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Dissertation sur les inégalités scolaires

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Par   •  27 Décembre 2022  •  Dissertation  •  3 178 Mots (13 Pages)  •  1 314 Vues

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Depuis le 19ième siècle, notre société se base plus ou moins sur les propos d’Alexis de Tocqueville qui exprime le fait que la démocratisation du système correspond à l’égalité des conditions, c’est-à-dire que nous ne sommes pas déterminés par notre naissance, soit à l’égalité des chances scolaires. Mais un jour, un sociologue nommé P. Merle expose le fait que l’école s’est bien ouverte mais qu’il y a de fortes inégalités scolaires, soit une inégale répartition des biens scolaires entre différents groupes sociales, qui se sont créés, ce qui rend cette démocratisation ségrégative. Mais comment expliquer ces inégalités scolaires ? C’est ce que nous allons étudier avec dans un premier temps les constats et les causes de ces inégalités puis quels en sont leurs conséquences scolaires.

Tout d’abord, les inégalités scolaires peuvent être expliquées avec le niveau de diplôme qui varie selon le milieu social.

En effet, le rôle du milieu social de l’enfant peut avoir différents impacts sur sa réussite scolaire comme nous le prouve le document 1 qui montre que pour les enfants d’employé et d’ouvrier principalement, le niveau d’étude est plus court que celui des enfants de cadre et de profession intermédiaires supérieurs. Sur 100 enfants de cadres ou PIS, 65 ont un niveau de diplôme équivalent à des études supérieur long soit minimum BAC+3 alors que sur 100 enfants d’ouvriers, seulement 16 ont un niveau de diplôme supérieur ou équivalent au BAC+3, soit une différence de 49 points de % (65-16), soit 4 fois inférieur à celui des enfants de cadre (65:16). Nous pouvons donc observer que plus l’enfant est issu d’un milieu favorisé, plus il a de chance d’être en réussite scolaire et donc de poursuivre ses études vers le supérieur alors qu’un enfant issu d’un milieu défavorisé s’oriente beaucoup moins vers les études supérieurs. De plus, nous pouvons observer de même que les enfants d’ouvriers s’orientent plus vers les études professionnelles telles que les CAP, BEP et bac pro avec 45% des enfants d’ouvriers contre seulement 14 % des enfants de cadres qui s’orientent d’abord plus vers des études générales (doc 1 et 2).

Il y a des explications à ces constats, notamment avec le capital économique et culturel de la famille. Du point de vue économique, ce sont la famille notamment les parents de l’enfant qui entrent en jeu, car en effet, la famille peut procéder à des investissements pour permettre la réussite scolaire de leur enfant comme le suivi des devoirs, le choix des jeux ou encore l’investissement dans la scolarité comme le mettre dans une école privée au lieu que publique, le problème étant que ce sont plus les enfants de milieu favorisé qui vont avoir tendance à aller dans le privé alors que ceux de milieu défavorisé n’en auront pas les moyens. De plus, ceux de milieu favorisé ont de meilleures conditions de travail avec un grand espace pour pouvoir étudier en toute tranquillité ainsi que des outils pour mieux apprendre à l’école ce qui les rend d’autant plus favorable à leur réussite scolaire. Le point de vue culturel a été théorisé par le philosophe P. Bourdieu qui explique que la transmission du capital culturel de l’enfant, c’est-à-dire l’ensemble de ses ressources culturelles, favorise la réussite scolaire pour les enfants de catégorie supérieur soit les enfants de cadre et PIS. En effet, le capital culturel est un autre moyen d’investissement des familles pour la réussite de leur enfant, cela fait partie du processus de socialisation avec des transmissions de certaines ressources culturelles comme des connaissances, soit la culture générale de l’enfant, ainsi que des dispositions tel que la manière de parler, d’agir, d’être etc… Pour ce faire, la famille va transmettre sous la méthode de l’imprégnation. Par exemple, s’ils veulent que leur enfant suscité l’envie de faire des études de science par la suite, ils vont lui acheter des livres scientifiques (de niveau enfant bien évidemment) pour qu’il ait les pratiques voulus par les parents, c’est pour cela que 2/3 des familles qui ont déjà un projet d’orientation au lycée pour leur enfant dès la 6ème dont, bien évidemment, 37,5% des cadres visent un baccalauréat scientifique pour leur enfant (doc 2). Cette méthode est beaucoup moins répandu dans les milieux populaires par manque de moyen financier et par manque de capital culturel de même, ils n’ont pas les même habitus que ceux des milieux favorisés ce qui empêche l’imprégnation de l’enfant que ce soit pour la lecture, le langage, la musique ou bien les sorties au musée car ils n’ont pas les mêmes goûts culturelles. Si les parents ne sont pas satisfaits des résultats attendus, ils peuvent aussi transmettre ces ressources culturelles par inculcation ou par injonction, soit de manière autoritaire. Ces méthodes de transmissions sont faites en sorte que l’enfant de milieu favorisé soit justement favorisé à la réussite scolaire car il aura intériorisé la culture qui correspond à celle de l’école, soit à la culture scolaire, ce qui va mener au fait que l’enfant aura déjà toutes les informations sur le système scolaire, ce qui donne une certaine confiance en soi pour l’enfant qui connait les mécanismes sociaux de l’école ce qui l’incite à poursuivre de longues études (doc 1). Les capitaux économiques et culturels sont donc des facteurs qui expliquent le mieux la réussite scolaire des enfants plus favorisés.

Mais le milieu social n’est pas le seul facteur de ces inégalités scolaires, l’école joue aussi un rôle très important ainsi que les rapports de genre qui jouent dans la réussite scolaire.

Nous pouvons distinguer deux types d’effets sur la réussite scolaire où l’école en est la cause. Il y a tout d’abord l’effet enseignant, correspondant par ailleurs à environ 15 à 25% des résultats de l’élève, cette effet a un impact sur la réussite de l’élève car sa réussite scolaire va dépendre des cours qu’il va suivre tout au long de sa scolarité, si l’enseignant a un bon rapport au savoir, c’est-à-dire une bonne maitrise de son domaine, une pédagogie qui donne de l’attention ainsi que bien évidemment un intérêt pour son domaine, ainsi qu’une personnalité qui donne confiance à l’élève avec une manière d’être et un respect envers lui, l’élève sera plus enclin à suivre attentivement les cours de l’enseignant car il s’en intéressera d’avantage. Mais la relation entre l’élève et l’enseignant n’est pas un facteur principal de la réussite scolaire, d’autres en sont bien plus importants comme l’ambiance entre les élèves, la violence au sein d’un établissement ou encore l’absentéisme (doc 4) qui n’a aucun rapport avec l’effet enseignant mais bien avec l’effet établissement qui joue un rôle bien plus important dans la réussite de l’élève. En effet, tous ces facteurs font partie de ce qu’on appelle le climat scolaire qui englobe une partie de la réussite scolaire de l’élève car plus l’enfant se sentira dans un climat scolaire calme et non-violent, plus il aura tendance à monter vers le haut et à poursuivre ses études. Prenons le cas de deux types d’établissements, un établissement éclair, c’est-à-dire là où se concentre un taux élevé d’élèves en difficultés scolaires et issus de milieux défavorisés situé en Zone d’éducation prioritaire, et un établissement rural hors éclair. Ce sont au sein de ces établissements que ce déroule deux climats scolaires totalement différents, d’un côté sur 100 collégiens en rural hors éclair, 83 disant qu’il n’y a que peu de violence alors que sur 100 collégiens en éclair, seulement 61 disent avoir peu de violence au sein de leur établissement, soit une différence de 22 pts de % (83-61). Cela montre bien une différence de climat scolaire entre les établissements scolaires, nous pouvons donc en déduire qu’il y a toujours peu de mixité sociale entre les enfants de différents milieux sociales. Le niveau de réussite scolaire peut aussi différer selon un autre facteur encore tabou aujourd’hui, c’est-à-dire les inégalités scolaires selon le genre.

Au niveau de la scolarité, des écarts persistent entre les genres, soit entre les filles et les garçons. En effet, les filles sont, dans la plupart des domaines et en général, plus fortes au niveau de la scolarité que les garçons, malgré qu’au niveau professionnelle, elles gagnent et occupent moins de postes à responsabilités, elles s’engagent aussi beaucoup dans l’enseignement supérieur mais pourtant ne s’orientent pas dans des études scientifiques. Par exemple en 2017, sur 100 inscrits à des formations paramédicales et sociales, 85 sont des femmes (doc 3) alors que pour les formations d’ingénieurs, seulement 27 sont des femmes soit un écart de 58 pts de %. Elles sont donc moins présentent dans les études scientifiques, qui sont des études bien souvent plus prestigieuses, mais sont très présentent dans la médecine, le social et la littérature. Cette différence flagrante est due à la socialisation différenciée entre les garçons et les filles où les normes et les valeurs transmissent sont différentes durant toute la période de la socialisation. Durant cette période, les parents apprennent plus aux filles l’obéissance, la persévérance, la docilité, la gentillesse et la délicatesse. Elles sont donc plus encadrées et tournées vers les autres que les garçons qui eux ont été stimulé sur l’action comme le sport de compétions en extérieur et sont donc plus autonome alors que pour les filles, elles restent

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