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Etat Nation Et Impérialisme Dans Le Monde Britanniques (1815-1931)

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nSur le plan historiographique, on peut distinguer deux étapes majeures dans l’approche du monde britannique : de l’ère Victorienne aux années 1960, avec le divorce entre l’historiographie de l’empire et de la métropole (sous l’impulsion de J. R. Seeley, ou encore Hobson) ; puis, à partir de la fin des années 1970, la révolution postcoloniale change la perception du passé impérial (à travers les postcoloniales studies et subaltern studies). Actuellement, l’historiographie contemporaine tente de concilier l’histoire métropolitaine et l’histoire de l’empire (la New Imperial History).

Ainsi, il semble opportun d’étudier quelle furent les interactions entre les notions d’Etat, de nation et d’impérialisme au cœur du monde britannique. Pour cela, il convient d’étudier un modèle en construction, afin d’observer ensuite l’apogée de l’impérialisme britannique. Enfin, il semble nécessaire d’analyser le monde britannique à l’épreuve des crises.

I – L’affirmation d’un modèle en construction. 1815–1876

L’année 1815 consacre la suprématie britannique dans le monde. Il est donc question de l’unité du Royaume-Uni qui doit s’affirmer. Certes, il déplore la perte des Etats-Unis d’Amérique suite à la guerre d’indépendance, mais via un réseau commercial qui s’étend sur presque tous les continents, la Grande-Bretagne parvient progressivement à étendre son hégémonie aux quatre coins du monde.

* Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande

* Un royaume uni ?

C’est un état qui est au cœur, au centre de cet empire immense. Il s’agit du Royaume-Uni, et à ce sujet peut-on réellement parler d’un royaume « uni » ? En effet, le Royaume-Uni souffre déjà d’une difficile conciliation autour d’une identité et union commune. Le cœur du monde britannique s’organise autour d’un Etat (le Royaume-Uni) composé lui-même de 4 nations (Anglais, Galloise, Ecossaise, et Irlandaise). Cette dernière a une intégration plus tardive, car plus délicate, s’expliquant peut-être par le côté insulaire de l’Irlande, qui légitime et justifie le sentiment d’indépendance face au Royaume-Uni. Quoi qu’il en soit, une entente se conrétise, à travers l’Union Act de 1800, unifiant le Royaume de G-B et celui d’Irlande.

En évoquant ces 4 nations, il est évident qu’on sous-entend une métropole britannique à visage multiples. On peut noter des différences sur le plans linguistique, culturel, religieux, économique ; une cohésion n’est permise que par un fond culturel commun (régimes monarchiques…). Ce modèle qui s’exporte ensuite dans le monde entier est, il faut le reconnaitre, majoritairement celui de l’Angleterre, identifié sous le nom de Britishness.

* Une prédominance européenne et mondiale

La Grande Bretagne détient en 1815, une place de 1er plan sur la scène internationale, d’un point de vue économique, militaire et politique. Sa position en Europe est prédominante, et d’autant plus après sa victoire contre les forces napoléoniennes, dont 1815 marque officiellement la fin avec la bataille de Waterloo. Ainsi, la Grande-Bretagne dispose d’une flotte redoutable et redoutée, la Royal Navy. La métropole britannique est incontestablement la 1ère puissance mondiale d’un point de vue économique. Sa suprématie s’explique par une révolution industrielle précoce qui a profondément transformé les jalons de l’économie britannique et européenne. Le secteur financier et un système monétaire performant permet le développement massif des technologies et innovations grâce à de nombreux investissements. Le taux de croissance du Royaume-Uni est remarquable sur le début du XIXe siècle. Cela est permis également grâce à une croissance démographique durable, qui va fournir des bras, et une main d’œuvre suffisante pour exploiter les ressources du pays et de l’Empire. Il est déjà questions des bénéfices perçus par la métropole face aux territoires exploitées au sein de l’Empire. On parle notamment d’ « atelier du monde » pour évoquer la dimension des productions et échanges impulsés par la Grande-Bretagne.

* Un héritage Impérial

* Contexte en 1815

En 1815, la Grande-Bretagne hérite d’un important territoire sur lequel elle peut étendre sa domination. Renforcé par l’acte final du Congrès de Vienne signé le 9 juin, les possessions britanniques s’étendent jusqu’en Méditerranée, en Afrique et dans l’Océan Indien (Colonie du Cap, Afrique du Sud, île Maurice et Ceylan, Malte et îles ioniennes).

* Une mosaïque d’états et de statuts

La particularité du monde britannique est sa politique adaptée en fonction des territoires occupés qui dessinent une mosaïque de statuts entre ces états. Au fur et à mesure de l’évolution de l’Empire britannique, différents statuts d’occupation sont crées en fonction de leur type ; Les colonies de peuplement ou l’Empire de peuplement (Settlement Empire) est composé du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle Zélande, d’autres îles du Pacifique, et de l’Afrique du Sud. Ces Etats ont pour particularité de devenir progressivement des dominions, dans une logique d’autonomie. Ces dominions, désignent jusqu'en 1948 un État autonome au sein de l'Empire britannique. Le Canada fut la première possession britannique à acquérir le statut de dominion, le 1er juillet 1867 (devenu aujourd'hui jour de fête nationale). Cela définit donc un statut de plus, observable dans le monde britannique. L’Inde tient une place particulière, car elle apparait comme le reflet de l’image impériale britannique. L’empire de « conquête » concerne plus particulièrement l’Afrique et à l’Asie du Sud Est, ou encore l’Egypte.

Ainsi, au sein de l’Empire britannique, existe des Etats regroupant plusieurs nations (comme le Royaume-Uni) et également des Etat-Nations. Cela s’explique par la progressive vague de colonisation qui conduit à ce que l’état précède la nation. Il s’agit donc d’une construction institutionnelle instituée par la Grande-Bretagne.

* L’Empire informel

Le monde britannique se compose donc de son centre, politique, décisionnel, source du rayonnement, vers l’Empire formel composé des différentes acquisitions ou occupations (colonies) de la Grande-Bretagne. Néanmoins, l’existence d’un Empire informel, n’est pas à minorer : en effet, on peut citer l’Amérique Latine, la Chine et le Moyen-Orient.

On peut noter également, que l’empire Britannique sort affaiblie, au début du siècle, de la guerre d’indépendance avec les Etats-Unis, qui rompt son lien direct avec la couronne d’Angleterre, même si la filiation avec elle demeure sur le plan économique et stratégique.

* Une expansion économique et territoriale

* Libéralisme et libre échange

Entre 1848 et la fin des années 1870, on assiste à l’âge d’or du monde britannique, en termes de rayonnement et surtout de croissance industrielle. L’année 1951 est un tournant du XIXe siècle britannique. C’est l’année de l’exposition internationale, installée à Londres dans un Crystal Palace, symbolisant la suprématie et l’avancée technologique du Royaume-Uni. Par ailleurs, l’Angleterre apparait comme une nation rayonnante, on la qualifie, comme évoqué précédemment, d’ « atelier du monde ». En votant la suppression des Corn Laws en 1846, la Grande-Bretagne entre dans une logique de libre-échange intensive. Ce dynamisme économique et industriel s’explique par la conjonction de deux facteurs : la vigueur de la demande intérieure (hausse démographique et progression de la fortune et du revenu national) et l’offre stimulée grâce au travail et au capital. L’agriculture se mécanise intensément et atteint un « âge d’or », l’industrie se modernise et la tertiarisation s’amorce. Cela permet un essor remarquable de l’économie britannique entre 1846 et 1873.

* Nouveaux territoires

Les Indes sont perçues comme les « Joyaux de l’Empire ». C’est le lieu de la réalisation pleine et « parfaite » de la volonté impériale. On assiste à la création du Raj britannique. L’administration, la police et les postes de justices sont tous occupés par des britanniques venus de métropole, néanmoins on assiste à un véritable échange entre ces 2 entités.

Les conquêtes britanniques trouvent un dynamise tout particulier dans la première moitié du XIXe siècle : les acquisitions sont nombreuses. En 1842, la Grande-Bretagne se fait céder Hong-Kong. En 1824, un traité anglo-hollandais prévoyait la cession de Singapour et de Malacca au Royaume-Uni. De nombreuses autres occupations territoires sont réalisées, soit par conquête, traité, ou annexion. A la fin des années 1960, la Grande-Bretagne est présente en Afrique (modestement), en Australasie, dans l’Océan Indien, dans l’Amérique du Nord, et au Moyen-Orient.

* Révoltes et oppositions

Dans ce monde britannique en construction, on remarque des tentatives de résistance à l’uniformisation et à l’imposition de ce modèle, de la part d’états faisant appel à un désir de souveraineté. Au sein de la métropole britannique tout d’abord, avec le cas récurrent de l’Irlande. L’opposition

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