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Analyse film fenetre sur cours hitchcock

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s dans son pays natal à l'époque du cinéma muet et au début du cinéma sonore, Hitchcock part s'installer à Hollywood.

Au cours de ses quelques soixante années de carrière, il réalise plus de cinquante longs métrages, dont certains comptent, tant par leur succès public que par leursexcellentes critiques, parmi les plus importants du 7ème art.Pionnier de nombreuses techniques dans le genre du thriller, Hitchcock, « le maître du suspense », est considéré comme l'un des réalisateurs les plus influents sur le plan stylistique. L’image que l’on a conservé d’Hitchcock est, avant tout, celle d’un être facétieux vedette à part entière de ses propres films (le caméo) (attendre et reconnaitre sa silhouette fait partie d’un petit jeu unique). Il décède le 29 avril 1980.

Fenêtre sur cour dans la carrière d’Hitchcock :

Fenêtre sur cour en 1954, inaugure une nouvelle époque dans la carrière d’Hitchcock. Il entre à Paramount où il restera jusqu’en 1963. Le contrat qu’Hitchcock signe avec cette firme est particulièrement avantageux, lui permettant d’avoir une suprématie sur ses films et des fonds quasi illimités.

Fenêtre sur cour se met dans la continuité de son travail. Mais l’œuvre est une expression de ses sentiments envers le suspense et participe au ressentit, au besoin de nourrir ses créations.

« Je me sentais très créatif à l’époque » remarque Alfred Hitchcock à propos de fenêtre sur cour. « Mes batteries étaient bien chargées. »

Le film représenteà lui seul la vie de multiples façons, et introduit de manière indirecte une introspection sur chacun d’entre nous. Comme si le film lui-même joue le rôle du voyeurisme sur notre vie et l'environnement dans lequel on évolue.

J’ai pris pour sujet l’analyse du film à suspense Fenêtre sur cour (rear window) sortie aux Etats-Unis en septembre 1954 et en France en avril 1955.

Produit par Alfred Hitchcock et Paramount.

Un scenario de John Michael Hayes, d’après une nouvelle de CornellWoolrich.

Une réalisation d’Alfred Hitchcock.

Je vais diriger cette analyse sous un angle particulier d’où ma problématique « Dans fenêtre sur courcomment Hitchcock rend-il le spectateur complice de voyeurisme ? »

Dans un premier temps nous verrons l’implication du choix du huis clos.

Suivie d’une analyse de la séquence 5 « La nuit du mercredi au jeudi ».

On terminera avec le voyeurisme de Jeff et du spectateur.

Source: Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Hitchcock

I) Le thème de l’enfermement.

Pour cette première partie nous allons nous intéresser à l’importance que prend le thème de l’enfermement dans la relation entre les protagonistes et la perception que cela revoie au spectateur. Pour cela nous allons commencer par étudier pourquoi le choix du huis clos. On procédera d’après un texte tiré du livre « Hitchcock Truffaut » (Page 178 édition Gallimard). Avec son analyse et la définition du huisclos ainsi que l’unité de lieu et de l’espace au cinéma. Par la suite on analysera les différents points de vue de l’enfermement dans le film. On terminera la première grande partie avec la relation de l’enfermement avec le spectateur.

a) Pourquoi le choix du huis clos ? (texte analyse)

* Analyse d’un dialogue entre François Truffaut et Alfred Hitchcock..

TRUFFAUT François, Hitchcock Truffaut, Manchecourt (France), Edition Gallimard, 1993 (édition définitive), 311 Pages, « ouvrage lu partiellement »

A.H « Il s’agissait d’un invalide qui se tenait toujours dans la mêmepièce […] L’histoire racontait tout ce que le héros voyait de sa fenêtre […]

F.T « J’imagine que ce qui vous a tenté au départ, c’est d’abord le pari technique, la gageure. Un seul immense décor et tout le film vu par les yeux du même personnage. »

A.H «Absolument, car vous aviez ici une possibilité de faire un film purement cinématographique. Vous avez l’homme immobile qui regarde au-dehors. C’est un premier morceau de film. Le deuxième morceau fait apparaitre ce qu’il voit et le troisième montre sa réaction. Ce qui représente ce que nous connaissons comme la plus pure expression de l’idée cinématographique. »

F.T « Au départ, votre intérêt était seulement technique, mais je crois qu’en travaillant sur le scenario vous avez rendu l’histoire plus importante ; finalement, ce que l’on voit de l’autre côté de la cour est devenue une image du monde, plus ou moins consciemment ? »

A.H « De l’autre côté de la cour, vous avez chaque genre de conduite humaine, un petit catalogue des comportements. Il fallait absolument le faire, sinon le film eût été sans intérêt. Ce que l’on voit sur le mur de la cour, c’est une quantité de petites histoire, c’est le miroir, comme vous dite, d’un petit monde.»

Source : TRUFFAUT François, Hitchcock Truffaut, page 178

* Analyse du texte :

Ce que nous apprennent Hitchcock et Truffaut envers le film et le huis clos, est que tout a été pensé méticuleusement concernant les techniques cinématographiques et les ressenties qui doivent s’en exprimer. A commencer par l’excitation d’un défi qui semble irréalisable.

Le choix d’Hitchcock d’employer le mot invalide est réfléchi, car cela décrit le personnage principal comme une personnequiest gênée danssonactivitéquotidiennepardesinfirmités. Si l’on prête attention à l’étymologie du mot « infirme », on peut constater que le mot vient du latin infirmus (« faible, physiquement ou moralement ») de l’ancien français enferme. On constate ici une liaison directe àl’enfermement et l’on retrouve les différentes thématiques qui lui sont empruntées dans le film. Ses thématiques liées à l’enfermement s’expriment à travers le personnage principal, et les autres protagonistes.

Par la suite Hitchcock réalise une approche subtile au voyeurisme en expliquant que l’histoire racontait tout ce que le héros voyait de sa fenêtre. Il explique de la même façon la particularité du scenario, en introduisant que tout le film se déroule du point de vue interne du héros. Les spectateurs entrent donc alors dans la peau de ce personnage, et vivent les événements comme lui.

On constate que Truffaut se contentera de répéter avec ses mots les dires d’Hitchcock. Cependant il appuie sur le pari technique que représente le film et insiste sur le « huis clos » qui sera transposé au héros et donc au spectateur. On peut définir un huis clos de façon générale : Qui a lieuen privé, hors des regards d’autrui. Par extension, elle signifie aussi "sans publicité" ou, autrement dit, sans personne pour assister à ce qui se dit (les portes étant restées fermées). Donc par transparence on utilise au cinéma ce procédé pour renforcer un état dramatique. Il est couplé à l’enfermement qui se veut le reflet d’un certain aspect tragique.

Hitchcock rétorque que l’on a la possibilité de réaliser un film « purement technique » faisant référence particulièrement à la technique du champ contre champ et du procédé de montage (parallélisme) couplé à celui-ci. Il fait aussi référence aux dynamiques spatiales inhérentes au cadre. C'est-à-dire un plan, qui est tout à la fois une photographie et une partie d’un film. Lorsqu’on y ajoute le mouvement, le sens donné dans l’espace devient une puissante technique narrative. Ce réalisme spatial du film explique que nous pouvons pénétrer facilement dans l’espace dramatique et adhérer à l’action. Dans l’expression de ses trois « morceaux de film » on retrouve l’importance que va prendre le lieu. Il va donc indirectement parler de la règle des trois unités. (Unité d’action, de temps, de lieu). Une unité de lieu se définie par une action se déroulant au même endroit. C’est une règle inspirée du théâtre antique, reprise ici pour le cinéma.

Au fil de la discussion on nous laisse entendre que la patte d’Hitchcock sur le scénario est importante. Il a fait appel à une habilitée hors du commun et a introduit l’espace qui est pour le cinéma la forme générale de sensibilité qui lui est la plus essentielle, dans la mesure où le cinéma est un art de vue. Truffaut lui dit « ce que l’on voit de l’autre côté de la cour est devenue une image du monde ». Ce qui justifie cet espace, utilisé par Hitchcock.

Source : Wikitionnaire http://fr.wiktionary.org/wiki/infirme

Car le cinéma a la faculté de nous faire voyager d’un espace à un autre, avec une grande facilité. Mais justement ici, nous nous trouvons enfermé avec le personnage de Jeff, ce qui interdit tout déplacement d’espace. Cependant ce déplacement sera réalisé de manière intelligente avec l’aide du voyeurisme. Hitchcock nous livre une vision réfléchie et impartiale de l’humanité compatissante sinon romantique.On constatera que ce que l’on voit de l’autre côté de la cour ne sont

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