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té des individus et de l'injustice qu'il génère. Dès le début du 20ème siècle « l'idée démocratique » prend de l'ampleur et l'école est le lieu principal de sa promotion. L'équilibre entre la nécessité de transmettre des savoirs et les exigences modernes de la formation des personnes va basculer jusqu'à aujourd'hui ou selon Marcel Gauchet « la tendance à l'individualisation l'a emporté sur tout le reste ». Dans le système traditionnel ou les droits individuels sont définis par les contraintes de l'état, de l'école et de l'imposition sociale, on passe dans une nouvelle ère ou l'idéal individualiste s’épanouit. De la formation de citoyen pour former une communauté homogène partageant les mêmes valeurs républicaine et démocratique, on combat maintenant les contraintes et l'autoritarisme de l'école pour affirmer les libertés de l'individu et son droit à son particularisme. Comme le dit Marcel Gauchet on passe « du projet de la démocratie par l'école à celui de la démocratie dans l'école ».

Cette nouvelle vision qui fait une place accrue aux droits de l’individu s'applique aussi au droit de l'enfant, dont la convention des droits de l'enfant adopté par l'ONU est le symbole. Ce nouveau statut du mineur, le considérant comme un sujet de droit, s'inscrit pleinement dans cette nouvelle démocratique. Ainsi comme le montre Irène Thery, pas un droit est épargné par la démocratisation de droits individuelles, ce qui est pour « les idéologues des nouveaux droits de l'enfant » la continuité voir même l'aboutissement de la reconnaissance de l'enfant comme citoyen.

Il y a deux point ou se rejoigne Laurence Loeffel et Irène Thery. Tout d'abord le développement des droits subjectifs qui a selon l'auteur, le but de plus en plus marqué de répondre aux intérêts particuliers, contrairement au droit objectif qui assure des valeurs communes aux individus. Le deuxième point ou se retrouve les deux auteurs est sur la question sociale. L'invention de nouvelles normes pour l'individu a un effet paradoxale. La création d'un individualisme « heureux » et d'individus plus libre ne favorise pas l'intégration de personnes héritants d'une situation sociale précaire et accentue au contraire les inégalités. Comme le défend Irène Théry dans sa thèse, l'exemple de la convention des droits de l'enfant est la tentative d'émancipation de l'enfant face à la suprématie des adultes mais cette volonté masque le piétinement voir l'échec de la politique sociale en France. Pour les deux auteurs le développement a outrance du droit subjectif et du droit « à » n'est pas une réponse efficace à la question sociale.

Ce décret de 2005 permet la régulation des nouveaux rapports entre les jeunes et les adultes. Cette évolution est une nécessite causée par la démocratisation des droits de l'enfant et la naissance de ce nouvel enfant émancipé de la tutelle de l'adulte. Ce texte illustre bien la phrase de Marcel Gauche en établissant dans l'école une structure garantissant une représentation des élèves et un nouvel esprit démocratique entre les générations. Par l'intermédiaire de représentants élus entre eux, les jeunes vont participer activement à la vie de leurs établissements. Ainsi les délégués des élévesseront obligatoirement

consultés sur l'organisation des études, du temps scolaire et sur l'élaboration du projet d'établissement. Ils auront aussi une représentation dans les conseils d'administrations et plus généralement dans les instances décisionnelles des établissements. On passe ainsi d'une école qui se cantonnait à un apprentissage de la démocratie via une éducation verticale ou l'enfant était soumis à l'adulte, à une école ou l'élève participe activement à la vie et à l'organisation de leur établissement en collaboration avec l'adulte formant désormais une « communauté éducative ».

Question numéro 3 :

Tout élèves de France s'accordent à dire qu'ils aiment chahuter ou que le chahut existe dans leurs établissements. Non mentionné par les règlement officiels, le chahut traditionnel est vu comme une pratique inhérente au système pédagogique et dont les professionnels d l'éducation ont connaissance. Le chahut est définit selon l'auteur Jacques Testanière comme toute manifestation collective de nature à troubler l'ordre et les rapports entre les élèves et les éducateurs.

Sous certaines formes le chahut traditionnel peut être vu comme un facteur de sociabilisation. Tout d'abord, les élèves interrogés sur le chahut ont d'autant plus d'expérience dans ce domaine que leurs statuts scolaire les intègrent d'avantage à l'école (les internes).

Pour eux le chahut pour être satisfaisant doit être préparé, collectif et donner l'impression d'être uni contre l'adulte. Le chahut marque les temps forts de la vie collective et favorise l'intégration du groupe scolaire en lui procurant une unité. Ce phénomène passe au dessus des catégories scolaires et de l'esprit de compétition inhérent au désir de réussite. Le chahut explique l'auteur se déroule sous des formes identiques et avec des causes assez pauvre pour entraîner la participation collective et provoquer la fraternisation dans un groupe. Le chahut traditionnel peut même être porteur d'une certaine morale comme pour l'exemple de la punition collective ou l'interdiction de dénoncer les coupables exalte de sentiment d'honneur des élèves. Le chahut traditionnel marque l'intégration à l'univers scolaire et, précise Jacques Testannière, est nécessaire au bon fonctionnement du système pédagogique

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