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Exemple d'Une Dissertation Littéraire

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lations amoureuses et du mariage. Cependant, ses sentiments semblent reposer beaucoup plus sur la peur de Dieu que sur le respect des femmes, car il dit: « ... je m’en accommoderais assez, moi, s’il n’y avait point de mal ; mais, Monsieur, se jouer ainsi du mystère sacré. » Il apparaît que, si Dieu venait et lui disait : «Vas-y toi aussi, laisse-toi aller ! », il n’aurait pas plus de scrupules que son maître à tromper ainsi les honnêtes femmes. En dépit de tout cela, le sujet de l’extrait demeure la confrontation entre le libertin et le fidèle, confrontation qui constitue l’élément liant Dom Juan et Le Père Goriot.

[2. La conception de l’amour dans Le Père Goriot] En effet, Honoré de Balzac raconte la relation amoureuse d’Eugène de Rastignac et de Delphine de Nucingen. Leur amour n’est pas simple et il tient parfois du jeu, parfois du défi. Il convient encore une fois de se poser la question : est-ce vraiment de l’amour?

[2.1. La conception de Mme de Nucingen] En appliquant à la personne de Mme de Nucingen la conception d’un lien puissant apparaissant et menant à la monogamie, il semble que la réponse soit oui. Bien que jouissant des voluptés des premiers temps, bien que profitant de son amant et semblant vouloir prolonger cette situation lui apportant beaucoup de plaisir, elle ne privilégie pas cette première étape de l’amour au détriment d’une relation stable. La détresse dans laquelle l’a plongée le départ de M. de Marsay mène vers cette hypothèse, tout comme ce passage: « ... elle éprouvait tant de douceur à se promener dans les régions fleuries de l’amour, que c’était sans doute un charme pour elle d’en admirer tous les aspects, d’en écouter longtemps les frémissements, et de se laisser longtemps caresser par de chastes brises. » Cette citation décrit un amour vrai, en contraste avec la relation précédente. D’ailleurs, il est explicitement dit : « Le véritable amour payait le mauvais.»

[2.2. La conception de Rastignac] Par contre, et au grand malheur de Mme de Nucingen, le sentiment de son amant, Eugène de Rastignac, ne reflète pas la même pureté. Il vit une « passion véritable », il est vrai, mais, loin de l’épanouir, cette passion l’angoisse au plus haut point. Réussira-t-il à « tuer une perdrix à sa première fête de Saint Hubert»? Voilà en fait ce qui se passe dans sa tête. Il chasse, il charme, il est à la guerre et non en amour. Ce qu’il veut contenter, c’est son amour-propre, son honneur. Il est attaché à elle, car elle le fait languir, mais il ne fait aucun doute que, dès qu’il aura obtenu ce qu’il veut, son intérêt envers elle ne sera plus que social. Ici, le libertin est personnifié en M. de Rastignac alors que le personnage fidèle est Mme de Nucingen.

[3. Comparaison entre Dom Juan et Le Père Goriot. 3.1. Bilan de l’analyse] Alors, la ressemblance entre les deux est maintenant évidente: Dom Juan et Eugène de Rastignac voient l’amour comme un épisode, un plaisir passager ; bref, ils ne voient pas l’amour du tout, alors que Mme de Nucingen et Sganarelle le conçoivent comme une relation stable, de longue durée. Il apparaît aussi que le récit d’une conquête fait par Dom Juan est étonnamment semblable au récit de la relation entre M. de Rastignac et Mme de Nucingen, c’est-à-dire que l’accent est mis uniquement sur la conquête, sur ce qui se passe avant le début de la relation réelle.

[3.2. Approfondissement de l’analyse] Cependant, on ne peut classer les quatre protagonistes comme deux gentils et deux méchants. Car, si Dom Juan et de Rastignac ont les mêmes caractéristiques, Sganarelle et Mme de Nucingen sont très différents. Comme il est mentionné plus haut, ce qui retient Sganarelle d’être libertin, c’est la crainte de Dieu et non le respect et l’amour sincère, comme c’est le cas pour Mme de Nucingen, qui aime de tout son coeur. Sganarelle est seulement plus couard, voilà tout. On a donc, en réalité, trois personnages trahissant l’amour et un le servant. Or, et c’est ce qui est intéressant de constater, cette séparation correspond tout à fait à la séparation des sexes. Il est plausible de croire que cette situation est générale et que c’est un trait des hommes de ne rechercher que le plaisir de la conquête, au grand malheur des femmes.

[Conclusion]

[Synthèse]

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