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Declaration

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nférence de presse après la réunion quadripartite qui va se tenir ici. Nous avons abordé les relations bilatérales entre la France et la Syrie et nous avons constaté un regain particulièrement après la visite que j’ai effectuée en France dernièrement. Et le Président de la République est accompagné de représentants des milieux économiques français qui vont rencontrer leurs homologues syriens demain. Un certain nombre d’accords vont d’ailleurs être signés. En résumé, la visite du Président SARKOZY a renforcé les relations entre la Syrie et la France, a également créé un climat de confiance et a jeté les bases d’une relation d’amitié qui existait déjà mais qui se voit renforcée aujourd’hui. LE PRESIDENT – Je voudrais remercier le Président Bachar AL-ASSAD pour son hospitalité, fidèle à la grande tradition de son pays. Je voudrais remercier Bernard KOUCHNER qui est venu il y a quelques jours préparer ce voyage. Avec le Président Bachar AL-ASSAD, nous construisons pas à pas une relation que nous voulons confiante pour tourner la page des désaccords. Le Président avait annoncé un certain nombre de décisions, il les a respectées. La France avait pris un certain nombre d’engagements, ce voyage en était un, nous les avons respectés. Voilà comment se construit la relation nouvelle entre la Syrie et la France : essayer de se comprendre, ne pas transiger sur les principes et rétablir la confiance. Le Président Bachar AL-ASSAD connaît l’attachement de l’opinion publique française à l’indépendance et à la souveraineté du Liban. J’ai été heureux de voir que tous les engagements, toutes les décisions annoncées à Paris par le Président Bachar AL-ASSAD ont été mis en œuvre, notamment lors du sommet historique qui s’est tenu à Damas avec Michel SLEIMANE. Nous souhaitons que cette évolution positive se poursuivre et se développe. La France soutient de toutes ses forces les discussions de paix indirectes entre Syriens et Israéliens par l’intermédiaire des Turcs. La situation politique en Israël ne va sans doute pas permettre d’honorer le rendez-vous, le

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quatrième si mon souvenir est exact mais il est très important que le jour soit proche où la Syrie et Israël parleront directement pour construire la paix dont tout le monde a besoin. J’ai dit au Président Bachar AL-ASSAD combien la France était disponible pour, en quelque sorte, être l’un des parrains, le jour venu, de cette négociation directe. J’ai également dit au Président Bachar AL-ASSAD combien la Syrie pouvait jouer un rôle sur la question iranienne, je lui ai redit quelle était la position de la France. L’Iran ne doit pas posséder l’arme nucléaire mais l’Iran a le droit, comme tous les pays du monde, à l’énergie nucléaire civile. L’arme nucléaire pour l’Iran, c’est une menace pour la paix de la région et pour la paix du monde. Chacun, à sa manière, doit faire passer ce message. C’est au Président de dire ce qu’il fera, ce qu’il a envie de faire ou ce qu’il envisage de faire. Enfin, sur un plan bilatéral, nous avons parlé des dossiers économiques, des sujets importants pour remettre la relation économique de la France et de la Syrie au niveau où se trouve maintenant sa relation politique. Enfin, je veux dire une chose, c’est que nous avons eu une conversation très franche comme à l’accoutumée qui n’a laissé de côté absolument aucun sujet qu’il s’agisse du Tribunal international, qu’il s’agisse des droits de l’Homme, qu’il s’agisse de toutes les questions sur lesquelles nous pouvons avoir des vues différentes ou, au contraire, des accords. PRESIDENT BACHAR AL-ASSAD – Nous nous sommes mis d’accord avec le Président SARKOZY pour répondre à quelques questions aujourd’hui avant la conférence de presse élargie de demain. QUESTION – Une question aux deux Présidents. Au Président français, je demanderai : est-ce qu’il a le sentiment, aujourd’hui, après son premier entretien avec le Président Bachar AL-ASSAD, que la position de la Syrie a encore évoluée notamment sur la question des droits de l’Homme ? Est-ce que vous lui avez notamment transmis des demandes particulières ? Et au Président Bachar AL-ASSAD, je demanderai : puisque le Président SARKOZY nous y a invités tout à l’heure, qu’est-ce-que vous entendez faire passer comme message auprès de l’Iran ? LE PRESIDENT – Chaque pays a son histoire, ses traditions, ses valeurs. La conviction de la France, c’est qu’un respect scrupuleux de la liberté d’opinion constitue un atout et non un handicap dans la lutte contre l’extrémisme. C’est une question qu’avec Bernard KOUCHNER nous avions évoquée avec le Président Bachar AL-ASSAD lors de sa visite à Paris le 13 juillet. Nous avions parlé des principes et des personnes. Je veux dire que j’ai été très heureux de la libération de deux des personnes qui étaient inscrites sur ces listes dans le courant de l’été. Nous avons poursuivi aujourd’hui notre dialogue et j’espère que, petit à petit, il s’enrichira d’autres initiatives, c’est le vœu que je forme. S’agissant de l’Iran, la position du Président Bachar AL-ASSAD est que la détention d’une arme nucléaire par quelque puissance que ce soit serait un problème. Il n’est un mystère pour personne qu’il y a des relations de confiance entre l’Iran et la Syrie de longue date. Franchement, c’est mon devoir de signaler au Président d’un pays qui a la confiance de l’Iran que la situation est grave et qu’il faut trouver les moyens de construire la paix. Et j’ai toujours été convaincu que dans le respect des alliances traditionnelles de la Syrie, la Syrie pouvait apporter sa pierre à la paix. C’est d’ailleurs un élément essentiel dans la décision que la France a prise de renouer une relation confiante avec la Syrie. LE PRESIDENT BACHAR AL-ASSAD – Par rapport à la position de la Syrie vis-à-vis du dossier nucléaire, la Syrie avait déjà une position ancienne avant que la question du dossier ne soit suscitée au niveau international. A savoir que le Moyen-Orient soit dépourvu de toute arme de destruction massive et, en 2003, la Syrie a avancé un projet de résolution sur cette question-là au Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce projet visait un mécanisme en vue de dépourvoir la région du MoyenOrient de toute arme de destruction massive et d’empêcher le déploiement de ces armes au MoyenOrient. Bien sûr, le vote sur ce projet de résolution a été paralysé. Ainsi, il demeure toujours au Conseil de sécurité. Au cours de notre dernière visite en Iran et lorsque nous avons discuté en détail de cette question-là avec les Iraniens, il n’y a eu aucune position différente à celle de la Syrie dont je viens de vous faire part. Mais il est clair qu’il n’y a pas de confiance entre l’Iran et les pays concernés par cette question-là et le contraire est vrai aussi. Donc nous, en Syrie, nous voudrions jouer un rôle

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afin de prouver que le but de ce dossier nucléaire est un but civil et non pas un but militaire. Nous allons poursuivre le dialogue sur cette question-là avec les deux parties iranienne et française. Et nous espérons arriver à un résultat parce que la résolution de ce problème ne peut se faire qu’à travers des moyens pacifiques et qu’à travers le dialogue. Et personne au monde ne pourrait supporter une solution qui ne serait pas pacifique parce que sinon, les effets seraient désastreux. QUESTION –Présidents SARKOZY et Bachar AL-ASSAD, pouvez-vous nous parler un peu des accords commerciaux dont vous avez discuté et quels sont les horizons de coopération économique entre les deux pays ? LE PRESIDENT – D’abord je constate que la part des entreprises françaises sur le marché syrien a beaucoup chuté ces dernières années alors que pour d’autres pays européens, cette part a augmenté. Rien de très étonnant, compte-tenu de l’état où se trouvaient nos relations. Nous avons parlé de la prolongation de la présence de Total en Syrie, l’enjeu c’est les dix années qui viennent, des très importants travaux pour la réfection de l’aéroport de Damas, du problème des ports et même de la question des Airbus et du boycott dont fait l’objet la Syrie s’agissant des pièces de rechange. LE PRESIDENT BACHAR AL-ASSAD – Le Président SARKOZY a donné une réponse. QUESTION – Monsieur le Président, ma question concerne le sommet quadripartite de demain avec le Premier ministre turc, Monsieur ERDOGAN, le Prince du Qatar, Hamad Bin KHALIFA ALTHANI. Est-ce qu’à travers ce sommet on peut apercevoir un nouvel axe régional qui comprend quatre forces très

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