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Avortement

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gical qui est effectué à l'aide d'instrument de chirurgie et ensuite il y a la méthode d’avortement médical. La procédure de la chirurgie change selon le niveau de la grossesse et de la taille du fœtus lors de l'avortement.

On retrouve dans l'avortement chirurgical la méthode de succion-aspiration qui dure de 5 à 10 minutes. Selon Avortement au canada, cette méthode a été la plus populaire au Canada en 2004, soit de 90% et elle est utilisée habituellement de la 6e à la 14e semaine de grossesse. Pour commencer, il y a un tube de plastique qui est placé dans l’utérus et il est lié à un appareil de succion. Cette succion déchire le fœtus en petites parties, ils sont ensuite aspirés dans le tube et ils sont amassés dans une bouteille. Il y a généralement une curette placé dans l’utérus afin d’enlever les tissus restant pour qu’ils soient aspirés. Pour terminer, le médecin examine les morceaux de fœtus et les tissus pour savoir si l’avortement est terminé. Les autres méthodes les moins utilisées sont la dilatation et l’évacuation (D-E) après 13 semaines de grossesse, la dilatation et l’extraction (DX), qui est pratiqué après 20 semaines, la dilatation chirurgicale et curetage (DC), l’hystérotomie et l’hystérectomie.

Ensuite, il y a la méthode d’avortement médical qui interrompt la grossesse avec des médicaments. Pour commencer, selon la fédération canadienne pour la santé sexuelle (2007), si la femme n’a aucune contre-indication médicale, le médecin lui donne le méthotrexate par injection musculaire ou en liquide pour boire. Le méthotrexate et le misoprostol sont des médicaments qui permettent d’arrêter la grossesse à un stade précoce. Le méthotrexate ralentit la production d’acide folique qui est essentiel au développement de l’embryon. Le misoprostol déclenche des contractions de l’utérus qui sert à expulser l’embryon du corps. D’ailleurs, ces médicaments ne sont pas néfastes si la femme désire tomber enceinte. Ensuite, le médecin remet des comprimés de misoprostol à la femme pour qu’elle les apporte chez elle et de 3 à 6 jours plus tard, la femme insère les comprimés de misoprostol dans son vagin. Après 7 jours, la femme doit avoir une rencontre de suivi. Le tiers des femmes vont expulser l’embryon dans les 24 heures après l’insertion des comprimés de misoprostol et cela peut prendre de 3 à 4 semaines pour d’autres femmes Cette intervention n’est pas conseiller après 49 à 63 jours de grossesse puisque la fréquence est plus élevée des avortements incomplets et des hémorragies utérines abondantes prolongées. Pour 5 % des femmes, cette méthode ne fonctionne pas et un avortement chirurgical est requis, 5 % des femmes finissent par demander un avortement chirurgical puisque cette méthode est plus longue et moins de 1% des femmes ont des complications.

Profil des utilisatrices de l’avortement

Selon Stéphane Clerget(2007), « l’IVG est un acte posé dans la vie d’une femme qui estime que son bien-être physique, moral ou social est menacé à un moment précis de son existence. Il est motivé par le non-désir d’enfant, le refus d’une grossesse, ou des conditions morales, familiales, matérielles qui rendent la grossesse ou la maternité impossible ou potentiellement préjudiciable pour la famille, la mère ou l’enfant.» Une grossesse non désirée pour une femme peut avoir des répercussions psychologiques négatives. En effet, il peut être menaçant pour une femme de devenir mère à certains moments de sa vie.

Il y a beaucoup de cause qui sont à l’origine d’une grossesse non désirée. Il y a trois grandes catégories qui mènent la femme à avorter. Il y a l’inopportunité d’avoir un enfant, le manque de maturité pour garder l’enfant en vie et la monoparentalité. Selon Marie-Hélène Bouchard (2012), les femmes qui avortent ont en majorité entre 20 et 24 ans, soit pour 41% d’entre elles.

D’abord, pour l’inopportunité, il y a plusieurs femmes qui sont aux études et elles désirent les finir avant d’avoir un enfant car elles ne veulent pas nuire à leur étude. De plus, la pression exercée par l’entourage de la femme est souvent l’une des raisons de l’IVG (interruption volontaire de grossesse). Elles ont souvent plusieurs contraintes ; leur partenaire leur demande d’avorter car sinon il l’abandonnera, la relation est terminé, les parents ne veulent pas avoir un petits-enfants et n’aideront pas leur fille, problèmes financiers, etc.

Ensuite, il y a l’immaturité. Plusieurs femmes se considèrent encore trop jeunes, trop instable et elles ne se sentent pas prête moralement pour avoir un enfant. D’ailleurs, plusieurs rôles peuvent inquiéter les partenaires: des doutes pour élever un enfant, leur relation de couple fragile, la peur de l’avenir, les nombreuses tâches à accomplir, le respect des sentiments du partenaire. D’ailleurs, il y a des adolescentes qui se font avorter car elles sont beaucoup trop jeunes pour assumer le rôle d’une mère. En effet, selon Le devoir (2003), 15% des Québécois âgées de 15 à 19 ans et de 20 à 29 ans ont eu leur première relation sexuelle avant l’âge de 15 ans. Les jeunes filles ont donc leur première relation sexuelle avec un garçon plus vieux et elles n’osent pas parler de contraception ou refuser d’avoir une relation même si elles ne sont pas prêtes. Il y a aussi l’influence de l’alcool et de la drogue qui peut pousser les filles à avoir une relation sexuelle non prévue et donc non protégée. De plus, il est plus difficile pour les jeunes filles d’avoir accès à la pilule du lendemain puisque « les infirmières en planning sont de moins en moins présentes dans les écoles.»

Aussi, pour la femme monoparentale, elle n’est pas prête d’avoir un enfant seule à cause du partenaire qui l’a abandonné ou qui est absent. Elle ne veut pas avoir une aussi grande responsabilité à devoir gérer seule.

De plus, le partenaire joue un rôle important dans la décision de l’avortement. Si le couple est menacé avec l’arrivée de l’enfant, la femme risque de mettre fin à la grossesse afin de garder sa relation de couple. En effet, certaines personnes accordent plus d’importance à leur relation.

D’ailleurs, selon Marie-Hélène Bouchard (2012), les femmes qui ont eu un IVG se servaient en majorité d’un moyen de contraception, soit pour 60% des femmes. Ce qui explique la grossesse non prévue est le moyen de contraception mal utilisé par les partenaires. Le couple devrait avoir une double protection lors de rapport sexuels afin d’éviter la grossesse, soit la pilule contraceptive et le condom. De plus, pour les femmes qui ont eu recours à l’IVG, il y a 22% d’entre elles qui répètent l’expérience. (Marie-Hélène Bouchard 2012). Aussi, selon Édith Guilbert(2010) « le Québec a le quatrième plus haut taux d’avortement au Canada.» D’ailleurs, il y a une baisse du nombre et du taux d’avortement au Québec depuis 2004. Environ une femme sur trois aura une IVG pendant sa vie. Cette baisse du taux d’avortement au Québec pourrait être à cause du remboursement des contraceptifs par l’Assurance-médicament, la facilité d’avoir la contraception d’urgence en pharmacie et l’augmentation de méthodes contraceptives.

Historique

Selon Monika Dunn (2008), avant 1869, il n’y avait aucune loi sur l’avortement jusqu’à ce que le Parlement canadien accepte la Loi sur les infractions contre la personne, qui criminalise l’avortement, rendant passible d’emprisonnement à vie toute personne qui tente s’avorter ou de procurer un avortement à une femme. D’ailleurs, en 1892, il était illégal, même criminel, de donner des informations sur la contraception. Les femmes ont malgré tout eu recours à l’avortement. Selon la même auteure, c’est en 1966 que le Bureau fédéral de la statistique compte plus de 45 000 demandes en raisons des complications qu’il y a eu lors d’un avortement, ce fût donc la première cause d’hospitalisation des femmes au pays. En 1969, le gouvernement fédéral ne pouvait plus passer à côté de ce problème, il a alors opté pour la loi C-150 qui permet l’avortement à condition qu’il soit pratiqué dans un hôpital accrédité et qu’un comité thérapeutique l’approuve. Si ces conditions n’étaient pas respectées, l’avortement restait toujours un crime. C’est avec cette loi que les gens ont puent recevoir de l’information sur la contraception et acheter des moyens de contraceptions.

Ensuite, il y a eu un combat politique et juridique. Selon la même source, en 1968, le docteur Henry Morgentaler débute à pratiquer des avortements dans sa clinique à Montréal et il fût poursuivis à trois reprises par le ministère de la Justice du Québec. Par la suite, il fût remboursé grâce aux nombreuses luttes du mouvement féministe qui était pour le libre choix (manifestations, mémoires, conférences de presse, pétitions, lettres, télégrammes, articles, brochures, etc.) Celles-ci réclamaient le droit des femmes de décider de leur maternité, l’avortement libre et gratuit, la maîtrise de leur fécondité, le contrôle de leur corps et le respect du droit des femmes. C’est en 1976 que le Parti Québécois demande l’arrêt de toutes les procédures contre le docteur Morgentaler. Celui-ci ouvre alors en 1980 des cliniques dans plusieurs provinces canadiennes, mais il fût poursuivit par ces provinces. Celui-ci et deux autres médecins concernés sont donc allés devant la Cour suprême du Canada pour donner un jugement historique qui est de

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