premier entretien avec le chargé de mission de l’AFIJ. La part des inscrits à Pôle Emploi est tout de même plus importante que celle des jeunes suivis en 2008. Cela peut s’expliquer par le contexte de crise économique qui était bien à l’esprit des jeunes en recherche d’emploi durant l’année 2009. La part des inscrits à la Mission locale est de 38% des jeunes des quartiers de moins de 26 ans étaient inscrits à la Mission locale lors du premier entretien à l’AFIJ. Ces jeunes qui ont fait des études supérieures

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se dirigent moins vers les missions locales dont les missions concernent des publics de niveau VI, V bis (loi de cohésion sociale) et V et partiellement IV (loi sur l’égalité des chances)1. Les jeunes diplômés qui s’inscrivent en Mission locale considèrent fréquemment que celles-ci sont destinées aux « bas niveaux de qualification ».

Figure 3 : répartition des jeunes suivis selon leur inscription au SPE

47% à Pôle Emploi

53%

à la Mission locale (pour les moins de 26 ans)

38%

62%

inscrits

non inscrits

37% des jeunes suivis par l’AFIJ ne sont pas référencés initialement par le service public de l’emploi. Pour la population de référence, le taux d’inscription à Pôle Emploi est de 67% et d’inscription dans une Mission locale de 10% (ceux-ci sont également inscrits à Pôle Emploi). La proportion de jeunes diplômés non référencée par le SPE est de 33%, soit un peu inférieure à celle des quartiers.

Qui sont-ils ?

Répartition par genre

Parmi le public suivi en 2009 dans les quartiers, les jeunes femmes sont majoritaires (60%). On peut rapprocher ce chiffre : De celui de la moyenne nationale des jeunes diplômées inscrites à l’AFIJ : 62% en 2009 (65% en 2008). De celui des sortantes de l’enseignement supérieur : 56%. On constate une sur représentation des femmes par rapport à la proportion de diplômés mais elles sont un peu moins nombreuses que parmi l’échantillon de référence de l’association.

1

Le public « jeunes diplômés » représentent 7% des nouveaux inscrits des Missions Locales.

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Figure 4 : répartition des jeunes suivis en 2009 dans le cadre de la politique de la ville et du public AFIJ en fonction du genre

Néanmoins, on constate une légère baisse par rapport au public suivi en 2008 dans les quartiers prioritaires. En effet, la part des femmes était de 64% (passage de 65% à 62% pour l’échantillon de référence). Cela s’explique, en partie au moins, par le fait que les jeunes gens ont été plus particulièrement touchés par la crise économique apparue en France sur le second semestre 2008. Si on analyse par typologie de quartier, la part des jeunes femmes reste majoritaire mais la proportion d’hommes est plus forte dans les quartiers ZUS que dans l’ensemble des quartiers CUCS.

Figure 5 : répartition des jeunes suivis en 2009 par genre et type de quartier dont ils sont issus

jeunes hommes

58%

63%

jeunes femmes

ZUS

quartiers CUCS

Age du public

L’âge moyen du public suivi en 2009 dans le cadre de la politique de la ville est de 24,4 ans. Il est plus jeune que le public