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Analyse Systemique

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drons celles de :

• Von Bertalanffy :

o un ensemble de parties. Un ensemble d’unités en interrelations mutuelles ;

o un système ouvert avec des flux d’information, de matière, d’énergie, des vannes, des boucles de rétroaction.

• de Rosnay :

o un système est un ensemble d’éléments constituant une entité, une unité globale avec une limite.

o un système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique organisés en fonction d’un but.

Trois notions fortes émergent des définitions de la systémique :

1. Interaction : L’approche analytique ne considère que la causalité de A -> B, la systémique analyse la double relation de A->B et de B->A ; C’est la rétroaction ou feed-back. Les objets à étudier ne peuvent être compris à partir de l’analyse de relations causales simples. Les relations sont le plus souvent circulaires, une action (cause) produit un effet (réaction) qui modifie l’environnement qui à son tour modifie la cause à l’origine de l’effet. La réalité est faite d’interactions permanentes entre éléments et leur prise en compte met en évidence l’aspect « vivant » du système.

2. Globalité : P. Valéry écrivait que « celui qui se représente un arbre est forcé de se représenter un ciel pour l’y voir s’y tenir ». Cette évidence montre les limites du réductionnisme et la pertinence du globalisme. Un système est un tout, il ne peut être complètement perçu que par une approche holistique.

3. Téléologie : Les buts de l’organisation lui donnent son sens, orientent ses processus, définissent ses moyens. L’étude des finalités est donc indispensable pour comprendre une organisation.

2. Composition structurelle d’un système

• Frontière ou limite : elle sépare l’intérieur de l’extérieur et permet de caractériser les entrants et les extrants. Les entrants sont de 3 types : matière, énergie, information. Les extrants sont des produits ou services et les rébus.

• Réservoir : lieu de stockage de matière, d’énergie ou d’information.

• Eléments : ces sous-ensembles doivent être dénombrables, identifiables, classables. Ils sont des effecteurs, des sous-systèmes. Ces derniers sous-entendent qu’il y a des niveaux successifs.

• Réseau : il véhicule soit des matières solides, liquides ou gazeuses, soit de l’énergie, soit des informations.

3. Composition fonctionnelle d’un système

Un système se compose :

• De flux de matière, de produits, d’énergie, de monnaie ou d’information qui circulent dans les réseaux vers les réservoirs. L’analyse systémique porte particulièrement sur les transformations produites sur les entrants pour produire des extrants.

• De centres de décision qui agissent sur le système à partir de flux d’information.

• De boucles de rétroaction qui permettent de savoir en amont ce qui se passe en aval.

• Des délais de réponse pour procéder aux ajustements en temps voulu. Leur rôle est important pour réguler les systèmes complexes. Le temps est donc pris en compte.

4. Ouverture et adaptation

Un système fermé devrait vivre entièrement replié sur lui-même. Ce modèle n’existe qu’en théorie. Sur ce sujet Le Moigne déclare que « Tout au plus, peut-on par passage aux états limites, considérer de petites plages … au sein desquelles les simplifications de la fermeture permettraient d’amorcer une modélisation ».

Un système est donc ouvert, il y a toujours un échange minimal avec l’environnement qui le fait évoluer. La systémique prend cette donnée en compte, c’est à dire qu’elle intègre la durée, le temps. Elle permet une représentation du devenir du système, contrairement à la démarche analytique qui découpe et donc qui fige.

Plus un système est ouvert sur son environnement, plus son adaptation aux changements sera facile. Toutefois un système doit conserver un certain degré de fermeture « sinon il se dissoudrait en quelque sorte dans son environnement ».

5. Régulation des systèmes

Un système peut se réguler de façon :

• passive, en atténuant les perturbations de l’environnement à sa frontière.

• active en compensant les perturbations de l’environnement en interne.

Cette régulation active peut être :

• positive : les informations en retour vont dans le même sens que les entrées, les effets sont cumulatifs. Il y a accroissement des divergences, amplification de tout écart de façon exponentielle. Le plus entraîne le plus, l’expansion est infinie, c’est l’explosion. Le moins entraîne le moins, tout se réduit sans limite. Dans les 2 cas, le système se détruit.

• négative : les données agissent en sens inverse des entrées. Il y a régulation, ce qui se traduit par des oscillations autour d’une position d’équilibre. Le système est donc stabilisé. Il manifeste un comportement qui semble finalisé, tendre vers un but. Un tel système possède une stabilité dynamique, sa boucle de rétroaction est qualifiée de positive. Le système est dit homéostatique car il maintient sa structure et ses fonctions par un contrôle de son équilibre en dépit des agressions externes. L’homéostasie est une condition de stabilité et donc de survie des systèmes complexes.

Toutefois, le système doit pouvoir évoluer, lorsque les contraintes provenant de l’extérieur ne sont plus acceptables et que le système de régulation ne peut plus faire face aux nouvelles informations. La rétroaction est donc la capacité de réguler ou d’amplifier l’action dès qu’un écart est constaté entre le résultat attendu et celui qui est relevé.

Avec les boucles de rétroaction, on passe d’une logique linéaire (une cause produit une effet) à une logique circulaire (l’effet produit agit sur la cause). Le temps entre alors en jeu car l’état du système est lié à l’instant pris en compte.

6. La modélisation des systèmes

Le modèle est contingent à l’observateur qui a construit une représentation d’un système avec une finalité. C’est

l’observateur qui pose les limites de l’objet à étudier en fonction de ses objectifs, des problèmes à résoudre.

« L’intervention de l’observateur se percevant comme un système va exprimer l’intentionnalité de la connaissance » (Le Moigne, 1994 p85). Ceci revient à dire que le modèle de l’objet étudié est fonction des représentations, des finalités du chercheur.

Tout système est inclus dans un autre système, en poser la limite ne sert qu’à faciliter la compréhension du problème posé.

La conception du modèle n’est donc pas neutre, elle résulte de choix et, par conséquent, certains aspects peuvent être totalement inexplorés. Un système n’est finalement qu’une construction intellectuelle qui n’a d’autre réalité que celle que lui accorde l’observateur.

« La simplification fabrique le simplifié et croit trouver le simple ».

La finalité du modèle n’est pas de réduire mais de

faciliter les prises de décision par une connaissance ciblée du système, il s’agit d’aider à rationaliser, autant que faire se peut, les prises de décision. Le modèle doit être ajusté si les faits prédits par le modèle n’expliquent pas totalement le système analysé. Si certains éléments ont été éliminés du champ de l’étude lors de la conception du modèle, ces simplifications peuvent être contredites par les données recueillies. Construire un modèle est donc une démarche itérative

entre réalité et modèle afin d’en vérifier la pertinence et au besoin de rajouter et/ou d’éliminer certains facteurs.

7. Conclusion

L’approche analytique se centre sur les éléments qui composent l’objet de l’étude, alors que la systémique propose une vision plus globale qui prend en compte l’environnement de l’objet, les interactions qu’elles soient internes et/ou avec son environnement.

L’une est complémentaire de l’autre et utiliser l’une ne veut pas dire abandonner l’autre.

La systémique a pour finalité d’aider à déchiffrer, à comprendre, à agir sur un système complexe. Ce n’est pas une théorie, mais une méthodologie transdisciplinaire visant à donner une représentation opérationnelle d’un système.

La systémique considère l’objet à étudier dans sa globalité, sa complexité, elle prend en compte les relations, les interactions entre les éléments qui le compose. La vision dépasse la vision statique et devient dynamique. C’est un changement d’état d’esprit

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