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La Loreley

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e angélique presque donc positif. Pourtant elle est bien maléfique puisqu’elle fait « mourir […] tous les hommes à la ronde » mais elle les fait mourir « d’amour ». ( verbes à l’imparfait = durée (cf. langueur de l’amour) ( femme fatale qui donne la mort.

Bacharah est une petite cité médiévale dans la vallée du Rhin (donc pas imaginée par le poète).

On ne connaît le nom de cette sorcière qu’au vers 5 : « Loreley » ou à la strophe 12 : « Lore ».

Il reprend ici légende développée par Clemens Brentano, Eichendorff, Heine.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/roman_0048-8593_1983_num_13_42_4684

Clemens Brentano (Clemens Wenzeslaus Brentano de La Roche) (9 septembre 1778 – 28 juillet 1842) poète et littérateur allemand d’origine italienne. Inventeur de la Lorelei, il est l'un des premiers représentants du romantisme.

Clemens Brentano raconte la légende de Lore Ley dans une ballade (« Zu Bacharach am Rheine ») de son roman Godwi oder Das steinernde Bild der Mutter (Godwi ou la sombre image de la mère), 1801.

Grâce à sa beauté, elle s'emparait de l'esprit des hommes et les amenaient inévitablement à la mort. Elle était supposée être condamnée à mort, considérée comme sorcière par l'Eglise. Mais, sous le charme, l'évêque, n'ayant pas été capable de prononcer la sentence, l'enferma dans un monastère.

Mais Lore Ley, triste de ce qu'elle avait fait aux hommes, désirait la mort plus que tout au monde. Sur le chemin la menant au monastère, elle demanda aux chevaliers qui l'accompagnaient si elle pouvait, une dernière fois, se percher sur le haut rocher pour voir le Rhin. Une fois là haut elle se tua et se jeta du haut du rocher.

Brentano s’est inspiré des Métamorphoses d’Ovide et notamment du mythe d’Echo (Echo tombe amoureuse de Narcisse, mais celui-ci la reçoit avec mépris. Le cœur brisé, elle s’enfuit dans une grotte où, solitaire, elle se laisse dépérir. Elle maigrit jusqu’à disparaître et seule sa voix demeure. Ainsi naît le phénomène de l’écho).

Il a également utilisé le mythe de Narcisse (Narcisse se voit dans l’eau de source et tombe amoureux de sa propre image. Ne pouvant atteindre son reflet, il reste à côté de la source et se laisse dépérir).

Une autre version de ce poème, qui a pour titre « Loreley », est présente dans le recueil Gedichte, paru en 1854, après la mort de l’auteur.

Le mythe de la Lorelei ne date donc que du 19e siècle ; ce personnage lui a été inspiré par le rocher de la Lorelei, nom qui signifie à peu près « rocher de l’écho ». Celui-ci se trouve sur une portion du Rhin, longue de 65 km, qui se situe entre Bingen et Coblence (en Allemagne) et qu’on appelle aujourd’hui le « Rhin romantique ». La Lorelei est une avancée schisteuse de 132 mètres de haut. Le Rhin forme, en la contournant, un coude où le courant est particulièrement dangereux, si bien que, pendant longtemps, les bateaux se brisèrent contre les falaises. Ces accidents donnèrent au rocher une funeste réputation. Un écho y était audible autrefois, lorsque les activités fluviales étaient moins bruyantes. Le son se répèterait sept fois.

Le baron Joseph Karl Benedikt von Eichendorff (10 mars 1788 - 26 novembre 1857) était un poète et romancier allemand.

Successeur de Clemens Brentano, il a écrit un poème sur la Lorelei publié dans son roman : Ahnung und Gegenwart (Pressentiment et temps présent) 1815, contribuant ainsi à fixer ce mythe dans l’histoire, tant et si bien qu’on le croira très ancien.

Christian Johann Heinrich Heine ou Henri Heine, né le 13 décembre 1797 à Düsseldorf sous le nom de Harry Heine et mort le 17 février 1856 à Paris, est un des plus importants poètes et journalistes allemands du XIXe siècle. Das Buch der Lieder (Le Livre des Chants), 1ère édition: 1827 dans lequel il y a le poème « Die Lorelei » (1824).

Heine est traduit par G. de Nerval lequel a publié Lorely, souvenirs d’Allemagne en 1852. Recueil dans lequel il rassemble non seulement des articles publiés à la suite des voyages précédents, mais aussi son œuvre dramatique la plus forte, écrite en collaboration avec Alexandre Dumas, Léo Burckart.

(Le nom "loreley" est formé de deux mots: "loren" et "ley".

Le mot "Loren" vient du vieil allemand et signifie bruissement ou murmure. "Ley", dans le langage familier, désignait le schiste ou la pierre. Mis ensemble les mots signifieraient bruissement des pierres ou du schiste. Cette combinaison de mots prend son sens avec l'existence, au XIXe siècle, d'une petite cascade et d'importants courants au niveau de la Loreley.

L'écho renvoyait le son sept fois plus fort. Il semblait que le Rocher bruissait. Aujourd'hui ce phénomène est impossible à entendre à cause du bruit du trafic.

(mot qui vient du moyen allemand «lürelei» [ de «lüren» : épier ; «lei» : rocher])

Aussi était-elle redoutée des mariniers, et, comme elle fut célèbre dès la plus haute l’Antiquité parce que l’écho s’y répète sept fois ; est née au Moyen Âge une légende qui assurait qu’une sirène, dite la Lorelei, attirait par ses chants les bateliers qui venaient alors faire naufrage sur les rochers.

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(Reprise de l’analyse de la strophe 1)

Une histoire nous est contée : temps des verbes sont au passé (imparfait, passé simple) : présence de personnages : « la sorcière » + « l’évêque » qui n’est pas un personnage de conte ou de légende. ( mélange du merveilleux / légende avec le monde réel (comme la poésie d’Apollinaire).

Strophe 2

S’en suit une échange dialogué (annoncé sans aucune ponctuation) entre les 2 personnages (convocation au Tribunal de Loreley). ( verbes au PS, on entre dans l’action. Et d’ailleurs ça se précipite : « d’avance » + rythme saccadé « devant » / « d’avance » (paronomase)

Même le plus représentant de l’Église (sur les civils) après les cardinaux et le Pape ne peut résister à la tentation ! « absolvit » (PS apparemment peu voire pas utilisé dans la langue française ???) « à cause de beauté » ( sorte de fatalisme ; impossible de résister à une telle beauté.

Champ lexical pr le caractère mélioratif : « yeux plein de pierreries » + « blonde » + « beauté » + « belle Lorelei ».

Strophe 3

Tjs référence au merveilleux : « de quel magicien tiens-tu ta sorcellerie » ( envoûtement, filtre magique ; on est dans qq chose de non naturel. Il veut connaître le secret de sa beauté ( curieux pour un magistrat ! C’est donc une parodie de procès.

Strophe 4

Témoignage de Loreley : lassitude du ton qui se retrouve dans le choix des mots « lasse » ; lassitude du sort qu’elle donne aux hommes (mort) ; sort qui est indépendant d’elle-même. Elle n’est pas responsable, ce sont ses yeux. ( elle est victime d’une malédiction.

Et dans le distique suivant elle explique que ses yeux « sont des flammes » : c’est diabolique, réf. à l’enfer

Strophes 5 et 6

Mais les flammes sont aussi une réf. à l’amour : cf. brûler d’amour pour quelqu’un. ( mot répété 2 fois dans le distique 5 + après par l’évêque qui y a succombé à son tour. Il flambe dans les flammes de l’enfer ( religion catholique.

Écho donc de certains mots comme l’écho du lien / du rocher : « flammes »/ « flambe », « sorcellerie »/ « ensorcelé ».

Sentence : « condamne » ; elle n’est pas là pour être jugée mais bien pour être condamnée.

D’ailleurs elle réclamait elle-même cette sentence « jetez jetez aux flammes » ( on brûle les sorcières sur le bucher. Périr par le feu = purification. Elle ne veut plus vivre « lasse de vivre ».

Effet de rimes internes : « flamme » / « condamne ».

L’évêque passe le flambeau à un autre…!

ATTENTION : rime en prononçant « Loreley » à la française puisqu’il y a le mot « ensorcelé » juste au-dessus.

Remarque sur les échanges : l’évêque a la parole au distiques 3 et 6 ; Loreley a la parole aux distiques 4, 5, 7, 8, 9, 10. Et après reprise du récit.

Elle est donc bien un témoin de sa propre existence qui vient parler de ce qu’elle vit ( parodie de procès.

Un juge questionne (avocat, procureur) et les témoins parlent, d’où longueur accordée à leur témoignage + grande, que la parole des représentants de la loi.

Ici ce peut être aussi pour montrer une certaine supériorité du personnage : elle est le centre de l’histoire, le centre des regards. Le point de mire. D’où puissance de ses yeux.

Strophe 7

La Loreley rappelle à l’ordre l’homme de justice (divine) « vous

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