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Dans La Caverne De Platon

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je vois.

Néanmoins, je sais que les images au cinéma ne sont pas la réalité,

car il leur manque quelque chose !

Au cinéma, je suis seulement spectateur.

Cela signifie que seule la vue et l'ouïe sont sollicités.

Alors que dans la vie, nous sommes acteurs et utilisons nos 5 sens !

L'expérience au cinéma est moins riche que celle de mon existence.

C'est l'expérience corporelle du monde qui sert d'aune ou de critère pour mesurer la réalité. Et donc le critère du réel, c'est finalement le tangible !

L'illusion temporaire ne suffit pas à démontrer que ma réalité soit une illusion permanente.

C'est l'expérience (sensible) de soi agissant dans le monde qui constitue l'indice de la réalité.

Or, Platon précise :

les prisonniers ne connaissent d'eux-mêmes que leur ombre projetée sur le mur !

Les prisonniers ne se connaissent pas eux-mêmes mais seulement leur propre reflet.

Autrement dit, l'expérience de soi est un critère de la réalité qui est sujet à caution !!!

Si je confonds apparence et réalité, c'est parce que :

l'on m'a toujours montré du " faux " ;

je prends le " faux " pour du " vrai ".

C'est toute mon expérience du réel qui m'a induit en erreur.

Autrement dit, selon Platon, nous vivons dans l'illusion la plus complète.

Pour s'en rendre compte, il faudrait avoir quitté notre caverne ;

c'est-à-dire qu'il faut connaître la vraie norme du réel !

N.B. Les ombres sur le mur sont le reflet des sculptures.

Les ombres ne sont pas " fausses " ou inexistantes ;

elles sont bien là mais ce sont des reflets !

Il y a bien quelque chose à voir : un phénomène sensible.

L'homme a raison de voir quelque chose.

Mais, il juge mal ce qu'il voit.

Nous sommes dans l'illusion au sujet des apparences sensibles.

La réalité ne se donne pas à travers la manifestation sensible ;

ou plutôt elles ne se donnent qu'imparfaitement et incomplètement !

La sensation de dureté de la table n'est pas l'indice de sa réalité.

Et pourtant, c'est bien cette sensation qui me fait croire à sa réalité.

D'ou vient cette croyance ?

Qu'est-ce qui me pousse à associer sensation et réalité ?

On a déjà vu que c'est la seule réalité que je connaisse.

cf. : l'expérience sensible de soi dans le monde est un critère erroné.

Mais, il y a encore une autre cause à cette confusion :

D'où vient la certitude qu'ont les prisonniers de connaître la réalité ?

Elle vient, du consensus dans l'acte de dénomination.

Ils nomment les apparences de la même façon. Ils parlent de la même chose.

Exemple : comme moi, les autres appellent table ou cercle ou carré le même objet.

Cela contribue à me conforter dans l'erreur.

Mise en garde supplémentaire de Platon

N.B. " des ombres d'objets fabriqués " !!!

Le prisonnier ne voit pas l'ombre des choses réelles.

Il voit l'ombre d'artefacts.

Or l'objet fabriqué est d'une certaine façon aussi une imitation.

Il s'agit en quelque sorte d'un redoublement.

Dans la caverne, on voit une apparence à la puissance deux.

Platon serait-il en train de suggérer que nous aussi, nous nous trompons doublement sur la réalité ?

La réalité sensible est-elle une imitation à la puissance 2 ?

Explication :

Ces images perçues sont l'ombre portée de " choses " construites par l'homme (statues).

Le monde sensible nous apparaît d'après une idée consensuelle.

Ces idées consensuelles servent de norme à nos représentations mentales.

Premier exemple :

Nos perceptions sont le résultat d'une construction, d'une mise en forme !

Cette mise en forme est tributaire d'idées culturelles, variables (car non-naturelles).

ex.: L'odeur du camembert pour un japonais est affreuse.

ex.: la couleur noir sur un écran de télévision.

Deuxième exemple :

La justice qui est à l'œuvre dans un tribunal s'exerce d'après l'idée que la société s'est donnée de la justice et du droit.

Or, il y a plusieurs conception du droit : droit positif ou droit naturel.

Elle est relative à la société.

Nous percevons et comprenons les événements d'après des idées toutes faites par notre société.

Troisième exemple :

Si je dis : " j'ai laissé mes notes de cours sur ma table, juste à côté de la lampe " ;

vous comprenez ce que je veux dire.

Vous pouvez même visualiser sans avoir jamais vu la table en question.

Vous le pouvez grâce à l'idée (schématique) de table qui vous est donnée par notre culture.

Et c'est aussi cette idée (schématique) qui permet de reconnaître une table quand nous en voyons.

Il y a donc entre le monde et nous des idées conçues qui jouent le rôle de filtre.

Elles orientent nos perceptions, les construisent.

Et elles sont indispensables car sinon nous ne pourrions rien distinguer.

Nous ne saurions pas où commence et où finit un objet dans l'espace.

Problème : dans quelle mesure ce filtre est-il culturel et contingent ?

Dans quelle mesure l'accès au monde est-il frappé de contingence ?

Or, ces idées schématiques (ou fabriquées) sont encore des imitations.

De quoi sont-elles l'imitation ?

Pour le savoir, il faut passer au monde intelligible.

Le modèle est d'ordre purement intelligible.

Il ne dépend pas de la culture et n'est pas contingent.

La délivrance et la sortie hors de la caverne (ou la conversion religieuse) :

Regarder dans la direction de la réalité est douloureux.

Cela demande un effort et on commence par ne plus rien discerner.

Ceci explique le refus de renoncer au sensible comme réalité.

Pourquoi l'obliger à nommer ?

En obligeant le prisonnier à nommer les choses qu'il voit,

on le force à " reconnaître " la réalité.

L'élévation du regard se fait par étapes une fois seulement sorti de la caverne !

La pédagogie n'intervient pas d'emblée.

Il faut d'abord se détourner des ombres au lieu d'approfondir le préjugé.

Une fois bien orienté, le but sera de regarder progressivement la vérité.

Il peut comparer son nouveau savoir avec celui dont disposent les prisonniers.

Et contrairement aux prisonniers, il dispose des éléments de comparaison.

Le regard s'élève par degré :

Il commence d'abord par

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