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Incipit Etranger

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eurs traditionnels ou de logique narrative propre à ce genre (indication heure, lieu de l’écriture…)

è Passé Composé, Présent de l’Indicatif, Futur Simple sont des temps propres à la forme du discours et propices à l’expression d’une conscience. Mais le narrateur ne peut ni se souvenir au-delà, ni se projeter + loin que les 2 jrs à venir (ligne 10)

--> Le lieu : « Alger », l.7, est appris indirectement des conséquences d’un événement.

--> Le nom du personnage n’est pas donné, c’est au lecteur de le déduire d’un événement après notre extrait.

CL(A1) : L’incipit fait l’économie de présenter le personnage principal et le cadre spatio-temporel reste vague et indirect. Le lecteur est isolé dans un présent qui se déroule sous ses yeux et assiste à la mise à nu d’une conscience.

A2- Oralité apparente du discours

--> Phrases simples et laconiques (cf 1er $) offrent une symétrie syntaxique entre le télégramme et le discours exprimé qui peut s’apparenter parfois à de la prise de note : l.4, « cela ne veut rien dire. C’était p-ê hier »

--> Absence de mots de liaison ou d’asyndètes, l.22-23 -> illusion d’une succession d’actions mécanisées.

--> Propositions agencées de manière classique, suivant la logique déductive qu’elles induisent : l.25 « Quand je suis parti, ils m’ont accompagné à la porte »

CL(A2) : forme de prise de note et syntaxe épurée comme dans un journal intime qui renforce la véracité des événements relatés et justifie l’entrée du lecteur ds la conscience du héros.

CL A : Découverte d’une intériorité qui s’offre au lecteur sans omettre d’actions mais qui pose problème par sa neutralité évidente. Le lecteur, face à un genre romanesque inhabituel, perd facilement ses repères.

B-Une rupture avec les codes traditionnels du roman

B1- Absence de descriptions

--> Repères descriptifs inexistants => source de malaise. Pas de description de personnages, la maman, la patronne du resto (Céleste), « un militaire » st réduits à leur prénom ou fonction

--> Les lieux ne st pas davantage décrits. Seuls des détails sur les sens st convoqués très succinctement, l.22 « il faisait très chaud », l.32-33 « l’odeur d’essence » (olfactif) ou visuel l.34 « réverbération de la route et du ciel »

CL(B1) : Les actions st les seuls repères et prennent d’autant + d’importance. Le récit ne se concentre que sur leur enchaînement. Le héros évolue ds 1 monde routinier qu’il semble subir.

B2- Vers une complète objectivité

--> Chaque événement est rapporté à travers les yeux du narrateur : focalisation interne. Ms comme ils ne constituent que les seuls éléments du récit, sans implication affective du narrateur, l.37 « J’ai dit « oui » pour ne + avoir à parler » => absence presque totale de subjectivité.

--> Le héros ne motive pas ses actes : on ne sait pas pq il agit de la sorte : l.38, il refuse de parler (ms pq ?). La brièveté des expressions amène le lecteur à formuler ses propres interprétations.

--> Autocorrections du narrateur l.1-2 témoignent de la volonté de dire la vérité.

CL(B2) : Cette volonté de coller au réel semble orienter le roman vers une écriture réaliste. Cpdt l’absence de description contredit cette interprétation. Ces exigences du récit placent le lecteur au plus près de la conscience de Meursault.

CL I : La narration réduite aux simples actions des perso et privée de ses prolepses (indices qui précèdent l’action), ellipses ou ralentissements divers semble plate et machinale. Cette écriture désincarnée, qui pose le pb de la relativité des événmts : la mort de la mère et manger au restaurant, st mis sur le mm plan, semble refléter l’intériorité du héros tout aussi privé de sens.

II- … pour un héros désincarné

A-L’indifférence totale de Meursault

A1- La mort de la mère

--> Le nœud de l’intrigue est donné dès la première ligne : la mort de la mère -> pourtant les autocorrections du narrateur se focalisent sur la date exacte de la mort plutôt que sur les sentiments qu’il devrait exprimer, l.1 et 4-5. -> information secondaire devient prioritaire.

-> la réaction de Meursault se concentre sur les csquences sociales et non personnelles : l.7, « je prendrai l’autobus » ; l.9 « j’ai demandé 2 jrs de congé » et n’affecte pas une routine bien ficelée : l.23, « j’ai mangé… comme d’habitude »

è Pas d’épanchement ou de réaction affective, seulement des considérations matérielles ou contextuelles st exprimées : se rendre à l’enterrement devient « une course », l.3 ; l.32 les « cahots » et « l’odeur de l’essence ».

è Mort de la mère semble même un prétexte pr profiter de ne pas travailler 2 jrs, l.10-11 « il ne pouvait me les refuser ac une excuse pareille »

CL A1 : Le narrateur, dénué de tte émotion face à la mort de sa mère semble dysfonctionner et dépourvu de tte humanité au fur et à mesure qu’il s’efforce à décrypter ses actes.

A2- Un personnage gêné et indifférent à la fois

--> Les seules réactions émanent des autres personnages et expriment leur compassion : l.24-25, alors que Meursault, le 1er concerné n’est pas affecté.

è Tout contact amical, même désintéressé à priori, semble le gêner : l.36 « un militaire qui m’a souri »

--> L’absence de modalisateurs ne permet pas au lecteur de comprendre le personnage. Il se contente de renseigner le narrateur sur des détails secondaires : l.26-27.

CL A2 : Refus de satisfaire le lecteur en fournissant des réactions de M. sur la mort de sa mère. Il est même troublé par l’absence de modalisateurs qui témoigne d’une volonté constante d’objectivité.

B-Une logique déconcertante et lucide à la fois

B1- Un raisonnement paradoxal et incomplet

--> l.12, « [son] patron n’avait pas l’air content » +l.16-17, « [il] me présentera ses condoléances […] qd il me verra en deuil » +l.18 « Pr le moment c 1 peu comme si maman n’était pas morte » -> la réflexion du narrateur consiste à trouver les raisons de l’attitude peu agréable de son patron qui viendrait du caractère « nn officiel » du deuil et qui disparaîtrait après l’enterrement. Quel rapport entretiennent l’apaisement du patron et « l’affaire classée », l.20, de l’auteur ?

Le deuil personnel est envisagé comme une faute professionnelle excusable car officiellmt validée par la société. (L’expression des sentiments personnels n’a pas de valeur ds les codes socio-professionnels. L’ordre social qui doit être suivi par tt individu étouffe ces expressions individuelles naturelles qui desservent une société basée notammt sur le profit pécuniaire.)

--> Le lecteur est obligé de combler seul les lacunes de la narration en ajoutant des connecteurs logiques et les explicitant : l.29 « … » ss entend « donc il pouvait me prêter des vêtmts pr l’enterrement » ou l.4 « cela ne veut rien dire. » A quoi fait référence le pronom indéfini, les « sentiments dist. ?, enterrmt

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