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Iipù

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disant que l’abbé est un « très bon ecclésiastique » (l.15), « aimé de ses voisins » (l.15) et qui « savait assez honnêtement de théologie ». Pourtant en y regardant de plus près, on s’aperçoit que le narrateur par des figures de rhétoriques comme le comique de mots, l’ironie, l’apposition… en fait un abbé hors normes. En effet le narrateur, après nous avoir dit qu’il était aimé de ses voisins qu’il l’était autrefois de ses voisines, nous apprend qu’il a rompu maintes fois son vœu de chasteté. Nous savons aussi que le prieur était considéré de ses voisins grâce à sa capacité à supporter l’alcool, décrédibilisant ainsi les hommes d’Eglise en les représentant comme une bande d’ivrogne par la phrase « c’est qu’il était le seul bénéficier du pays qu’on ne fût pas obligé de porter dans son lit quand il avait souper avec ses confrères ». On peut donc en conclure que pour un abbé, il ne respecte pas les principes de l’Eglise qui sont la chasteté et la modération. De plus on apprend qu’il ne sait qu’assez honnêtement de théologie et qu’il lit Rabelais alors que celui-ci est contre les théories de st Augustin que lit aussi le prieur.

On constate donc qu’aux yeux des bas bretons, la valeur du prieur dépend de son commerce avec les femmes, de sa capacité à supporter l’alcool ainsi que de ses lectures de Rabelais, qui ne font que décrédibiliser l’Eglise.

Ensuite analysons le personnage de l’abbé de St-Yves qui est le second religieux présenté dans l’œuvre. Le premier trait de caractère que l’on peut déceler chez lui est la curiosité. En effet, à l’entente de la rumeur qu’un Huron se trouve au prieuré voisin il accourt avec sa sœur pour souper. Par ailleurs il fait partis de la « bonne compagnie du canton » ce qui laisse sous entendre que lui aussi est assez porté sur l’alcool. On décèle aussi une pointe d’ethnocentrisme dans ses propos puisque il demande au Huron quelle langue il préfère entre le huron (langue d’origine du Huron), le français et l’anglais (langues rivales), tout en espérant que l’Ingénu préfère le français. Par la suite, on apprend que l’abbé ne fait que survoler les œuvres qu’il lit car l’Ingénu, en parlant de ses lectures, avoue qu’il croit en avoir deviné quelque chose et qu’il n’a pas entendu le reste, ce à quoi l’abbé fit réflexion que c’est ainsi que lui-même avait toujours lu. Il se justifie en disant que la plupart des hommes ne lisaient guère autrement puis il demande au Huron si il avait lu la Bible ce qui laisse sous entendre qu’il ne l’a que survolée, alors qu’il devrait en avoir approfondis la lecture étant donné son rôle dans l’Eglise. Par ailleurs l’abbé est dans l’incapacité de répondre aux questions concernant la religion posé par l’Ingénu lors de son apprentissage. Ce personnage participe à son tour à décrédibiliser l’Eglise.

Pour finir, nous analyserons le père Tout-a-tous qui est jésuite. Cet homme, qui est le confesseur des femmes de chambres sera aussi celui de Melle de Saint-Yves qui viendra lui confier ses tourments. Le narrateur n’a pas choisi ce nom au hasard, en effet il peut faire référence à Saint Paul qui a écrit dans les Epîtres aux Corinthiens : « Je me suis fait tout à tous pour les sauver tous » ou peut faire penser à la devise jésuite « s’oublier complètement pour être tout à tous ». Le narrateur s’amuse ainsi car les hypothèses supposées de son nom sont contraire aux actions futures du personnage. En effet, St-Paul nous dit qu’il voulait tous les sauver or le jésuite n’a pas sauvé Melle de St-Yves, il l’a poussé dans les bras de Mgr de St-Pouange. La deuxième citation peut avoir deux connotations : la première peut signifier que le jésuite est dévoué aux pauvres et les

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