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ts tels que « terribles » (v.3), « dardant » (v.4) et « ténébreux » (v.4), qui mettent en valeur la menace que peut peser ces êtres infirmes.

Dans le premier quatrain, Baudelaire fait une ironie, mais une ironie cruelle sur l’état des aveugles. En effet il dit « contemple-les » comme s’il fallait qu’on les admire, puis dans le vers suivant il dit « vaguement ridicules ». Autrement dit Baudelaire se moque des aveugles, il a une volonté méchante adressée à l’aide de cette antithèse.

En revanche on ne connait pas la raison de cette pensée. Baudelaire insiste sur sa méchanceté avec un champ lexical péjoratif « affreux » ; « ridicules » ; terribles ».

Les aveugles dont parle Baudelaire ne sont pas des êtres à part entière, c’est-à-dire que la description faite est presque métonymique. En effet le poète ne les décrit que par leurs reflets « mannequins » (v.2) ou il ne cite que leurs yeux ou leurs têtes, ils n’ont donc pas de membres, ils doivent donc agir uniquement par leurs regards absents. Baudelaire parle donc de personnes damnées, qui sont privées de leurs droits et de leur fonction d’être humain.

Baudelaire ne les nomme pas, ce sont des êtres sans nom jusqu’au dernier vers.

Lien : Cette description cruelle faite par le poète ne vise pas seulement les aveugles, ils sont une allégorie du poète partagé entre le spleen et l’idéal.

2me idée) Dans le deuxième quatrain du poème on peut remarquer l’opposition de deux mondes, l’idéal et le spleen.

On a dans le deuxième quatrain un champ lexical de l’élévation spirituelle « divine étincelle », « au loin », « rêveusement » et « au ciel ». Tous ces mots montrent la conception, faite par l’esprit du poète, de la perfection du regard du aveugles, c’est-à dire que, puisqu’ils sont comparés à des somnambules, ils vivent dans leurs rêves où tout est parfait, sans, pour autant, le voir et l’admirer. Comme si nous êtres humains voyants, nous voyons le désespoir et la mélancolie de l’humanité sans le comprendre réellement.

L’opposition entre le spleen et l’idéal est très claire, on peut le remarquer avec « le noir illimité » qui est en relation avec « ténébreux » et qui donne une idée de l’infini, de l’éternité, marquée positivement, par le premier hémistiche du vers suivant « ce frère de silence eternel », la fraternité, le poète est complice de ce silence.

Baudelaire évoque un lieu où il ne sert à rien de parler car ce monde est parfait, il ne faut rien changer, il suffit à lui-même, c’est le monde de la perfection, donc selon le poète : l’idéal.

Baudelaire décrit, dans le reste du poème, le spleen, l’ennui et la lassitude humaine, en effet il emploie des mots tels que « pavés », « je me traine », « hébété » et « appesantie ». Ils représentent un mouvement de lourdeur orienté vers le sol, comme si Baudelaire voulait représenter un sentiment qu’il a en lui et qui est « lourd », difficile, à supporter, comme s’il avait « un poids dans le cœur ».

Le deuxième vers du dernier tercet, introduit une comparaison nouvelle, Baudelaire se compare aux aveugles « je me traine aussi ». Autrement-dit il s’implique réellement dans leurs aveuglements. En effet jusqu’au dixième vers Baudelaire parlait à son âme et au onzième vers il dit « autour de nous ». Le poète se distingue à travers un groupe dont il fait parti, ce groupe de personnes est forcement les aveugles vu que jusqu’ici il n’a été question que d’eux.

Ils sont une allégorie du poète car en effet, le dernier vers « Que cherchent-ils au Ciel, tous ces aveugles ? » veut nous apporter une double affirmation. La première est que les aveugles ne « cherchent » pas une chose dans les Ciel, mais qu’ils croient en Dieu. Et Baudelaire se demande comment ils peuvent croire en Dieu. Cette question équivaut à deux affirmations, les aveugles croient en Dieu mais Dieu n’existe pas. Baudelaire se représente dans ces personnes, il se juge encore plus misérablement, car comme eux, il a besoin de croire en Dieu pour surmonter son spleen, comme les aveugles pour leur infirmité.

On peut aussi remarquer une l’allégorie du poète car Baudelaire est soucieux de la beauté « mannequin » (v.2), de l’infinitude « noir illimité », il est confronté à sa propre hébétude.

Lien : le poète ne veut pas seulement se représenter, il cherche à investir le lecteur dans la représentation des aveugles

3eme idée :

Pendant la lecture du poème, l’auteur parle à son âme, mais son but est d’intégrer le lecteur dans le poème. En effet au onzième vers Baudelaire dit « qu’autour de nous », ce « nous » est fait pour interpeller le lecteur, il est invité à se projeter dans le poème. Baudelaire ne veut pas intégrer seulement le lecteur mais toute la grande ville qui est représentée par la « cité » (v.10) et qui est marquée fortement par le o vocatif, qui exprime l’admiration, la joie. Baudelaire inclut donc la communauté des Hommes.

Le poète utilise la première personne du singulier pour parler, mais « son âme » peut prendre en compte

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