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Commentaire Barbara Prévert

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ions) d’acier (alliage de fer et de carbone qui désigne les armes et le revêtement des bombes) de sang (pour désigner les nombreuses victimes de

ces bombardements).

La métaphore de la pluie est reprise au vers 49 : une pluie de deuil terrible et désolée, pour dire la mort et la conséquence pour les survivants qui portent le deuil des victimes.

Puis une nouvelle fois avec la variante de l’orage / De fer d’acier de sang (v. 50-51).

Une autre métaphore désigne la violence des combats et des bombes lâchées par les avions qui pilonnent la ville : des nuages / Qui crèvent (v. 53), métaphore liée à une comparaison pour montrer que la vie humaine n’a aucun prix : les hommes crèvent comme des chiens (v. 53) et disparaissent / Au fi l de l’eau (v. 54-55).

La ville entière se trouve réduite à néant, et l’adverbe rien qui clôt le poème trouve ici tout son sens, ce rien qui fait écho au tout du vers 48 (tout est abîmé). La

ville de Brest, d’un seul coup, est rayée de la carte.

Toutes ces images montrent la violence des bombardements

Le rythme des vers, accéléré sur la fin, mime le rythme soutenu des bombes tombant sur la ville et la panique qu’elles provoquent

5 a. La première des répétitions est l’anaphore du vers initial Rappelle-toi Barbara : la complicité entre le poète et les amoureux : le poète

La répétition anaphorique du début du poème marque donc la volonté du poète de recréer cette scène de bonheur originel (sorte de paradis perdu)

+ la diffi culté d’effacer l’horreur de la guerre, qui prend le pas sur le bonheur initial.

Il s’ensuit une autre répétition anaphorique, qui n’est autre qu’un léger glissement de la première : Oh Barbara (v. 37 et 45). l’indignation du poète, son impuissance aussi devant les ravages de la guerre : il ne peut que constater les dégâts, avec tristesse et humilité.

b. La pluie joue différents rôles tout au long du poème :

– au début, elle est utilisée comme simple décor

– ensuite, sous l’infl uence de la joie communicative de Barbara, elle devient sage et heureuse (v. 31) : vision romantique du temps comme refl et de l’âme humaine ;

– puis, elle est utilisée métaphoriquement devient négative pour désigner les bombes qui s’abattent

– à la fi n du poème, on retrouve la pluie, facteur météorologique (Il pleut sans cesse sur Brest / Comme il pleuvait avant, v. 46-47) mais elle a désormais et définitivement le goût du sang et de la mort pour ceux qui ont survécu (C’est une pluie de deuil terrible et désolée, v. 49) ;

– elle n’est même plus orage mais devient nuages (v. 52) : menace constante et latente

6 Ce poème prend la forme d’une chanson

des reprises qui font office de refrains. Les mètres choisis sont irréguliers

Cela crée une certaine musicalité, renforcée par les rimes (suivies, mais pas systématiques) et les échos internes : assonances en –a- (éclatantes) ou en –i- (pour dire le cri et la violence, la stridence des bom

bes qui tombent) et allitérations en –l- (labiale pour

dire la pluie)…

La fi n est terrible, aucun espoir n’est permis :

il ne reste rien (v. 58).

Au-delà du drame amoureux (la guerre a séparé les deux amants), le spectacle des ruines de Brest, transformé en paysage de cauchemar, désespère le poète : le deuil sera très long.

Pour conclure…

Ce poème est à la fois lyrique et engagé, il reprend à

D’abord il est lyrique : l’amour entre deux êtres qui s’aiment + hymne à la joie de vivre, représentés sous les traits de Barbara + invitation à se souvenir de ces moments de bonheur ;

Mais il a une dimension engagée :

– par sa référence à un contexte précis (la destruction

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