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Investissement Et Croissance

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on soient pleinement utilisées et que l’entreprise ne dispose pas de stocks pour satisfaire la hausse de la demande. Dans ce cas, l’investissement provoquera un phénomène d’accélération de la croissance (Doc 1).

Ensuite, l'entreprise qui crée un nouveau produit doit mettre en place les équipements nécessaires. Les téléphones portables ont, dans les années récentes, été en ce sens facteur de croissance. L'augmentation rapide des taux d'équipement continue de rendre nécessaire de nouvelles capacités de production tant que la demande n’est pas

saturée (Doc 1).

Enfin, un investissement de capacité ne se fait pas toujours à technologie identique. Les entreprises peuvent investir pour réduire les délais de fabrication grâce à des machines plus performantes ou par une organisation du travail plus performante (Doc 1).

Transition = A cet effet direct d’augmentation des capacités s’ajoute un effet indirect de modification de l’offre.

B – INVESTISSEMENTS DE PRODUCTIVITE ET ACTION INDIRECTE SUR LA PRODUCTION

Phrase introductive = On doit noter une corrélation statistique entre l'importance des dépenses d'investissement en NTIC dans l'investissement total et la croissance (Doc 3) : dans les années 1990, les Etats-Unis ont consacré plus d’1/3 de leurs investissements à l’acquisition de NTIC contre moins d’1/4 pour la France. Résultat, la croissance américaine, qui n’était supérieure que de 28% à celle de la France dans les années 1980, a été 2 fois supérieure dans les années 1990.

Comment expliquer ce phénomène ?

Tout d’abord, l'investissement permet d'intégrer le progrès technique, qui explique, pour Schumpeter, les phases de croissance (Doc 4). Les innovations apparaissent par grappes : un entrepreneur tente une innovation, si elle réussit, elle est copiée par les autres et elle se généralise (micro-ordinateur, robot). Cependant, ce processus est long à se faire sentir comme le montre la croissance américaine des années 1970 (Doc 3) ce qui peut expliquer le paradoxe de Solow :

« les ordinateurs sont partout sauf dans les statistiques de la productivité ».

Ensuite, l'amélioration de sa productivité permet à l'entreprise d'être plus compétitive, ce qui favorise la croissance.

D’une part, en renouvelant les équipements, l'investissement permet de « rajeunir » le capital fixe utilisé et d’augmenter la productivité du capital. D’autre part, l’investissement de productivité substitue le capital au travail. Il faut moins d’hommes pour produire la même quantité de biens ce qui revient à dire que chaque produit incorpore moins de travail.

Les coûts unitaires de l'entreprise vont donc diminuer ce qui va lui permettre de diminuer ses prix et d’accroître ses parts du marché national ou à l’exportation. D’où une hausse de la production (Doc 1, 2, 4).

Enfin, les investissements de productivité s’accompagnent d’investissements immatériels et de dépenses publiques qui améliorent l’offre à long terme. Les investissements immatériels (logiciels, formation, recherche, marketing) accélèrent la diffusion du progrès technique et les connaissances scientifiques. L'investissement public améliore les infrastructures et le niveau de formation de la population, ce qui augmente indirectement la productivité des entreprises et la croissance. La théorie de la « croissance endogène » a montré les effets externes positifs de ces dépenses, ce qui explique la corrélation positive qui existe entre les dépenses d’éducation et de recherche et la croissance (Doc 5).

Phrase de transition = L’investissement agit donc directement sur l’offre de produit et indirectement, par le biais des gains de productivité, sur la compétitivité d’une firme et d’un pays c’est-à-dire sur leur capacité à offrir au meilleur prix les produits qui sont demandés au niveau mondial. Mais, l’investissement agit aussi sur la demande.

2 – L’INVESTISSEMENT AGIT SUR LA DEMANDE ET STIMULE LA CROISSANCE A COURT

TERME

A – INVESTISSEMENT AUTONOME ET MULTIPLICATION DE LA DEMANDE

Phrase introductive = A court terme, on constate une corrélation positive entre la croissance de la FBCF et la croissance de la production. Ainsi, la reprise de l’expansion est souvent liée à une relance des investissements des entreprises, des ménages ou de l’Etat (Doc 1). Comment s’opère cette liaison entre l’investissement et la croissance de la demande ?

En premier lieu, l'investissement correspond à l'achat de biens d'équipement et des bâtiments qui serviront à la production et donc augmentent le capital fixe des entreprises et des administrations. Ces achats constituent une demande pour les industries fabriquant ces biens. Par exemple, pour se moderniser, lorsque une entreprise automobile achète des machines plus modernes, elle adresse une demande aux fabricants de machines qui augmentent leur production pour la satisfaire (Doc 1, 6).

En second lieu, l'investissement autonome multiplie la production. Un investissement, qui n’est pas financé par des revenus, mais par l’emprunt, a l’avantage d’alimenter une hausse de la production, des revenus et de la dépense sur plusieurs périodes, c'est pourquoi ce mécanisme est appelé le multiplicateur par Keynes. Ce mécanisme est à la base des politiques de relance keynésienne (Doc 1). Il est utilisé dans les politiques de relance. Par des investissements publics, financés par création monétaire et non par les impôts, l'Etat entraîne une hausse des revenus qui augmentera la consommation et donc la demande. Les entreprises se remettront à produire et la croissance

repartira, ce qui permettra de supprimer le déficit public par de meilleures rentrées fiscales.

Cependant, cet effet positif de l’investissement sur l’expansion suppose que certaines conditions soient remplies. La première condition a été étudiée par Keynes lui-même : l'absence de stocks est nécessaire. Sinon, une augmen-tation de la production ne sera pas nécessaire. Cette condition est aujourd'hui fréquemment réalisée du fait du « juste-àtemps», les entreprises produisent sans stock pour diminuer les coûts. La seconde condition est liée à la compétitivité du pays. L'ouverture extérieure limite les politiques de relance. Si l'investissement conduit à l'achat de biens d'équipement dans d'autres pays, ou que les consommateurs préfèrent les produits étrangers, ce sont les importations qui progressent, la relance n'a pas lieu dans le pays mais dans les pays exportateurs. Le pays ne peut donc poursuivre une telle politique seul : c'est la « contrainte extérieure ».

Phrase de transition = L'effet de l'investissement sur la demande provient donc directement d'une hausse de la production de biens d'équipement, et indirectement d'une hausse de la consommation. Cependant, cet effet positif peut ne pas avoir lieu si les entreprises nationales ont des stocks ou manquent de compétitivité. Mais, indirectement,l’investissement agit sur la demande par le biais de la distribution des gains de productivité.

B – INVESTISSEMENTS, GAINS DE PRODUCTIVITE ET HAUSSE DE LA DEMANDE

Phrase

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